La dernière année du projet de développement a permis de recentrer le travail sur la question prédominante qui est celle de la recherche d'autonomie fourragère et protéique des deux troupeaux bovins (laitier et allaitant). Deux essais ont été mis en place : l'un en parcelle de marais sur des prairies multi-espèces et l'autre en parcelle de plaine sur des méteils fourragers.
D'une part, les résultats des suivis des prairies temporaires de l'année 2022-2023 ont permis la mise en place de l'essai portant sur 4 mélanges de prairies multi-espèces. Cet essai, implanté à l'automne 2023 dans une parcelle de marais de 3ha, va faire l'objet d'un suivi pendant 5 ans. Les fortes précipitations de l'hiver 2023 à induit la perte d'une partie des parcelles mais l'essai peut tout de même se poursuivre, avec une réussite du semis sous couvert de méteil fourrager sur 80% de la surface. La mise au pâturage ayant été retardée sur cette année, les premiers résultats sur le fonctionnement de la prairie se font encore attendre.
D'autre part, les méteils fourragers 2022-2023, ayant montré certaines faiblesses en termes de qualité au vu des espèces sélectionnées, ont fait l'objet de modifications. Un essai portant sur 6 mélanges de méteils fourragers a également été menés sur une parcelle de plaine de 4ha. Trois mélanges avaient pour objectif l'autonomie fourragère et trois mélanges avaient pour objectif la production de protéines. Les résultats de ces essais sont en cours d'analyse. Ils sont comparés au méteil témoin issu des modifications du mélange de 2022-2023.
Enfin, les réflexions sur l'assolement du lycée menées cette année, suite aux observations de 2022-2023, ont aboutis à quelques modifications pour l'atteinte de l'autonomie fourragère et la recherche d'autonomie protéique. La surface de maïs ensilage à quelque peu été réaugmentée (5 ha supplémentaires) afin de sécuriser la production de fourrage. Ainsi, les méteils fourragers, dont la composition évolue vers un taux de fabacées plus important, peuvent être récolté théoriquement dans des stades de développement plus précoce. Le volume de production devrait diminuer (compensé par le maïs) mais la teneur en protéine du fourrage devrait augmenter (au profit de la recherche d'autonomie protéique). Ces modifications feront l'objet d'une analyse en 2024-2025.
Pour les apprenants, l’expérimentation et les observations de terrain permettent de questionner les pratiques et d’évaluer les systèmes de cultures AB dans un objectif de durabilité.