Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

LALANNE Frédéric

LALANNE Frédéric

Tel : 06 70 69 73 04

Mail : frederic.lalanne@educagri.fr

SAULNIER Amandine

Ingénieur de l'Agriculture et de l'Environnement IAE

Tel : 06 74 69 04 63

Mail : amandine.saulnier@educagri.fr

1. Contexte agricole et socio-économique de l'EPLEFPA

Le siège de l'EPLEFPA Le Valentin est situé dans la Drôme, en plein cœur de l'agglomération de Valence Romans Agglo, sur la commune de Bourg les Valence. Ce site regroupe 3 des 5 centres constitutifs de l'établissement.

● Un lycée général et technologique (de la seconde jusqu'au BTS) portant une Unité de Formation

par Apprentissage (du CAP à la Licence Pro NIPAS) disposant de plateaux pédagogiques : atelier

agroalimentaire et atelier semences

● Une exploitation agricole

● Plusieurs centres de formation continue (CFPPA de Die, de Nyons et de Bourg lès Valence)

L'établissement "Le Valentin" a pour volonté d'accompagner les politiques locales, régionales et nationales dans les domaines de l'agriculture et de l'alimentation. La formation reste le cœur de la mission de l'établissement et un enjeu stratégique du développement sur le territoire.

L'agriculture en Drôme Ardèche est très diversifiée. Ce sont des départements leaders dans le domaine de l'Agriculture Biologique (la Drôme est le deuxième département bio de France), avec de nombreuses exploitations orientées vers des circuits de commercialisation en circuits courts, du fait de la présence d'un bassin de consommation important le long de la Vallée du Rhône.

La filière agro-alimentaire est une spécialité forte de l'établissement qui, depuis toujours, propose des formations courtes et longues, aussi bien en formation initiale scolaire qu'en formation continue ou par apprentissage (du CAP à la licence pro). Le secteur agro-alimentaire est d'ailleurs l'un des premiers employeurs de la Drôme.

L'exploitation agricole, centre constitutif de l'établissement et support pédagogique incontournable dans la formation des apprenants du Valentin, s'inscrit aujourd'hui tout à fait dans ce modèle.

Ainsi, l'exploitation avec la production de pommes certifiées A.B. joue un rôle important dans l'agglomération de Valence Romans car elle contribue à fournir une première gamme biologique pour les restaurants collectifs. C'est ainsi que 50 tonnes de fruits sont vendus localement en direct sur l'exploitation tous les ans. Un réseau commercial important est ainsi déjà présent sur l'exploitation avec des partenaires économiques locaux. L'exploitation est, par exemple, membre du GIEE Celabio, groupement dont l'objectif est de développer la commercialisation des produits locaux en vente directe. Elle accueille également un magasin de producteurs sur son site : le GIE La Musette de Valentine, qui regroupe aujourd'hui une cinquantaine d'agriculteurs Drômois et Ardéchois, emploie deux salariés à temps plein, et qui réalise un Chiffre d'Affaires annuel de 900 000 €.

L'EPL, fort de ces nombreux partenariats, est aujourd'hui bien identifié sur son territoire. Suite à la demande de producteurs (maraichers et arboriculteurs) et de distributeurs de produits transformés certifiés A.B., notre établissement a favorisé une mise en relation des compétences internes afin de proposer des produits transformés sur le territoire.

Le travail en interne, mené depuis 2015, nous amène aujourd'hui à investir sur fonds propres plus de 1 300 000 € pour doter l'établissement de deux nouveaux outils de transformation :

- un atelier de transformation de fruits et légumes, équipé pour transformer 45 tonnes de produits par an et qui permettra de valoriser les fruits de l'exploitation en purées et compotes, mais aussi de proposer des prestations de services à des agriculteurs, en premier lieu ceux du GIEE CELABIO avec qui l'exploitation est partenaire.

- un atelier de transformation du lait en yaourts prévu pour permettre la transformation de 100 000 litres de lait par an.

Ces investissements structurants, aidés par les dispositifs d'aides du FEADER, de la Région (PCAE mesure 4,21 F) et par le Plan de Relance, doivent permettre de relever les défis de l'établissement et du Territoire.

Les objectifs fixés dans la loi Egalim et le Plan Alimentaire Territorial de la Drôme se rejoignent autour du projet d'établissement « Produire, Transformer, Commercialiser Autrement et l'Enseigner ! ».

2. Liens avec les axes stratégiques du projet d'établissement

Depuis 2015, sous l'impulsion de notre projet d'établissement "Enseigner, Produire, Transformer et Commercialiser autrement et l'enseigner", nos différentes filières sont mobilisées pour répondre à une implication sur notre Territoire

- Produire : Rénovation de l'exploitation agricole sur les ateliers laitier et arboricole

- Transformer : Activités de recherche et développement sur la transformation des produits agricoles de

l'exploitation, création de nouveaux outils de transformation par des investissements sur budget de l'établissement.

- Commercialiser : Création d'un magasin de producteurs pour distribuer les produits des différentes exploitations du tissu local

- Enseigner: Mise en place de projets en lien avec les plateformes techniques de notre établissement et des porteurs de projets du territoire.

Le projet d'exploitation, voté en Conseil d'Administration de juillet 2015, affiche une volonté forte de développement de ses circuits courts, avec l'ambition d'atteindre d'ici 2025 « 100 % de sa commercialisation en lait et fruits en circuits courts ». Le projet EPA2, en cours d'élaboration et qui sera soumis au vote en Conseil d'Administration de Novembre 2021, s'inscrit dans cette continuité.

3. Enjeux et opportunités

Même si l'exploitation distribue en son nom propre ou par l'intermédiaire d'un groupement de producteurs

(CELABIO) des produits de première gamme (pommes calibrées, triées par exemple), le rapprochement actuel avec le distributeur Agricourt permet d'envisager de proposer des produits transformés de seconde gamme comme des desserts de fruits ou des produits laitiers transformés (yaourts et crèmes desserts) pour la restauration collective.

Le PAT de la Drôme étant en totale cohérence avec ces projets de développement, l'établissement a déposé et obtenu des financements dans le cadre du PCAE (mesure 4.21 F) et du Plan de Relance pour la France pour se doter sur l'exploitation, d'ici 2022 de deux ateliers de transformation :

- Un atelier de transformation de purée de fruits et/ou légumes.

- Un atelier de transformation du lait en desserts lactés.

Ces projets d'investissements, structurant sur l'établissement, sont porteurs de sens pour la formation mais aussi le territoire. Ces outils permettront également de développer des partenariats encore plus forts avec le secteur de la Recherche et Développement.

L'établissement, partenaire du RMT ACTIA Transfo Bio depuis 2015, a commencé à tisser des liens forts avec les structures de Recherche et les Instituts Techniques. Ces projets portent, entre autres, sur la comparaison de différents process de fabrication ou sur l'amélioration de process existants pour favoriser la valorisation optimale des qualités des matières premières issues de l'agriculture biologique. Ces collaborations se sont concrétisées dans le cadre du projet européen ProOrg (Core Organic cofund), où le lycée du Valentin et l'ITAB ont testé une méthode d'évaluation multicritère sur purée de pommes au sein de l'atelier agroalimentaire et avec le concours des étudiants. Cette activité de recherche a permis d'apporter un cas concret à l'étude tout en ayant un rôle pédagogique.

De nouvelles thématiques d'expérimentations pourront se créer suite aux investissements prévus sur l'EPL d'ici 2022, sur des outils de production adaptés à des productivités économiquement viables.

1/ Mettre en place une activité de prestation de services pour les maraîchers et arboriculteurs du Territoire, désirant s'appuyer sur des outils de transformation nouvellement existants sur l'exploitation.

La création du GIEE CELABIO en 2019 permettra de lancer la transformation de fruits bio sous la forme de prestation de service. Ce travail collaboratif avec les agriculteurs du groupement permettra de tester de nouveaux process avec les nouveaux équipements de l'établissement. Une fois cette phase test passée, il nous sera possible de proposer de la prestation à ce groupe d'agriculteurs, dans le respect d'un modèle économique viable. Le réseau de l'EPL pourra également servir au GIEE pour trouver de nouveaux débouchés commerciaux, notamment à travers de nouvelles collaborations avec une autre structure, AGRICOURT (plateforme logistique et commerciale pour la restauration collective), avec qui l'EPL travaillera sur la partie commerciale.

2/ Développer l'activité « Recherche et Développement » de l'établissement en s'appuyant sur les différents outils disponibles sur l'établissement : hall agroalimentaire, ateliers de transformation de fruits et de lait sur l'exploitation.

L'idée ici est de pouvoir initier de nouveaux travaux expérimentaux avec les partenaires de la Recherche. Nos partenariats dans le cadre du RMT Transfo Bio faciliteront ce travail qui devra permettre, in fine, de servir les professionnels mais aussi la formation dispensée sur l'établissement, en rapprochant encore davantage le secteur de la formation et celui de la recherche.

Le matériel dont disposera l'établissement devrait permettre de produire une gamme très large de produits alimentaires qui pourront être le support d'activité de recherche sur les procédés (évaluation multicritère), la formulation (clean label), les principes de la transformation biologique (care processing, minimal processing…), en partenariat avec l'Itab notamment.

3/ Favoriser la montée en compétence des différents acteurs économiques du territoire dans le domaine de la transformation des produits bio.

En lien avec le cluster Bio, des rencontres entre les différents opérateurs du territoire pourraient être mises en place (agri/transfo/distributeur) afin d'identifier les pistes de développement les plus prometteuses et locales.

Des sessions de démonstration pourraient être mise en place sur demande dans le hall agroalimentaire ou dans les ateliers de transformation pour les agriculteurs ou les transformateurs afin de consolider le maillage local et montrer ce qu'il est possible de transformer dans l'établissement. Ces démonstrations seront également l'occasion d'illustrer les différentes prestations de service que pourra offrir l'établissement.

En outre, les ateliers de transformation dont l'établissement va se doter seront de taille appropriée à la production de l'exploitation. Ils se veulent être des modèles reproductibles sur le territoire. Ainsi, cette expérience acquise en termes, de processus de production, de contraintes liées à la commercialisation vers la restauration collective, d'organisation de l'outil de production devra être valorisée auprès du territoire et de ses acteurs.

Voici les différentes personnes pressenties en interne pour accompagner le projet :

- David LACAILLE, enseignant en Génie Alimentaire, chargé de mission Tiers Temps

- Marie-Agnès MEYBECK, enseignante en Génie Alimentaire sur le LEGTA du Valentin, et référente pour l'établissement du RMT Transfo Bio.

- Mylène Thou, de Cap Rural chargée de mission « Valorisation des recherches et

innovations »

- Ludovic DERAIN, coordinateur Licence NIPAS et BPREA transformation fermière, formateur en gestion de production agro-alimentaire

- Florence Fabre, directrice du CFPPA de Bourg-les-Valence, dont l'un des pôles de compétences est la formation dans l'agro-alimentaire.

- Guillaume Fichepoil, Directeur d'Exploitation Agricole, porteur d'une lettre de mission autour de la valorisation pédagogique de l'atelier agro-alimentaire du Valentin et pilote du projet de création de nouveaux ateliers de production.

- Frédéric Lalanne, directeur de l'EPLEFPA

Ces personnes seront rejointes par d'autres enseignants/formateurs du LEGTA et des CFPPA

de l'établissement.

De nombreux partenaires externes pourront contribuer au projet :

- Des partenaires à l'échelle nationale :

o Synabio : réseau de plus de 200 entreprises représentant plus de la moitié du marché agro-alimentaire de la bio en France. Ce réseau pourra être consulté notamment dans le cas de montage de formations continues nouvelles, en cohérence avec les besoins des entreprises du secteur industriel en bio.

o Cluster Bio : réseau qui vise à favoriser l'émergence d'initiatives ou d'innovations dans le secteur agro-alimentaire Bio et à apporter des ressources et une assistance permanente aux entreprises. La mise en réseau de nos actions avec celle du Cluster Bio pourra faciliter la création de liens avec des partenaires économiques nouveaux.

o le RMT Transfo-bio 2020-2024, et en particulier l'ITAB, avec qui l'EPL a déjà collaboré sur des actions de Recherche et Développement (Projet européen Core Organic ProOrg). Un appui méthodologique pourra être demandé à ces structures et de nouveaux projets nationaux ou européens pourront être créés grâce à ces collaborations

o RESO'THEM transition agro-écologique pôle alimentation, avec qui l'EPL a contribué récemment à l'organisation d'un stage annuel au catalogue FormCo. La référente du RESO'THEM pourra ici porter un regard sur la méthodologie de conduite du projet, notamment au regard de la valorisation pédagogique de celui-ci.

o Le réseau F2A de l'enseignement agricole avec qui l'EPL a collaboré récemment pour l'accueil du séminaire national en Mars 2020.

o CRITT PACA, partenaire et coordinateur du RMT TransfoBio : Créé par les entreprises agroalimentaires et fort des résultats obtenus ces dernières années (plus de 350 entreprises accompagnées chaque année), le CRITT Agroalimentaire a pour mission d'appuyer techniquement les entreprises agroalimentaires par l'innovation et le transfert de technologies.

- Des partenaires à l'échelle locale ou régionale

o l'ARIA : Association Régionale des Industries Agro Alimentaires ; avec qui nous mettons déjà en place un certain nombre de formations sur le CFPPA de Bourg les Valence ;

o ADRIAL groupement d'employeurs agro-alimentaires et IDEALIS, son centre de formation, avec lequel nous travaillons en partenariat sur la création de formations continues

o Celabio : association de maraichers et arboriculteurs bio, dont fait partie l'exploitation agricole du Valentin, qui est en recherche de solutions nouvelles pour développer une activité de transformation de produits agro-alimentaires, commercialisés sur le Territoire de Valence Romans Agglo.

Objectif 1 : Mettre en place une activité de prestation de services pour les arboriculteurs du Territoire, désirant s'appuyer sur des outils de transformation nouvellement existants sur l'exploitation.

Action 1 : S'appuyer sur le partenariat avec le GIEE Celabio pour développer une activité de transformation de fruits bio sur l'atelier de transformation fruits et légumes de l'exploitation :

- Créer des situations pédagogiques nouvelles avec les enseignants/formateurs de l'établissement des filières agro-alimentaires pour répondre à ces questions. Année scolaire 1 du projet.

- Étudier le marché avec la filière BTS TC pour le compte du GIEE CELABIO (dont l'exploitation agricole fait partie) afin de trouver quels produits transformer et réaliser avec le nouvel outil de productions. Année scolaire 1 du projet.

- Faciliter le partenariat commercial entre CELABIO et AGRICOURT pour valoriser les légumes transformés bio de CELABIO en RHF. Années scolaires 1 et 2 du projet.

Action 2 : Ouvrir le hall agro-alimentaire et l'atelier de production fruits à de nouveaux agriculteurs en prestation de services .

- S'appuyer sur l'expérience acquise avec le GIEE CELABIO, notamment en fixant un modèle organisationnel et économique viable, pour proposer de la prestation de services aux autres agriculteurs du Territoire, Années scolaires 2 et 3 du projet.

- Étudier la faisabilité de développer d'autres prestations de services pour les agriculteurs, en lien avec le PAT de la Drôme, via de l'investissement (bâti ou équipements) et une évolution de l'organisation interne. Années 1, 2 et 3 du projet. Pour cela, en année 1, une mission d'ingénierie sera demandée à l'ISARA et AgriBiodrôme pour accompagner/nourrir la réflexion. Une prise en charge de ce coût (35 000 €) est prévue (et acceptée) à 80 % par le plan de relance, les 20 % restants seront pris en charge par l'établissement. Le chef de projet pilotera en interne cette étude puis se réappropriera les résultats pour proposer des scénari d'évolution possible en comité de pilotage du projet en années 2 et 3.

Objectif 2 : Développer l'activité « Recherche et Développement » de l'établissement en s'appuyant sur les différents outils disponibles sur l'établissement : hall agro-alimentaire sur le lycée et ateliers de transformation de fruits et légumes mais aussi atelier de transformation laitière sur l'exploitation.

Action 1 : Faire connaître les outils de transformation du Valentin aux partenaires du Territoire pour créer de nouveaux réseaux et proposer les services de l'établissement aux acteurs économiques locaux (réalisation de pré-séries pour des entreprises ou des porteurs de projet, …). Années 1, 2 et 3 du projet.

Action 2 : S'appuyer sur le partenariat avec le RMT Transfo Bio pour développer une activité Recherche et Développement sur l'établissement. Sur les années scolaires 1, 2 et 3 du projet :

- Participer aux rencontres du RMT.

- Participer aux rencontres du RMT (réunions des Groupes de Travail, Comités de Pilotage et séminaires).

- Entretenir les partenariats avec les structures de RetD en agro-alimentaire et les partenaires économiques du Territoire pour proposer les services de l'établissement sur des expérimentations, des tests de formulation ou de procédés.

- Proposer aux étudiants des projets de recherche sur l'établissement en lien avec les partenaires

- Effectuer un travail de veille sur des opportunités d'appel à projet pour des financements de projets d'expérimentation, en cohérence avec le projet d'établissement et y répondre si cela est cohérent.

Objectif 3 : Favoriser la montée en compétence des différents acteurs économiques du territoire dans le domaine de la transformation

Action 1 : Faire un diagnostic des moyens structurels afin de les adapter si nécessaire pour répondre au mieux aux nouveaux besoins en formation dans le domaine agro-alimentaire. Année 1 du projet

Action 2 : Communiquer sur les outils existants en créant des supports de communication et en organisant des portes ouvertes pour les entreprises accueillant des apprentis dans le secteur agro-alimentaire. Années 1, 2 et 3 du projet.

Action 3 : Consulter via la réalisation d'enquêtes les acteurs du Territoire pour adapter la carte des formations/modules de formation sur le CFPPA de Bourg les Valence en formation continue, en cohérence avec les demandes du Territoire et des différents acteurs économiques qui le composent. Années 2 et 3 du projet.

Action 4: Animer la dynamique pédagogique interne à l'établissement, notamment entre les acteurs des différents centres constitutifs de l'EPL, pour valoriser au mieux les partenariats avec le Territoire et créer des situations pédagogiques nouvelles et des synergies entre centres constitutifs. Rappelons ici que l'EPL du Valentin ne dispose pas de Directeur d'Atelier Technologique pour faire ce travail d'animation. Années 1, 2 et 3 du projet.

La multiplicité des acteurs sur le Territoire étant importante, il s'agira ici de travailler en étroite collaboration avec eux, à savoir :

- les partenaires administratifs et politiques de l'agglomération de Valence Romans ainsi qu'avec les représentants du Département en charge du PAT de la Drôme.

- les structures de développement départementales ou régionales.;

- les agriculteurs

- les structures commerciales en recherche de nouveaux produits (CELABIO, AGRICOURT, …)

Tout l'intérêt de cette mission est de travailler avec cette diversité d'acteurs aux compétences, intérêts, logiques (entre politiques - développement agricole - formation - production - commercialisation) variés et complémentaires, ceci à des niveaux différents (au sein de l'EPL, à l'échelle du territoire, hors du territoire et hors du collectif des partenaires grâce aux livrables notamment). Il faudra aussi pouvoir s'enrichir de l'expérience d'autres Territoires pour éviter les erreurs et permettre de faire avancer le projet.

Un temps d'analyse du Territoire sera à ne pas négliger en début de projet pour bien cerner le contexte local. Une des difficultés sera de savoir analyser les convergences et les divergences de points de vue de chacun des acteurs pour éviter les points de blocage entre ces derniers et faciliter ainsi l'avancement du projet.

Les structures de développement agricole seront sollicitées et suivront l'évolution du projet. Des études déjà réalisées sur le Territoire par des structures de Développement Agricole, comme AgriBioDrôme, pourront servir de base au chef de projet pour mieux cerner le Territoire et les acteurs locaux dans le domaine de la transformation. Les besoins en prestation de services pour les agriculteurs bio seront également identifiés par un travail qui sera lancé en 2022 avec AgriBioDrôme (financement 80 % Plan de Relance et 20 % EPL du Valentin).

Sur le LEGTA, les filières impliquées dans ce projet seront les filières Bac STAV Transfo, BTS STA, Licence Pro NIPAS, mais aussi les filières générales

Sur l'UFA, les filières impliquées seront le BPIA, le BTS STA.

Sur les CFPPA, les filières impliquées seront les BPREA, les CAPA

Ces formations représentent environ 300 apprenants tous les ans.

La présence d'un chef de projet permettra d'assurer la meilleure valorisation pédagogique possible du projet, grâce à une animation pédagogique renforcée. L'objectif sera de faire en sorte que les activités pédagogiques puissent permettre de faire avancer le projet. La dimension pédagogique est donc essentielle.

L'innovation portera ici principalement sur le volet pédagogique du projet puisque nous chercherons à rendre acteur les apprenants dans le développement de nouvelles filières économiques locales, grâce à la mise en place de collaborations nouvelles sur un Territoire donné, au service de politiques publiques (PAT de la Drôme, Loi Egalim).

L'objectif sera de mettre les apprenants dans des situations professionnelles réelles, en posant des problématiques concrètes aux étudiants et en leur demandant de travailler en mode projet avec des acteurs du Territoire.

Les enseignants/formateurs pourront pour cela compter sur l'appui de structures externes comme le Réso Them, les référents régionaux EPA 2, la Bergerie Nationale, pour les accompagner vers ce type d'enseignement.

Ce volet reste à construire mais sera surtout développé en années 2 et 3 du projet puisque ce sera la présence du chef de projet qui permettra de répondre à de nouveaux appels d'offres (fonds CASDAR ou autres...)et donc à de nouvelles activités de recherche.

La réussite de ce volet dépendra donc des opportunités et des partenariats construits d'ici là. La présence d'une technicienne de laboratoire depuis 2012 sur le hall agro-alimentaire, pour répondre à ces questions de recherche (cela fait partie de sa lettre de mission), est un vrai avantage pour mettre en place des expérimentations in situ.

L'établissement dans sa configuration et son équipement pourraient servir de living labs opérationnel sur le secteur valentinois et au-delà en associant la pédagogie de l'établissement, la recherche et les opérateurs économiques.

Le chef de projet aura en charge d'animer et de coordonner les travaux entre les différents acteurs impliqués dans le projet :

- le collectif interne travaillant sur la production de produits transformés et la mise en place de prestations de service : salarié de l'exploitation, directeur d'exploitation, enseignant en charge du Tiers-Temps), enseignants/formateurs techniques.

- le collectif travaillant sur les projets d'expérimentation, composé de personnels internes : enseignant Tiers Temps, enseignante correspondante du RMT Transfo Bio, TFR labo du hall agro-alimentaire (rattachées au lycée), mais aussi de partenaires externes : ITAB, Celabio, AGRICOURT, Agriculteurs, entreprises du secteur agro-alimentaire.

- les équipes d'enseignants et de formateurs, les apprenants de l'EPL, ainsi que les autres parties prenantes de l'EPL concernées (dont la direction) et qui profitent de ce projet pour développer des situations pédagogiques nouvelles, en lien avec le projet.

- les autres partenaires associés plus largement au projet (enseignement agricole technique et supérieur, acteurs professionnels, chercheurs, acteurs institutionnels, locaux, régionaux et nationaux…)

Le chef de projet devra s'entourer et mobiliser un ensemble de compétences (professionnels,

enseignants-formateurs, chercheurs…) pour conduire le projet en utilisant les méthodes adaptées et pouvoir capitaliser les méthodes et les situations pédagogiques créées grâce au projet.

Il devra également être en veille sur ce qui se fait à l'extérieur du territoire pour identifier des compétences, des expériences, des ressources, des acteurs autres mobilisables en Rhône-Alpes et hors Rhône-Alpes sur des questions de méthode, de recherche et de pédagogie.

Enfin, il aura un rôle fondamental dans la capitalisation des travaux et dans la diffusion sur le territoire des résultats obtenus sur le projet.

Exemples : poster de présentation du projet et de synthèse des résultats - fiches de résultats des actions menées (techniques, système de production, pédagogiques) - Fiche(s) Pollen pour la dimension pédagogique. Des formes originales peuvent aussi être proposées : expos, vidéos, applications numériques, serious game.…

Toute la démarche de développement d'une filière locale via la construction d'un atelier de transformation et la création d'une activité de prestation de service sera capitalisée dans un document de synthèse publié sur le site Internet de l'établissement et des partenaires qui le souhaitent (DRAAF ? AgriBioDrôme, ...). Ce livrable permettra à d'autres Territoires de comprendre la méthodologie utilisée dans ce projet et de s'en inspirer dans d'autres contextes socio-économiques. Ce document sera le principal livrable du projet et sera publié en dernière année.

Des articles de presse seront également réalisés afin de promouvoir les nouvelles activités de l'établissement. Une plaquette de communication sera créée pour présenter les prestations de RetD possibles sur les infrastructures de l'établissement.

Enfin, chaque année, il sera proposé aux maîtres d'apprentissage des visites des ateliers agro-alimentaires afin de faire découvrir ces structures et les services qui y sont proposés aux professionnels locaux.

L'objectif est aussi de capitaliser sur les méthodes didactiques utilisées sur l'établissement pour valoriser ce projet structurant de filière. Des fiches pollen seront ainsi publiées ainsi que des témoignages dans le cadre de rencontres inter-établissements. Rencontres régionales ou nationales des DEA/DAT, des chefs de projets, des tiers temps… Ces communications seront réalisées tout au long de la vie du projet, c'est-à-dire en années 1, 2 et 3.

7-1 Fonds propres

L'EPL est en capacité de mettre à disposition ses moyens propres : moyens humains (enseignants et personnels administratifs), locaux, matériel et logistique, Centre de

Ressources. Il peut également mobiliser les compétences du réseau (DRIF, chargés de mission régionaux, animateurs de réseaux DGER, Réso'Them, …).

Le présent tableau constitue une esquisse du budget de fonctionnement, aucun investissement n'étant programmé à ce stade du projet.

Emplois prévisionnels annuels Ressources prévisionnelles annuelles

Frais de personnels 15 000 € Moyens des

Partenaires mis à disposition du projet

15 000 €

Personnels

enseignants

EPLEFPA

10 000 €

Personnels

administratifs

EPLEFPA

5 000 €

Temps valorisé

(enseignants)

10 000 €

Frais administratifs 1 000 € Temps valorisé

(personnels

administratifs)

5 000 €

Fournitures 500 €

Déplacements 1 500 €

Moyens mis à

Disposition par l'EPLEFPA

6 000 €

Frais de mission des

partenaires

3 000 €

Total des Emplois 36 000 € Total des ressources 36 000 €

7-2 Participations attendues

Il apparaît difficile, avant la réponse à notre proposition, de solliciter des financements extérieurs. Si cette réponse est positive des dossiers seront établis notamment auprès de la Région Auvergne Rhône-Alpes, du Département, … Nous pourrons aussi dans le cadre de projets d'expérimentations par exemple, souscrire à des fonds CASDAR, …

La communication et la capitalisation de l'expérience qui sera menée sur l'établissement semble être un point essentiel du projet, afin de permettre de rendre reproductible dans d'autres territoires, l'expérience acquise sur ce projet. Pour cela :

- Concernant la création d'une structure et d'une organisation permettant de répondre aux objectifs du PAT de la Drôme :

De très nombreuses initiatives de collectivités territoriales et de restaurants collectifs favorisent la mise en place et le développement d'approvisionnements en produits biologiques de proximité.

La DRAAF Auvergne Rhône-Alpes accompagne ces initiatives, par la publication d'outils réglementaires et aussi de retours d'expériences. Notre objectif, qui constitue l'un des livrables du projet, est de produire un document de capitalisation sur l'expérience menée dans ce projet, afin d'illustrer l'initiative de l'établissement pour répondre aux objectifs d'un PAT, en l'occurrence ici celui de la Drôme, en s'associant à des structures économiques du territoire (association de producteurs CELABIO, plateforme logistique et commerciale AGRICOURT, …).

L'objectif est de pouvoir permettre de rendre reproductible le schéma mis en place sur l'établissement, sur d'autres Territoires.

- Concernant les travaux de Recherche et Développement :

Etant partenaire du RMT Transfo bio, notamment sur l'action 4 : « Communication et valorisation des travaux du RMT", les résultats obtenus dans les projets d'expérimentation seront mis en avant auprès des professionnels et des autres Centres de formation. La presence sur site tous les deux ans du salon international Tech et Bio sera une opportunité à saisir pour diffuser les résultats des travaux sur le pôle agro-alimentaire du salon. En effet, ce salon étant tourné principalement sur l'aspect production agricole, une marge de progression très importante est possible pour promouvoir la transformation agro-alimentaire sur le site.

- Concernant la valorisation pédagogique du projet

Un travail sera mis en œuvre en partenariat avec le SRFD de la DRAAF et les Réso'Them pour valoriser la démarche didactique du projet. Des « fiches pollen » seront réalisées et des témoignages proposés aux autres établissements de formation.

Pérennisation des travaux :

Le développement d'une nouvelle activité de prestation de service (travail à façon) sur le territoire permettra de financer sur budget un poste qui assurera les prestations de services aux agriculteurs.

Le développement de projets d'expérimentations sur le pôle agro-alimentaire permettra de renforcer les liens avec l'ITAB, partenaire dans une antenne située à proximité directe de l'établissement (5 km). Si des projets d'expérimentation se développent, ils seront en mesure de financer des vacations à des enseignants techniques ou des formateurs déjà présents sur l'établissement et qui pourront ainsi assurer la continuité des actions, même si la mission du chef de projet se termine.

Plus globalement, la pérennisation des travaux pourra ensuite être assurée par la montée en puissance des ateliers de production nouvellement installés, qui permettront d'atteindre les critères nécessaires pour justifier de la création d'un atelier technologique sur l'établissement et donc du recrutement d'un directeur d'atelier. Cette évolution de l'établissement à terme, n'est pas la condition pour la pérennisation des actions du projet. Cependant, elle apporterait un avantage non négligeable dans le développement d'un pôle agro-alimentaire fort sur l'établissement.