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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Etablissement

Exposé de la problématique et de la légitimité de l’EPLEFPA à se saisir du sujet

3 – 1 – Contexte agricole et socio-économique de l’EPLEPFA

Nantes Terre Atlantique est situé en lisière des mondes urbains et ruraux sur son site de Saint Herblain, en lien avec un monde agricole diversifié et dynamique sur la Loire Atlantique et la 8ème métropole urbaine française et ses 650 000 hb. L’établissement a développé depuis plus de 30 ans différentes activités en lien direct avec cette situation (maraichage bio, éco pâturage, circuit court alimentaire…) Il est l’un des acteurs importants des projets d’éco pâturage et du plan alimentaire territorial de la métropole nantaise. Il est en lien direct avec tous les acteurs professionnels, associatifs et institutionnels de la végétalisation urbaine de la métropole sur son site nantais du Grand Blottereau situé dans le parc où sont installés toutes les serres de la ville et où se situe le projet de futur centre de botanique internationale porté par la municipalité. Son expérience de la gestion différentiée des espaces sur le jardin en mouvement coconstruit en 2003 avec le paysagiste d’avant-garde Gilles CLEMENT sur son site de Jules Rieffel constitue aujourd’hui un site expérimental de référence nationale sur le maintien de la biodiversité et de la résilience des écosystèmes urbains et périurbains aux changements climatiques.

 3 – 2 – Liens avec les axes du projet d’établissement

Le projet d’établissement 2015 - 2021 définit dans son axe 2 la nécessité de « s’adapter et de répondre à l’évolution des besoins de formations des secteurs professionnels et des territoires locaux, régionaux et internationaux qui constituent son environnement » et dans son axe 4 « d’inscrire concrètement son développement dans le concept de développement durable au travers de ses dimensions environnementales, économique, sociales et de gouvernance locale » qui s’est traduit par une démarche Agenda 21 engagée en 2004 et une démarche RSO en 2019.

 3 – 3 – Enjeux et opportunités

Situé à un endroit clé du rapport ville – campagne, l’EPELFPA Nantes Terre Atlantique a toujours été considéré comme un « lycée agricole » à part, en position péri urbaine ayant fait le choix du développement durable dans toutes ses formations et développement agricole, horticole, paysager et agroalimentaire. Ouvert seulement en 1987, il doit son développement à une forte volonté et construction partenariale qui lui vaut une envergure exceptionnelle en la matière.

L’inclusion du lycée du Grand Blottereau en 2014 lui a permis de devenir un acteur incontournable du développement du végétal sous toutes ses formes en zone urbaine et engagé dans tous les projets d’une ville (aujourd’hui d’une métropole) qui fut capitale verte de l’Europe en 2013 et capitale européenne de l’innovation en 2019. A travers cette fusion, Nantes-Terre-Atlantique peut revendiquer d’avoir accompagné sur le temps long les évolutions de la profession horticole, des premiers diplômes de ‘jardinier-légumiste’ des années 1830, à la demande très actuelle des villes qui se veulent plus fertiles par le développement de l’ Agriculture Urbaine.

En effet, la construction entre 2011 et 2020, dans le cadre d’une plateforme régionale d’innovation, d’une filière locale de production, transformation, commercialisation de légumes bio à destination de la restauration collective de la métropole est devenu une référence expérimentale nationale en la matière, posant la question de l’approvisionnement alimentaire d’une métropole, son rapport avec son territoire, son agriculture et l’équilibre de ses écosystèmes. Le choix de développer cette activité sous la forme d’un chantier d’insertion s’inscrit aussi pleinement dans la mission d’insertion dédiée à l’enseignement agricole et dans les enjeux du territoire urbain de manière originale et engagée.

Son engagement dans le projet de RMT sur l’agriculture urbaine (présenté en 2020) et l’ouverture de la première licence pro portant sur l’agriculture périurbaine en 2019, en partenariat avec l’Université de Nantes (IGARUN) et le CFA Formasup des Pays-de-la-Loire, a conforté le lien entre les équipes des différents centres de l’établissement (lycée du Grand Blottereau, lycée Jules Rieffel, CFA, CFPPA, atelier de transformation de légumes bio de la fée au duc, productions maraichère bio des jardins de Jules) et les équipes des formations préexistantes en lien avec cette thématique (agriculture, horticulture, aménagement paysager, agroalimentaire..). Son envergure partenariale s’est accrue et étendue aux acteurs nationaux de ces thématiques tant au niveau de l’enseignement supérieur, des associations, des entreprises, des institutions et des collectivités territoriales.

En se positionnant sur cet appel d’offre, Nantes Terre Atlantique aspire à disposer des moyens humains pour co construire une plateforme expérimentale sur cette thématique de la végétalisation urbaine – de la végétalisation paysagère à l’alimentation urbaine - pour le grand Ouest en relation avec les acteurs des autres régions, nationaux et internationaux. En cela, il répond pleinement aux missions de développement et d’expérimentation agricole, d’animation du territoire et de coopération internationale dédiées à l’enseignement agricole. Ces ambitions sont aussi celles de ces principaux partenaires extérieurs éducatifs, associatifs et institutionnels dans ce projet et ne pourra que renforcer ses liens avec eux et la production qui peut en découler en y associant ses enseignants, ses apprenants et tout le réseau régional et national de l’enseignement public agricole.

Le projet

Thématique principale
Performance énergétique des exploitations agricoles
Objectifs du projet

Lignes directrices projet ingénieur chef de projet EPLEFPA Nantes Terre Atlantique-Institut Agro AGROCAMPUS OUEST :

 

Usagers, consommateurs, agents de collectivités et experts expriment des attentes de nature et de construction de réseaux locaux d’approvisionnement, le tout dans un contexte d’urbanisation importante. Les végétaux, leur mise en production en zone urbaine et les aménagements qui les utilisent sont présentés comme une partie des éléments de réponse à ces attentes et peuvent répondre tant à des aspects productifs et économiques qu’à des aspects paysagers, sanitaires, sociaux et environnementaux, sans oublier que cela peut permettre de refaire du lien entre l’urbain et le rural.

 

En parallèle les enjeux écologiques sont de plus en plus prégnants dans les aménagements, et transparaissent sous la forme de spécifications des projets comprenant des surfaces de végétalisation plus ou moins complexes tant d’un point de vue de l’installation (jusqu’à des surfaces verticales), que du contexte écologique (forte exposition thermique ou lumineuse, substrat à très faible rétention en eau par exemple), que de la gestion (gestion différenciée, absence de taille ..). les végétaux qui sont alors installés doivent répondre à ces attentes mais l’aménageur et le gestionnaire doivent aussi envisager la dynamique naturelle de ces écosystèmes « construits ». Disposer de connaissances sur les végétaux et sur la dynamique - naturelle ou orientée par la gestion humaine – des aménagements (tant sur les dimensions paysagères que productives dans le cadre de formes variées d’agricultures urbaines) est un facteur essentiel du succès d’aménagements en contexte urbain.

 

Le projet envisagé a pour objectifs de permettre les liens entre ces différentes facettes, au travers de liens entre structures impliquées sur le végétal.

Les acteurs internes à l’établissement et les partenaires externes

Acteurs internes :

à l'EPLEPFA Nantes Terre Atlantique :

LEGTA Jules Rieffel :

Equipe pédagogique aménagement paysager

Mouvement des élèves écoresponsables

LPA du Grand Blottereau :

Equipe pédagogique horticole – aménagement paysager – agriculture urbaine

CFA :

Equipe pédagogique horticulture, aménagement paysager, végétalisation urbaine

Jardins maraichers bio de Jules :

Encadrantes techniques

Atelier de transformation de légumes bio de la Fée au Duc :

Encadrants techniques

 

Partenaires externes :

Institut Agro – AGROCAMPUS OUEST - (notamment recherches et formations sur le végétal et les agricultures urbaines, dont Mooc et Verger-Maraîcher, et son domaine pédagogique et expérimental)

Réseau des EPLEFPA de Pays de la Loire – Génération Grand R

Réseau Horti-Paysage (animation par Régis Triollet)

Nantes Métropole – service métropolitain de l’environnement, des espaces verts et de l’arbre

Plante & Cité (y compris via l’animation du réseau des 50 établissements d'enseignement technique adhérents de Plante & Cité)

Université de Nantes (dont équipe licence pro agriculture urbaine de l'IGARUN)

Partenaires du RMT « agricultures urbaines » labellisé en octobre 2020 – outre Nantes Terre Atlantique et Institut Agro - AGROCAMPUS OUEST : l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture, Plante & Cité, Terres en villes, l’Université Jean Moulin de Lyon III, Astredhor – institut technique de l’horticulture, Association Française d’Agriculture Urbaine Professionnelle.

Partenaires des RMT Naexus et Bestim également labélisés en octobre 2020

 

Plan d’action

Axe apprentissage de la flore et de la végétation

Il a pour objectif de transmettre, au plus grand nombre d’usagers possibles, des connaissances sur les espèces et les végétations s’installant naturellement ou installées dans le cadre des activités humaines. Il s’agira de mobiliser les partenaires autours de diverses modalités de transmission de ces savoirs en identifiant les difficultés d’apprentissage (confusions classiques, biais d’observation, …) et les difficultés intrinsèques à certains groupes de plantes (taille de caractères diagnostics, variabilité morphologique …). Les plantes, écosystèmes et aménagements ciblés seront ceux présentant des fonctionnalités multiples au regard des attentes et des enjeux listés précédemment. Dans le cadre de ce projet, on abordera en particulier 1) les plantes alimentaires qu’elles soient indigènes ou cultivées, et, dans le cadre des plantes indigènes, les plantes toxiques qui peuvent présenter des risques de confusion avec les plantes cultivées. Il s’agira également 2) de travailler sur la reconnaissance à des stades particulier de développement (germination, période hivernale) afin de sensibiliser à des pratiques d’identification essentielles dans les activités de gestion, d’entretien ou de culture (identification de cortège d’adventices en lien avec les conditions et pratiques culturales, orientation de la dynamique de la végétation par la sélection des espèces se développant, évaluation des essences locales [Végétal local] sur leurs capacités à se développer en milieux urbains et leurs potentialités techniques et esthétiques lors des aménagements paysagers naturalistes, identification des individus à tailler ou éliminer en période hivernale, meilleure connaissance de la dynamique des plantes potentiellement invasives afin de poser au plus tôt un diagnostic puis un contrôle des populations). Les activités développées combineront à la fois des approches numériques et des approches concrètes, en bénéficiant de travaux menés dans le cadre d’activités de recherche (ANR ReVeRies) ou d’enseignement (test TOPIK, MOOC Botanique, projet Parcours botaniques numériques). Par ailleurs, et dans la mesure où l’apprentissage des plantes passe non seulement par la connaissance de noms (scientifiques et vernaculaires), mais aussi par la maitrise d’un vocabulaire descriptif particulier, l’ingénieur et les partenaires travailleront en particulier à des outils d’apprentissage du vocabulaire descriptif qui font actuellement défaut si ce n’est sous la forme de quizz simples et non progressifs.

Axe recherche - formation en Agriculture urbaine:

Il a pour objectif d’améliorer les systèmes de production en agriculture urbaine en se mobilisant sur des enjeux d’accompagnement des différents acteurs de l’agriculture urbaine et d’identification des problématiques liées à l'optimisation des systèmes de production. De nombreuses questions agronomiques sont identifiées dans la diversité des formes et des systèmes d’agriculture urbaine qui se sont mis en place ces dernières années. Parmi lesquelles, et dans le cadre de ce projet, un intérêt particulier sera porté sur deux axes d’expérimentation complémentaires, visant à i) apporter des solutions innovantes en termes de réduction des intrants tout en améliorant la capacité productive de la plante et de la culture d’une part et ii) d’autre part développer un protocole expérimental pour raisonner le choix des végétaux sur la base de leur résilience aux restrictions hydriques (chroniques ou fluctuantes). Cette dernière problématique se trouve également au cœur des enjeux de la re-végétalisation de la ville, privilégiant des plantes à fortes résiliences aux conditions climatiques contraignantes que ce soit à des fins productives ou de végétalisation.  .  

La réduction des intrants, produits phytosanitaires et fertilisation, est un enjeu majeur pour la préservation de l’environnement. Outre des pratiques alternatives qui sont déjà mises en oeuvre dans les plateformes expérimentales et qui seront intensifiées dans le cadre urbain,un des leviers innovants à tester consiste en la manipulation de la qualité de la lumière, qui s’avère sur la base de certaines données bibliographiques, un moyen efficient pour améliorer la qualité sanitaire de la plante. Dans ce contexte, des expérimentations impliquant l’évaluation de la qualité sanitaire des plantes intérêts en réponse à une gamme de qualité de la lumière (utilisation des LEDs) seront menées en conditions contrôlées (utilisation des phytotrons). L’Ingénieur participera à la conception et au pilotage des expérimentations et à l’encadrement du personnel (stagiaires et autres). Le recrutement de cet ingénieur permettra sur le plan expérimental, d’étendre l’effet de la qualité de lumière sur l’efficience d’utilisation de la nutrition minérale par la plante (notamment l’azote) et sa mise en œuvre dans des systèmes de culture . Ces travaux permettent de mieux connaître la réponse de la plante à des changements brusques de lumière dans le contexte urbain, voire à définir des systèmes de culture optimisés autour de la lumière. Le second enjeu aborde l’évaluation de la capacité des plantes à tolérer les contraintes hydriques. Il s’agit d’une contrainte prégnante du changement climatique et centrale dans une stratégie d’exploitation de la diversité génétique aussi bien pour la production alimentaire que pour la renaturation des espaces urbains. Nous envisageons de mettre en place un outil expérimental pour exploiter/évaluer la diversité génétique en termes de résistance au stress hydrique (développement architectural de la plante, mécanismes de résistances). Ces travaux mobiliseront en particulier la diversité végétale comme levier commun. L’ingénieur prendra part à cette question scientifique avec un rôle de pilotage et réalisation de l’expérimentation. Le recrutement de cet ingénieur sera donc central pour aborder des nouvelles questions de recherche (relation lumière et nutrition minérale, réponse des plantes au stress hydrique) et assurer le transfert de connaissances/résultats entre l’enseignement supérieur, l’enseignement technique et les professionnels. A noter que ces questions scientifiques sont également au cœur du programme scientifique des équipes de recherche ligériennes, garantissant une pérennité thématique et une consolidation des interactions avec les différents partenaires.

Sur la finalité formation, le projet visera à transférer les acquis de ce travail vers les apprenants de Nantes Terre Atlantique et de l’Institut Agro - AGROCAMPUS OUEST dans les formations pré existantes (cursus ingénieur, licence pro agricultures urbaines, BTSA) plus largement d’identifier les supports et outils de formations respectifs dans le domaine des agricultures urbaines, permettant de faire bénéficier aux apprenants de nos apports respectifs sur les agricultures urbaines et  de construire une nouvelle offre de formation courte ou adapter la formation pré existante à destination des professionnels (secteur privé, institutionnel, associatif) des secteurs concernés.

Volets d’implications du projet

Le volet développement agricole ou territorial

Ce projet s’inscrit pleinement dans la réponse aux problématiques et enjeux d’aménagement territorial des métropoles et particulièrement les deux grandes métropoles de Pays de la Loire que sont Nantes et Angers sur la gestion des friches urbaines et périurbaines, le maintien voire l’installation de nouvelles exploitations agricoles en lien avec l’autosuffisance alimentaire des villes et la lutte contre l’urbanisation des terres agricoles, la résilience des écosystèmes urbains face au effet du réchauffement climatique, et la re végétalisation durable et à moindre coût d’entretien des espaces urbanisés en déshérence ou en reconversion d’usage.

Ce projet s’inscrit aussi dans le lien ville – campagne et la relation plus étroite entre les producteurs agricoles et horticoles et les besoins alimentaires et d’aménagement paysager durable des villes dans une logique de construction de filières et de circuits courts d’approvisionnement avec une répartition équitable de la plus-value (tel qu’expérimenté depuis 2016 sur l’atelier de la fée au duc de Nantes Terre Atlantique et transférable à d’autres productions végétales alimentaires ou ornementales) comme mis en avant dans les projets agricoles et projets alimentaires territoriaux des deux métropoles.

Cette problématique demande une interphase relationnelle pérenne et productive constituée par les différents partenaires précités et animée et coordonnée par l’ingénieur chef de projet.

La difficulté principale sera de créer une synergie entre des acteurs aux positionnements qui peuvent se trouver en situation technique et/ou politique divergentes.

Le volet pédagogique

Ce projet n’a de sens que s’il répond à la première mission dédiée à l’enseignement technique et supérieur agricole au travers de l’inclusion des nouveaux savoir et savoir-faire acquis au travers des expérimentations de cette plateforme et de l’intervention des différents partenaires du projet dans les sessions de formations citées dans le paragraphe 4 – 4.

En outre, l’association entre l’enseignement technique et l’enseignement supérieur permettra aussi de mettre en œuvre de manière plus opérationnelle et pérenne les séquences de formation croisées entre nos sites d’expérimentation et de production (atelier technologique, exploitation, laboratoires de recherche…)

La dimension croissante des supports de formation pour l’enseignement en distanciel (mise en exergue par la récente crise sanitaire mais aussi par le développement de l’individualisation des parcours de formation tout au long de la vie) nécessite une importante ingénierie de développement pédagogique qu’il est utile de partager pour en limiter l’impact budgétaire pour chaque structure et pour développer une offre de qualité. Sur cet aspect, ce projet nécessite une coordination des équipes pédagogiques engagés dans cette production de supports pédagogiques ou de publications issues de ces travaux de cette plateforme. L’ingénieur chef de projet aura également cette mission dont la difficulté principale sera l’acquisition de moyens de développement informatique permettant la création ou la mise en relation de tels outils.

Le volet innovation

Ce projet intègre des approches innovantes tant du point de vue enseignement de connaissance de type naturaliste que de recherche a finalité appliquée, mais il se doit également de ne pas oublier l’innovation sociale et économique sur les aspects filières locales d’approvisionnement, maintien des écosystèmes créés ou productions agricoles urbaines par une articulation entre les producteurs ou les aménageurs (publics et privés) et la population de proximité des espaces concernés. Ce projet s’inscrit ainsi dans un continuum allant du passant au producteur et de l’aménageur en passant par l’usager occasionnel des espaces publics et des productions locales. Le centre de ressources de Plante  & Cité pourra être mobilisé par l’ingénieur pour à la fois faire un état de lieux des innovations existantes et porter à connaissance celles qui seront produites dans le cadre de sa mission. L’enjeu du chef de projet sera alors de faire le lien entre ces acteurs pour certains éloignés des canaux habituels d’information ou de transmission du savoir. Dans cet objectif, il.elle pourra s’appuyer au sein de l’Institut Agro – AGROCAMPUS OUEST sur les pôles paysage et alimentation (structures transversales aux départements et unités de recherche dédiées sur une thématique ciblée aux liens avec les acteurs professionnels et à l’innovation au carrefour entre enseignement et recherche). L’ingénieure développement actuellement présente au sein du pôle alimentation (et en cours de réflexion au sein du pôle paysage) pourra ainsi servir de point d’appui au développement d’innovations à la croisée entre paysage et alimentation (notamment par recherches participatives associant usagers et consommateurs dans le cadre d’un living lab en cours de réflexion). Enfin, les liens avec Enseigner à Produire Autrement 2 pourront être tissés (via les espaces démonstrations notamment).

Le volet recherche

Les actions menées dans la partie recherche permettent de proposer i) une ingénierie agronomique performante pour raisonner le coût énergétique (maitrise de la gestion de la lumière) et l’utilisation des intrants (l’azote) tout en gardant une productivité rentable et ii) un dispositif expérimental pour caractériser efficacement la réponse des plantes à la contrainte hydrique et donc le choix des meilleurs individus. Ces résultats s’inscrivent dans une perspective d’efficience économique et environnementale, en réduisant les coûts de production, en objectivant le choix des plantes à utiliser et en augmentant la compétitivité des entreprises locales. L’objectif étant non seulement de renforcer l’écosystème agricole actuel par des nouvelles connaissances mais également de le faire évoluer vers d’autres production ou d’activités. En tant que chef de projet, l’ingénieur aura un rôle déterminant à jouer dans l’obtention, le transfert et la mise en action des connaissances et des expertises produites.    La réussite de certaines expérimentations sera déterminante pour la diffusion de connaissances généralisables.

La mission du chef de projet

Le rôle du chef de projet

Il portera les ambitions du plan d’action opérationnel découlant du paragraphe 4 – 4 sur l’axe apprentissage de la flore et de la végétalisation et sur l’axe recherche agriculture urbaine, Il animera, à raison d’une fréquence bi trimestrielle le comité de pilotage restreint, composé de membres des équipes de direction, scientifiques et pédagogiques de l’EPLEFPA Nantes Terre atlantique de l’Institut Agro – AGROCAMPUS OUEST.

Il coordonnera le plan d’action selon une programmation en exprimé en diagramme de Gantt qui constituera la première action de la plateforme en séminaire de lancement avec l’ensemble des autres partenaires précités et en coordination avec les actions déjà engagés par les partenaires et entre les partenaires (RMT, plan d’action du réseau Génération Grand R des EPLEFPA de Pays de la Loire, programme de recherche de l’enseignement supérieur,  actions d’expérimentation des instituts ou des associations…) pour éviter les doublons et rechercher la synergie et l’efficience des résultats.

IL sera amené à corriger ou adapter ce plan d’action en fonction des contraintes ou des inflexions décidées par le comité de pilotage.

Il animera sur une périodicité trimestrielle, un comité de pilotage composé de tous les partenaires de la plateforme pour rendre compte des productions du projet et favoriser la synergie entre l’ensemble des partenaires du projet.

Le pilotage du projet
Les livrables attendus, autre que le rapport administratif annuel

Dans ce contexte, les livrables peuvent être de nature différentes :

  • Rédaction de fiches synthétiques décrivant les méthodologies utilisées pour répondre aux problématiques étudiées (indicateur : nombre de fiches produites)
  • Rédaction et vulgarisation de résultats obtenus auprès des différents partenaires (indicateur : nombre d’actions de vulgarisation et publication réalisés)
  • Regard critique sur la méthodologie déployée et proposition de pistes d’optimisation
  • Création d’un catalogue évolutif de formations portant sur cette thématique (indicateur : nombre de version du catalogue)
  • Création de nouveaux modules de formation dispensables en présentiel ou en distanciel construits sur les acquis méthodologiques et cognitifs issus de ce projet (indicateur : nombre de modules produits)
  • Dépôts de projets permettant le financement du fonctionnement pour certaines activités envisagées (développement de modules de formation, installations expérimentales). (indicateurs : nombre de projets déposés et acquis)

Plus précisément, sur l’axe apprentissage de la flore et de la végétation, on envisage les livrables suivants :

  • Modules d’apprentissage particuliers à des groupes d’espèces[VM1] ,
  • Installation de parcours documentés, rassemblant les espèces d’une catégorie de plantes ou de végétation particulière[VM2] ,
  • Développement d’outil numérique d’apprentissage du vocabulaire descriptif[VM3] .

 [VM1]Cout envisageable : documentation (illustrations, descriptions), développement informatique : 15 KE

 [VM2]Cout envisageable : plantations, étiquetage, base numérique, liens outils informatiques : 20 KE

 [VM3]Cout envisageable : développement informatique : 25 KE

Le budget

7 – 1 Fonds propres

Apport en industrie des membres des comités de direction

Fourniture d’un espace de travail connecté et équipé sur les deux sites nantais et angevins des deux partenaires principaux (EPLEFPA Nantes Terre Atlantique)

Mise à disposition par Nantes Terre Atlantique d’un équipement informatique et téléphonique portable à usage strictement professionnel et des consommables et consommations s’y référent

Prise en charge par AGROCAMPUS OUEST des frais de publication – duplication des productions de la plateforme.

Prise en charge par Nantes Terre Atlantique des frais de déplacement par transport en commun, mise à disposition de véhicules de la flotte de l’établissement ou remboursement des frais de déplacement avec véhicule personnel et prise en charge des frais d’hébergement et restauration liés aux mobilités hors les sites de Nantes et d’Angers des partenaires.

 

7 – 2 Participations attendues

Salaire global de l’ingénieur chef de projet, prise en charge partielle ou totale des coûts de formations de l’ingénieur chef de projet par les crédits formation dédiés aux DRAAF pour les personnels des EPLEFPA.

Communication, capitalisation et pérennisation du projet