L’exploitation horticole du lycée du Fresne ainsi que les producteurs de la commune doivent faire face depuis plusieurs années aux conséquences du changement climatique et notamment au manque d’eau. L’engagement de notre exploitation dans le développement durable ainsi que les craintes des professionnels de la production horticole doivent amener à une réflexion sur les ressources en eau. Cette problématique est récurrente et s’aggrave. Les interrogations quotidiennes des apprenants dans nos cours, les inquiétudes exposées des professionnels lors de visites montrent que le manque d’eau est un sujet prégnant. Au-delà de ces constats, le SAGE nous engage dans cette démarche de concertation. Ainsi, nous devons mettre en place des projets collectifs et structurants.
Des avancées scientifiques : de nouvelles recherches scientifiques, telles que les travaux portant sur les mécanismes épigénétiques adressent la question de l’adaptation et de la mémoire des plantes à la sécheresse. Ces travaux sont conduits par notre partenaire, l’équipe STREMHO de l’Institut de Recherches en Horticulture et Semences (UMR IRHS – cotutelles INRAE, Université d’Angers et Agrocampus Ouest) dans le cadre notamment du programme scientifique de l’Unité Mixechnologique (UMT) STRATège. Ils évaluent plus précisément l’existence d’une mémorisation de stress hydriques passés sous forme de marques épigénétiques (méthylation de l’ADN en particulier) dans le génome des plantes et sa transmission à des clones par propagation végétative. Si une telle mémorisation et transmission étaient démontrées, ces recherches ouvriraient à de nouveaux itinéraires de production incluant une pré-adaptation des plants au stress hydrique, pour une meilleure adaptation chez le consommateur final. L’application de cette méthode à un plus large panel d’espèces végétales pourrait être étudiée dans notre nouvel outil de production de l’exploitation du Fresne, le phytotron, en partenariat avec l’IRHS. Ces travaux seraient aussi une chance pour les apprenants.
Des moyens techniques et technologiques : des enquêtes auprès des irrigants et un plan d’action à moyen et long terme doivent être réalisés. Nous devons travailler avec nos apprenants, l’équipe éducative, les irrigants et nos partenaires pour notre territoire. Les solutions pourraient être transposables à d’autres territoires également impactés. Nous devons créer du lien entre tous les acteurs et accompagner leur réflexion à moyen et long terme. Et ce tiers-temps peut être le levier de cette problématique.
Des moyens humains : l’EPLEFPA du Fresne est un foyer d’apprenants aux profils variés du fait de l’offre variée de formation : chaque niveau et de nombreuses filières participeront activement et concrètement à ce projet. Nos apprenants seront sensibilisés dès aujourd’hui à la mutation du secteur. Ils sont la clé de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique.