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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Bilan des dépenses du fonctionnement de l'animation Tiers Temps

Sur le budget 2018 :

adhésion BASE: 40€

adhésion APAD: 60€

Participation AG BASE : 16€

repas partenaires comité de pilotage, journée 15 Mai : 104€

Tirage de 17 panneaux au format A0  480.01€

Achat bombes bureau vallée (collage) : 53.97€

Prestation passage de drône : 90€

Achat bouteilles d'eau journée agroécologie : 10.90€

Bilan des recettes du fonctionnement de l'animation Tiers Temps

Auto financement lycée. Enveloppe budgétaire : 1000€ / an  

 

Résumé

Résumé grand public

Nous percevons aujourd’hui les limites de l'agriculture "conventionnelle" mise en place dans les années 60. Les conséquences de ces pratiques sont désormais connues : dégradation des sols, dépendance à l'énergie fossile et à la chimie. Les pratiques agro-écologiques visent alors à réduire les impacts de l’agriculture par une gestion plus durable.  

Le  projet conduit depuis trois ans sur l’EPLEFPA de la Germinière peut se résumer ainsi : Apprendre à produire autrement sur l'exploitation de l’établissement pour apprendre à enseigner autrement dans nos classes. Conduit autour de l’agroécologie et notamment de l’agriculture de conservation des sols, ce projet a pour objectif « la cohérence du système de production de l’exploitation de l’établissement  associant performance économique, écologique et sociale ».

Le projet se fixait prioritairement trois axes de travail :

- Axe sol/agronomie: réduire le travail du sol tout en maintenant durablement un niveau de production suffisant

- Axe protection des cultures: optimiser les intrants fertilisants et réduire l'usage des produits phytosanitaires

- Axe agroforesterie : associer arbres et production agricole

Avec l'aide des professionnels du comité de pilotage du projet, de la chambre d’agriculture, des groupes de progrès (BASE, APAD), des organismes conseillers (Clasel, centre de gestion) et la participation à de multiples conférences sur des thématiques innovantes (LVH), nous avons modifié nos pratiques.

Le travail du sol a été réduit au minimum nécessaire à la mise en place des graines dans de bonnes conditions de germination et de développement de la plante, pour privilégier  l'action structurante des racines et l'activité biologique, que l'on complète par le passage d'un outil si nécessaire et en fonction des observations sur le terrain. Dans ce système la nécessaire augmentation du taux de matière organique impose alors une couverture maximum du sol.

L'exploitation a donc arrêté le labour il y a 4 ans que l'on a substitué par une stratégie fonction de la culture à mettre en place, des résidus et de l'état structural du sol : au printemps, travail sur la ligne pour faciliter le réchauffement et l'enracinement ; en automne travail superficiel et semis sous mulch  ou semis direct si les conditions sont favorables.

L'apport de fertilisant organique est effectué à des quantités plus faibles sur des largeurs plus importantes avec une répartition de meilleure qualité, grâce à une table d'épandage. La vigilance sur le moment d'intervention et la pression des pneumatiques sont  importants pour réduire le tassement du sol. La fertilisation minérale est optimisée avec un épandeur géo-localisé, afin d'améliorer la répartition sur la parcelle et d'éviter les « recroisements ». Dans une stratégie de travail du sol réduit et donc de minéralisation plus lente, un apport de fertilisant localisé solide ou liquide peut être intéressant.

La réduction de l'usage des produits phytosanitaire est devenue un enjeu de société et la gestion des adventices reste une condition importante à la réussite de la culture. Dans un contexte de future interdiction du glyphosate, deux options deux dilemmes s’offrent à nous : travail du sol minimum pour préserver sa fertilité, mais difficulté à gérer les adventices mécaniquement, ou travail du sol plus important (labour) qui bouleverse la vie biologique , expose à l'érosion, augmente le recours aux énergies fossiles, mais permet une gestion plus aisée des adventices sans recours à la chimie. Face à ce dilemme le semi-direct sous couvert végétal est une piste intéressante à étudier. De plus, avec des  structures foncières fluctuantes, l'assolement  est en réflexion continue avec l'objectif de mettre en cohérence nos productions de céréales et de fourrages avec nos productions animales.

Tout ce questionnement autour de pratiques nouvelles est vecteur d'autant de situations pédagogiques à travailler avec les apprenants. Parmi les temps forts de cette liaison étroite entre l'exploitation et la pédagogie, nous pouvons citer la journée Agro écologie du 15 Mai 2018 : de façon transdisciplinaire et multi centre , les enseignants du lycée et les formateurs du CFA et du CFPPA  ont travaillé durant l'année scolaire avec les apprenants sur les thématiques suivantes : Biodiversité des sols , Colza associé, Pâturage autour du robot, démonstrations de  semis de maïs, volailles et durabilité , Agriculture et numérique - Gestion de la fertilisation azotée.

Tous les centres se sont impliqués, avec des exposés des apprenants à d’autres apprenants de l’établissement. Avec l'aide de membres du comité de pilotage et de partenaires, les démonstrations ont permis d'observer en situation réelle de travail : les agroéquipements au service de l'agronomie.

Inscrit dans le projet d'établissement, le projet, conduit cette année en tuilage avec le chef de projet sera poursuivi et développé en intégrant de nouveaux axes de travail et en apportant l’aide de la recherche (INRA) dans la réflexion.

Validation par le chef d'établissement