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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Etablissement

Centre constitutif
Exploitation agricole de Tours Fondettes
Etablissements associés
Nom du responsable du dossier

BARMOY Stéphane, IAE. Directeur de l'exploitation agricole, horticole et maraîchère

Coordonnées (téléphone et mél), qualité du responsable du dossier

BARMOY Stéphane

DEA

stephane.barmoy@educagri.fr

0633292869

Nom du chef de projet

Audrey Debonnel

Statut du chef de projet

IAE sortant, chef de projet placé auprès du Directeur d'établissement

Coordonnées du chef de projet au sein de l'équipe de direction

TOURS FONDETTES agrocampus - La Plaine - 37230 FONDETTES

Exposé de la problématique et de la légitimité de l’EPLEFPA à se saisir du sujet

Dans la perspective de faire entrer la Nature en Ville, Tours Habitat a souhaité innover avec un projet de maraîchage urbain intégré au sein même d'une résidence de logements locatifs sociaux. L'organisme a confié l'exploitation de cette microferme maraîchère (les jardins perchés) à TOURS FONDETTES agrocampus (TFa), qui à cette fin a développé le concept « J'habite mon jardin ». « Jardins perchés » est l'outil, « j'habite mon jardin » est le concept de développement social et managérial, l'animation faite sur les acteurs grâce à l'outil.

 

Ce projet expérimental se veut reproductible en misant sur la maîtrise des investissements pour le bailleur et tend à la recherche d'une viabilité économique de l'exploitation. L'idée est d'en faire un prototype, duplicable sur d'autre villes et opérations immobilières. Il faut donc convaincre à la fois que l'investissement est supportable pour le constructeur et que l'exploitation est viable pour le producteur. Cette activité d'expérimentation-diffusion menée par l'Eplefpa trouve donc son sens au travers des missions que l'Etat lui a confiées.

 

D'un point de vue investissement, Tours Habitat porte tous les investissements lourds de départ. La totalité des installations seront donc mises à disposition gratuitement. TFa porte les investissements secondaires.

 

Les moyens de productions mis à disposition sont des surfaces en toiture (900 m² de serres) et 1 500 m² de terres cultivables et verger au sol clôturées, une réserve d'eau alimentée par forage et des locaux techniques.

 

A partir du site « les jardins perchés », en s'appuyant sur l'exploitation de l'Eplefpa, ainsi que sur ses différentes ressources humaines disponibles, l'établissement propose un concept baptisé « j'habite mon jardin » associant production, animation, formation, recherche-développement.

 

1. Production-commercialisation

 

Le démarrage est sécurisé par l'intégration du site dans le dispositif « espaces tests ». Le producteur « couvé » assurera la production et la couveuse gérera la partie financière du « couvé » en assurant la sécurité de la gestion. Le producteur est accompagné techniquement et économiquement par les partenaires du dispositif espaces test 37 notamment l'agrocampus, la Chambre d'Agriculture, l'ARDEAR ou Ferme d'Avenir. Ce dispositif permet de sécuriser le système avant de le laisser évoluer dans le marché et le rend reproductible.

 

L'intégration du couvé dans les dispositifs circuits-courts pilotés par la profession et la restauration hors scolaire, le Conseil Départemental et la métropole permettent d'intégrer le dispositif «jardins perchés» dans une dynamique territoriale.

 

2. Formation

 

Le projet sera intégré dans le dispositif d'exploitations support de formation de TFA, sous toutes ses dimensions : techniques, économiques mais aussi sociales et culturelles. Intégrer «jardins perchés» au dispositif, c'est aussi mettre le maraîcher en couveuse dans un « environnement apprenant ».

 

Pour TFA, le projet est aussi une opportunité de développer sa carte des formations (futurs maraîchers urbains mais également des formations pour les élus, opérateurs immobiliers...).

 

3. Recherche, développement et diffusion

 

Cet aspect du projet est fondamental car il doit permettre aux promoteurs immobiliers comme au futurs producteurs d'avoir un modèle technico-économique. Si l'expérimentation/diffusion fait partie intégrante de l'activité des exploitations de TFa, son amplification passera par des partenaires plus spécialisés et institutionnels. Cest dans ces conditions que le CRITT horticole, l'ESA d'Angers, AgroParistech et l'Université de Tours se sont montrés intéressés pour participer au projet.

 

4. Animation grand public

 

TFa a développé sur ses exploitations le concept de ferme pédagogique qui utilise ses exploitations grandeur nature pour accueillir des publics scolaires et du grand public.

 

En raison de l'introduction de l'éducation au développement durable dans les programmes scolaires, les scolaires sont des publics particulièrement intéressés. Mais les familles se posant des questions de société, les groupes organisés recherchent aussi des réponses concrètes et accessibles auxquelles les fermes pédagogiques peuvent contribuer.

 

Cette curiosité des publics et les prises de conscience des consommateurs ouvrent un champs large et diversifié de possibilités de développement.

 

Le site de «jardins perchés» sera intégré aux propositions déjà faites par la ferme pédagogique de TFa, étoffant ainsi l'offre d'accueil du territoire avec les enjeux de l'agriculture urbaine.

 

Le développement stratégique et les équilibres financiers sur le volet animation seront intégrés aux activités de production.

 

5. Lien social

 

La création d'une association de riverains sera impulsée, interface sociale avec le maraîcher. Elle permettra de rassembler les habitants de « jardins perchés » et va mettre en valeur les liens sociaux à développer dans cet habitat social. Ceci permettra le vivre ensemble dans « J'habite mon jardin ».

 

Thématique principale
Péri urbain
Objectifs du projet

L'agriculture départementale est marquée par la diversification : bien que la Touraine soit fortement orientée vers les productions végétales spécialisées comme l'arboriculture, le maraîchage ou l'horticulture, la viticulture et les céréales occupent tout de même une place prépondérante. L'élevage y est moins présent. Les exploitations indroligériennes occupent 54 % du territoire départemental et seulement 35 % pour la région tourangelle, petite région accueillant l'Eplefpa. Aussi, c'est le département de la région qui a le plus perdu d'exploitations sur les 10 dernières années.

La petite région tourangelle est spécifique par l'historique de son urbanisation et son relief de vallées humides. Le développement des constructions et des voies de communication a petit à petit mité et englobé l'espace agricole, fabriquant des secteurs enclavés entre tissu urbain diffus et espaces naturels, quand il n'a pas rejeté l'activité agricole vers la périphérie.

Cette pression urbaine qui a éloigné « la fourche de la fourchette », a entraîné une industrialisation de la production et une augmentation des pollutions, liées entre autres à l’utilisation de pesticides et de gaz à effet de serre. De même les normes sociales sont très hétérogènes selon les pays, engendrant des qualités de production très différentes. L'éloignement de la production agricole n'a pas été que physique, il a aussi été sociologique pour les urbains. Leur représentation de l'activité a progressivement été faussée et le lien animal/végétal à l'homme s'est distendu.

Une partie de la population sensibilisée à ces contraintes est extrêmement favorable à un rapprochement géographique entre le produit agricole et l’aliment.

La production de produits frais locaux peut se faire par les exploitations existantes en périphérie de l'agglomération. Le contexte de la PAC et la hausse des charges va conduire certains agriculteurs, à trouver des alternatives et réfléchir à une diversification de leur exploitation afin de maintenir leur revenu.

Mais surtout, tout l'enjeu du projet est de retrouver une production agricole en milieu périurbain, voire urbain, profitant de la proximité de 350 000 consommateurs. L’agriculture périurbaine utilisant des pratiques respectueuses de l’environnement, apporte au territoire des bénéfices environnementaux et paysagers qui contribuent à la qualité de vie locale.

Les impacts environnementaux positifs alloués à l’agriculture urbaine sont nombreux : réductions du transport, usage et recirculaion de l’eau, architecture éco-efficiente, recyclage de déchets organiques, diminution des emballages, non-utilisation de pesticides mais ne sont finalement pas tous justifiés, ou maîtrisés.

Tours habitat (ex office HLM) profite d'une opération immobilière pour créer un nouveau concept de maraîchage urbain, intégré au sein d’une résidence de logements locatifs sociaux, à Tours (Lauréat du prix habitat – Article en annexe). Pour ce projet, elle a confié à TOURS-FONDETTES agrocampus l'exploitation de cette microferme urbaine maraîchère des « Jardins perchés » (Annexe : dossier candidature, appel à candidat et courrier acceptation).

Le projet est en cours de construction (livraison automne 2019) consiste en une surface totale de production de 4 670 m² dont 1 588m² d’emprise bâtie (en haut d'immeuble) et 3 082m² de surface au sol. Les espaces cultivables sont situés au sol en pleine terre et en toiture. Le toit sera équipé d’une serre et les productions seront cultivées sur un substrat réparti au sol d’une profondeur de 40 cm. L’ensemble des investissements de départ du projet sont portés par Tour(s)Habitat (installation de la terre sur le toit, serre, locaux techniques, etc...). Ce n'est pas le citadin qui va découvrir l'agriculture en milieu rural, mais l'agriculteur qui vient s'installer en ville !

Les acteurs internes à l’établissement et les partenaires externes

Tout d'abord, des enseignants (tous centres confondus et représentés) de disciplines techniques et d'économie, motivés et intéressés seront directement intégrés au Comité de pilotage du projet avec le référent « enseigner à produire autrement ». Les salariés de l'exploitation (productions horticoles et maraîchères), ainsi que des représentants des services de restauration pourront aussi être associés à ce comité en fonction des thématiques et actualités du projet.

 

De plus, une équipe interne à l'EPLEFPA pluri-disciplinaire au delà des disciplines techniques sera constituée sous forme d'un comité pédagogique. Ce comité se réunira sans moyen financier spécifique. (Annexe première reflexion du comité - "re-lier")

 

Un enseignant du lycée en économie a participé largement à l'élaboration du dossier de candidature de l'EPL au projet jardins perchés et la conception de « J'habite mon jerdin ». Il s'investira particulièrement sur ce dossier au côtés du Chef de projet car il désire intégrer le projet dans le cadre de sa thèse.

 

Plan d’action

TOURS-FONDETTES agrocampus mène déjà des projets ou à des activités en lien avec le projet :

- un espace test en maraîchage biologique.

En 2017, un projet d'espace test a été initié sur l'exploitation de l'Eplefpa qui fournit aussi les équipements et matériels au couvé. TFA met à disposition un formateur pour accompagner techniquement le(s) couvé(s) 1 journée par semaine et la Chambre d'agriculture 37 un technicien à raison d'une demi-journée hebdomadaire. Enseignants et apprenants sont aussi amenés à travailler sur l'espace test dans le cadre pédagogique. L'accompagnement économique et social est effectué par une couveuse (Aceascop), expérimentée en la matière.

- Production d'ovins viande en AB avec pâturage d'espaces naturels sensibles en ville.

L'exploitation est aguerrie à l'activité agricole en milieu urbain. Elle exploite des terrains en ville par convention avec les municipalités (bassin d'orage) et un espace naturel sensible (principal lieu de pâturage du troupeau de 350 brebis avec plus de 50 ha) situé en milieu urbain.

- l'animation du Comité départemental Espace Test.

L'établissement, initiateur sur le département de ce type de dispositif, assure l'animation du Comité Départemental espace test du département, relayant la politique espace test du Conseil Régional et est piloté par le directeur de TFA. L'Eplefpa a su fédérer les différents intervenants sur ces dispositifs dans le Copil (Ferme d'avenir, Adear, Impact, Métropole, Chambre d'agriculture...).

- Une ferme pédagogique en activité.

Le projet Ferme pédagogique a été lancé il y a 3 ans sur le thème de l'agriculture et du développement durable. Aujourd'hui une dizaine de classes primaires et des colonies sont accueillies annuellement sur le thème de la découverte de la production ovine et du rôle des moutons dans la gestion de l'Espace Naturel de la Choisille. Dernièrement, cette activité a été inscrite au catalogues des formations des écoles métropolitaines. L’activité animation génère des recettes d’hébergement non négligeables qui permettent de financer l’activité. Cette animation est développée actuellement avec des prestataires associatifs comme Couleurs Sauvages.

- une expérience des circuits courts.

L’exploitation développe déjà des circuits de proximité pour vendre son vin (un commercial dédié et un magasin ouverts sur le site de l'Eplefpa le samedi matin), ses plantes et plants de légumes (ouverture d'un magasin en semaine l'après-midi et le samedi matin), ses produits carnés (ponctuellement le samedi matin). Ce mode de commercialisation est satisfaisant économiquement, territorialement et socialement. De plus, l’exploitation approvisionne pour partie le restaurant scolaire en viande ovine et bovine et en légumes bio. La participation pédagogique est importante, en effet, le choix des animaux est réalisé par les apprenants en BPREA et la découpe de la viande et la mise sous vide est réalisée par les apprentis bouchers du CFA des métiers de bouche de Joué-les-Tours. Aussi, les étudiants de BTSA Viti-oenologie participe à la vente de vins le samedi matin ainsi qu'aux événementiels. Les étudiants de BTSA Productions horticoles participent quant à eux aux ventes du samedi matin. Enfin, cette démarche s’inscrit pleinement dans le cadre des travaux d’expérimentationsautours de l’innovation pédagogique, tout particulièrement concernant les aspects d’accompagnement individualisé des apprenants de l’établissement.

- Lancement de la réflexion sur la création d'un magasin de producteurs à Fondettes.

Depuis 2018, une réflexion a été menée pour créer un point de vente collectif sur la commune de Fondettes. L'Eplefpa menait une réflexion pour réhabiliter un bâtiment afin de créer un point de vente de ses produits (Cf point précédent). Après réflexion avec les techniciens de la Chambre d'agriculture, un groupe d'agriculteurs locaux s'est créé. Plusieurs réunions et une formation se sont tenues. Le projet avance avec pour objectif de créer un magasin, hors des murs de l'Eplefpa mais sur la commune, d'ici 2019-20 ;

Au niveau des partenaires :

- la chambre d’agriculture a initié deux diagnostics sur le territoire pour estimer d'une part la faisabilité des circuits courts producteur/Restauration hors domicile et d'autre part l'organisation de producteurs pour répondre aux appels d'offres des cantines locales (logistique, 1ère transformation, groupement...). Ces deux diagnostics ont débouché sur la création de deux groupes d'agriculteurs avec dispositifs de formation et la création d'un poste de technicien en maraîchage.

- la métropole dans le cadre du Projet alimentaire territorial a lancé un diagnostic et un groupe de projet « Politique agricole métropolitaine », groupe auquel TFA est représenté comme opérateur du territoire et expert. Parmi les actions en cours, on notera le soutien à l’implantation de maraîchers ou 265 tonnes de légumes servis dans les cantines (maternelles et primaires) dont 20 % de légumes locaux et en projets la création d'un établissement public foncier, outil d’acquisition de terres agricoles, la création d'une légumerie dans la Métropole pour transformer les fruits et légumes avant de les cuisiner et 50 % de légumes locaux dans les cantines.

Pour le projet en lui même, depuis que l'Eplefpa est lauréat du concours « Jardins perchés » des structures de suivi et de développement ont été créées et commencent à se réunir :

- un comité d'orientation (convocation et composition en annexe), plus politique, et qui regroupe les principaux partenaires politiques et financiers ;

- un comité scientifique chargé de la recherche-développement et de la diffusion ;

- un comité technique qui mène la réflexion sur la création du projet en lui même et qui évoluera en comité de pilotage ;

- un comité pédagogique, interne à l'Eplefpa, qui va mener une réflexion sur l'intégration de la pédagogie dans le projet et les apports du projet sur la pédagogie de l'établissement d'un point de vue technique, économique, mais aussi social et culturel.

Volets d’implications du projet

Le volet développement agricole ou territorial

La Touraine est une région située au cœur de la France, connue sur le territoire de la France comme étant le « Jardin de la France ». Tours, préfecture du département d'Indre-et-Loire et Métropole, est une ville de 135 000 habitants, au centre d'une unité urbaine de plus de 350 000 habitants, et qui représente plus de la moitié de la population de la Touraine. L'agriculture y est diversifiée, mais de par l'urbanisation, moins représentée dans la métropole que sur le reste du territoire.

 

Dans ce contexte périurbain, l'EPLEFPA de Tours-Fondettes (TFA), a plusieurs pôles de références répondant ainsi à la diversité du territoire :

 

 

 

en horticulture, floriculture et maraîchage avec un premier espace test en cours de création (200 k€ de crédits Région) ;

 

 

en productions animales avec un troupeau ovins de 350 brebis (AB) sur 130 ha de SAU et un troupeau de 60 vaches laitières sur 180 ha en agriculture de conservation (en cours de conversion). La reconstruction de la partie lait est en cours avec une opération de 3 M€, financés par le Conseil Régional ;

 

 

en aménagement et gestion de l'eau ;

 

 

en viticulture avec une exploitation de 25ha de vignes en AOC Chinon.

 

 

 

Le Conseil Régional et la DRAAF ont fléché l'EPL comme un pôle de références et de compétences pour les domaines suivants : polycultures-élevage, horticulture-maraîchage, viticulture et paysage.

 

TFA présente aujourd'hui de nombreux atouts en particulier liés à son histoire, à son environnement et à ses compétences. La lisibilité de sa carte de formation est reconnue sur le territoire métropolitain, départemental et régional.

 

L'EPL a construit ces cinq dernières années son implication territoriale sur le développement de réseaux avec la profession et les collectivités territoriales à travers leurs élus qui portent aujourd'hui très largement cet établissement.

 

Au niveau professionnel, une charte de partenariat avec la chambre d'agriculture permet d'affirmer des objectifs et stratégies communes dans les domaines de la formation, du développement et de l'animation. Rencontres et projets communs renforcent ce partenariat sur les axes suivants : développement local, expérimentation et innovation, animation et transfert de connaissances, formation et coopération internationale.

 

Aussi, l'établissement assure l'animation et le secrétariat du comité départemental des espaces test d'Indre et Loire, comité auquel vont être inclus la Métropole, le Conseil Départemental et le Conseil Régional qui siègeront donc aux côtés de l'EPL, CA37 et InPACT 37.

 

Encore, l'exploitation de l'EPL pour mieux se rapprocher de son territoire livrera son lait à compter de janvier 2018, à la laiterie de Verneuil (coopérative locale) sous signe de qualité.

 

Les circuits courts carnés (agneaux et bœufs) sont en partenariat avec l'abattoir de Bourgueil et le CFA des Métiers de la bouche de Joué les Tours.

 

L'EPL est aussi impliqué avec les collectivités territoriales :

 

 

 

Ville de Fondettes : écopaturage, fourniture de plantes en espaces verts, entretien des réserves foncières, suivi et entretien des préemptions et réserves, animations diverses...

 

 

Métropole : L'établissement est reconnu comme un acteur majeur de l'agriculture métropolitaine et plus spécifiquement sur le maraîchage en urbain et périurbain. Une convention partenariale doit être signée en 2018 reconnaissant l'implication de TFA dans l'accompagnement des élus et techniciens sur le développement du maraîchage sur la métropole, l'accompagnement et la formation des maraîchers en phase de projets, la mise en place d'outils de transformation collectifs, notamment sur l'EPL de produits laitiers, avec le conseil régional et dans le cadre du grand plan d'investissement, du PNA...

 

 

Conseil départemental : pâturage de 50 ha de zone naturelle sensible en bord de rocade ouest de Tours, installation d'un espace test en ovin péri-urbain ;

 

 

Etat : membre du comité de pilotage réunit autour de Madame La Préfète sur le PAT et le Plan National d'investissement.

 

 

Le volet pédagogique

Le chef de projet, intégré au sein de l'équipe de direction de l'Eplefpa, aura deux missions principales :

 

1. Une mission de chef de projet :concevoir, formaliser, diffuser et mettre en œuvre :

 

# les outils permettant cohérence et développement de l'agriculture urbaine sur le territoire de la métropole tourangelle : liens avec les espaces test et le Comité départemental 37, les outils de transformation mutualisés (abattoir, laiterie, légumerie, atelier de transformation laitière de l'EPL...), le PAT de la métropole, mise en place d'outils de gestion et suivi (charte de partenariat, espaces de concertation et co-conception...) ;

 

# les liens avec la recherche, l'enseignement technique et supérieur : Université de Tours (laboratoire Vallorem), ESA Angers, AgroParitech, Montpellier AgroSup...

 

# les liens avec la pédagogie de l'établissement pour tous les centres lycée, CFA et CFPPA, mais aussi avec l'ingénierie de formation (création de modules sur l'agriculture urbaine à destination des techniciens et gestionnaires de collectivités...) ;

 

# les outils de mise en cohérence avec les acteurs professionnels et le territoire : lien avec les OPA pour la création d'outils de transformation territoriaux, liens avec les services de l'Etat pour le Grand plan d'investissement...

 

2. Une mission d'animation et de coordination de l'espace test « J'habite mon jardin » :

 

o Définir le plan d'actions et en garantir sa mise en œuvre ;

 

o Assurer le suivi technique, financier et administratif du dispositif ainsi que son évaluation ;

 

o Encadrer le candidats en lien avec les partenaires et l'accompagner vers l'installation ;

 

o Mettre en place l'animation grand public du projet ;

 

o Créer et accompagner l'association de riverains et analyser sa capacité à développer le lien social ;

 

o Animer et coordonner le réseau des partenaires, fédérer les prescripteurs, les différents Comités autour du projet pour favoriser la concertation ;

 

o Assurer la communication.

 

Le volet innovation

Le Plan Régional d'Agriculture Durable de la région Centre a défini 4 enjeux majeurs : Enrichir le potentiel agricole, développer le potentiel économique, préserver le potentiel humain et renforcer la place des agriculteurs dans la société. Le projet de « Jardins perchés » portés par TOURS-FONDETTES agrocampus répond parfaitement aux 4 enjeux soulevés par le PRAD. Il permettra de donner des références pour favoriser l'installation de nouvelles activités économiques, et donc de femmes et d'hommes, sur de nouvelles surfaces et de réconcilier sociologiquement le citadin avec la production agricole.

 

Aussi, ce projet est en cohérence avec le Projet Régional de l'Enseignement Agricole en région Centre-Val de Loire et plus particulièrement son axe 4 : Des exploitations agricoles et des ateliers pédagogiques qui produisent autrement, expérimentent, innovent et transfèrent. Le projet permettra aux apprenants de découvrir l'expérimentation de techniques, voire d'un nouveau système de production, en total cohérence avec les formations de l'établissement : Bac pro et BTSA productions horticoles et un BPREA fortement ''teinté'' maraîchage biologique et circuits courts.

 

D'un point de vue territorial, Tours Métropole Val de Loire au début des années 2000 au travers de son Scot, a renforcé son rôle en matière de réduction de la consommation d'espace et de préservation des espaces agricoles. Puis le plan climat de TOURS Plus a mis en avant dans son action 2 l'installation d'agriculteurs au cœur de la ville. Mais, toute la cohérence de l'enjeu d'approvisionner la métropole en produits frais locaux a été trouvée grâce au Plan Alimentaire Territorial, prévu dans la loi d'avenir de l'agriculture du 13 octobre 2014.

 

Sous l'impulsion de la métropole, tous les acteurs agricoles et alimentaires locaux ont été impliqués pour définir le cadre stratégique et opérationnel des actions à mener, avec notamment un axe principal de travail qui est de favoriser l'installation de producteurs, notamment maraîchers, dans son périmètre. Aussi, les acteurs de la restauration collective dans l'aire urbaine se sont engagés à souscrire à l'objectif gouvernemental d'atteindre au minimum 50 % de produits locaux et 20 % de produits biologiques d'ici 2022.

 

La Chambre départementale d'agriculture quant à elle, a récemment créé un poste de Conseiller en maraîchage afin d'assister les nouvelles installations et favoriser la production légumière. Aussi, une partie d'un poste de Conseiller circuits-court est dédiée à faciliter l'écoulement des produits locaux sur la restauration hors domicile de l'agglomération.

 

Pour ce qui est du projet d'établissement de l'Eplefpa TOURS-FONDETTES agrocampus, l'objectif 3 : « Réhabiliter l'outil « exploitation » pour qu'il devienne le lieu ressource et la « vitrine » de l'agriculture péri-urbaine » est en totale cohérence avec le projet des Jardins Perchés avec un atelier innovant grandeur nature en secteur urbanisé. Il permettra de consolider la carte des formations existantes (objectif 2 du projet d'établissement : Élaborer une offre de formation correspondant aux besoins des territoires), notamment le BPREA Maîchage biologique (formation adulte) et BTSA Productions horticoles (formation initiale).

 

Le volet recherche

Les partenariats avec la recherche et l'enseignement supérieur doivent permettre d'apporter méthodologie et connaissances. Les projets en agriculture urbaine et périurbaine, s'ils se développent, peuvent donner lieu à recherche et création de connaissances dans les domaines techniques, agronomiques, économiques, managériaux pour le territoire, sociaux dans la création et l'entretien de lien entre les urbains et leur alimentation. Les partenariats existants ou pressentis ( voir partie partenariats) sont constitués de l'université de Tours, l'ESA d'Angers pour les locaux, Agro Paris tech, le département 3DFI de la bergerie nationale, le projet global étant sous la coordination du sociologue Francois Sarrazin, docteur en sociologie, professeur émérite au LARESS (laboratoire travaillant sur les mutaions de l'agriculture française et européenne), ayant été pendant 25 ans enseignant chercheur à l'ESA ; ses travaux ayant porté sur les bassins de production agricole, à travers deux concepts. Le premier, issu de la Science Régionale, fait référence au Système Productif Localisé qui retient comme unité d'analyse les agglomérations de petites entreprises spécialisées fonctionnant en réseau avec des modalités spécifiques de coordination, alliant concurrence et coopération. Le second, le Système Agro-alimentaire Localisé, issu de l'INRA-SAD, concerne les regroupements géographiques d'exploitations agricoles spécialisées et d'entreprises agroalimentaires qui résistent ou innovent à partir de stratégies de valorisation de ressources et de produits locaux, comme les AOC et les produits de terroir. Cette problématique est construite autour de quatre axes : les facteurs de coordination et les liens de coopération, l'innovation, la promotion collective et le développement des territoires. Il est membre des groupes de travail sur le PAT de la métropole Tourangelle et travaille avec l'établissement sur les espace test agricoles dans le département d'Indre et Loire

 

La mission du chef de projet

Le chef de projet aura d'abord en charge l'élaboration, la mise en place et la diffusion du projet de développer l'agriculture urbaine et pour cela la place de l'établissement dans la politique agricole et territoriale. Il devra intégrer et apporter la cohérence des productions alimentaires (légumes, lait, viandes bovines et ovines, vin...) de l'exploitation sur le territoire en relation avec le PAT notamment.

Le chef de projet devra évoluer au sein du réseau des partenaires pour fédérer les prescripteurs, réunir les comités (pilotage, technique, pédagogique et scientifique), rendre compte de ses activités au comité de suivi... Il assurera un rôle de représentation de l'établissement et devra être identifié auprès des partenaires comme la personne ressource de l'EPL en la matière.

Il aura aussi la responsabilité d’animer et de coordonner l’espace test : assurer le suivi technique, financier et administratif du dispositif ainsi que son évaluation, encadrer les candidats (recrutement, programmation du temps de formation, tutorat), communiquer en interne et à l’externe Il organisera, en lien avec la direction d’exploitation et le référent « enseigner à produire autrement » notamment, les activités pédagogiques, leur valorisation et leur diffusion. Il réalisera sa mission de recherche sous diverses formes, en autonomie pour certains aspects bibliographiques, par des rencontres avec les partenaires et acteurs de la filière, par des réunions avec les membres des réseaux existants. Il sera chargé de coordonner et d'informer les partenaires scientifiques et de valoriser et diffuser leurs recherches auprès des enseignants et des collectivités, partenaires institutionnels et investisseurs. Les pistes possibles et réalisables soulevées par ces investigations, seront proposées aux porteurs de projet de l’espace test. Elles seront également capitalisées et diffusées. La communication pourra se faire en lien avec la cellule communication de l’EPLEFPA.

Les livrables attendus, autre que le rapport administratif annuel

L’existence et le nombre de conventions de partenariats fonctionnelles ;

La mise en place, le fonctionnement et le nombre d'habitants adhérents à l'association de riverains ;

Le nombre de partenaires scientifiques et de publications ;

Le nombre de communications ;

Le résultat du travail du réseau sera évalué par la validation par le comité de pilotage et le comité technique des plans d’actions et de communication construits par l’ensemble des partenaires et des apprenants impliqués. Les actions menées, les résultats technico-économiques générés et leur analyse ainsi que les éléments de recherche et développement (freins et leviers, solutions foncières, commerciales et juridiques) seront consignés dans des bilans d’étape qui donneront lieu dès que possible à des présentations orales et/ou écrites par les apprenants impliqués à destination de divers publics. Ces présentations seront le support des documents de communication produits. Il conviendra d’étudier les retours de la part des partenaires impliqués dans le projet, ainsi que du public extérieur afin d’autoévaluer le projet.

Le budget

Budget annuel

 

Il s'agit des dépenses liées au seul chef de projet.

 

Dépenses

 

- déplacement : 5000€

 

- hebergement : 700€

 

- restauration 300€

 

Total annuel : 6000€

 

Recettes : budget de l'EPLEFPA, répartition entre centre en fonction des missions

 

Total annuel : 6000€

 

Communication, capitalisation et pérennisation du projet

Le projet a été évoqué lors du conseil d'administration de juillet 2018 et validé sur le principe. Il a été perçu comme une initiative innovante pour le département et la métropole, intégrante dans le PAT et structurante par rapport aux différents partenaires naturels de l'EPL. Les équipes pédagogiques sont positives, impliquées et ont identifié les bénéfices pédagogiques qu’elles pouvaient obtenir en lien avec les référentiels de formation. La démarche est portée par la profession et particulièrement par la métropole qui s’est associée à nous pour la construction du projet en lien avec les autres partenaires. De manière générale, la profession agricole est intégrée au projet et participera au conseil technique au travers de son conseiller maraîchage. En effet, le fait que l’établissement constitue un carrefour entre la profession et la pédagogie dans le territoire, légitimise et apporte toute sa cohérence au projet aux yeux des différents partenaires.

Validation chef d'établissement