Après les mots d’accueil de Philippe Commun, directeur de l’établissement et de Chris Van Vaerenberg, directeur adjoint de la DRAAF Normandie, Stéphanie Mouriaux, directrice générale adjointe de l’AESN et Benjamin Beaussant, DRAAF de bassin ont introduit la journée en pointant l’intérêt réciproque d’un tel partenariat et un bilan intermédiaire d’ores et déjà positif.
Estelle Gavard a pris le relai pour détailler en chiffres : au total, depuis 2019, 50 actions ont été réalisées et soutenues dans les établissements du bassin pour un montant d’aides de 1 195 848 €. Soit 33 projets de type éducatifs (classes d’eau, ateliers participatifs élus ou agriculteurs, partenariats éducatifs) et 17 de type techniques (études et expérimentations en agriculture, réduction des produits phytosanitaires, transformation et commercialisation de produits agricoles à bas niveaux d’intrants). Enfin, après avoir évoqué, entre autres outils pédagogiques, le livre de bord enseignement agricole pour les classes d’eau, Estelle a annoncé la finalisation prochaine et la diffusion dans tous les établissements du bassin d’un kit de jeux «TERRITOIRE(s) » sur l’eau, l’agriculture et le changement climatique, co-construit avec des étudiants en BTSA GEMEAU du lycée agricole de Ste Maure (Aube).
Côté enseignement agricole, c’est Emmanuel Bon, délégué régional à l'ingénierie de formation à la DRAAF-SRFD Normandie qui a dressé un bilan de l’engagement de l’enseignement agricole sur les questions de l’eau, bien commun : pédagogie active, rénovation des référentiels de formation, place des exploitations pour l’expérimentation et la démonstration, organisation d’évènements sur les territoires, formation continue des personnels, partenariats… Quelques actions « emblématiques » ont été évoquées, comme les classes d’eau éleveurs et les chantiers de mise en défens des berges sur l’exploitation de Châtillon sur Seine, la création d’une zone tampon humide artificielle pilote à Yvetôt, l’action en réseau de plusieurs établissements d’Ile de France sur la réduction des intrants,…
Parmi les pistes de progrès et perspectives, ont été citées :
. la promotion auprès des établissements des classes d’eau (avec implication possible des étudiants en BTSA GEMEAU) et des ateliers participatifs (en direction des élus et des professionnels),
. le rapprochement des parties dans le cadre des dispositifs Tiers-temps alloués à des projets d’animation de territoire,
. le développement d’expérimentations (y compris dans le domaine agro-alimentaire) ayant un impact positif sur la gestion qualitative et quantitative de l’eau et diffusables auprès des professionnels et des établissements,
. des aménagements d’espaces plus résilients, par exemple avec la désimperméabilisation des sols,
. l’opportunité d'organiser une fois par an, par chaque DRAAF du bassin à tour de rôle, une journée de rencontre croisée pour un suivi des relations et des actions menées…
La matinée se termina par l’illustration de projets concrets menés par l’équipe pédagogique du lycée de Chambray avec ses apprenants, comme l’irrigation pilotée du potager, l’étude et le suivi systématique du cours d’eau l’Iton traversant le domaine ou encore la réhabilitation du réseau et de la station de traitement des eaux usées de l’établissement.