Objet du projet : Remettre le vivant au coeur de notre établissement, par le renforcement des actions agroécologiques déjà entreprises sur l’exploitation annexée (pour partie en bio et ci-après désignée « Maspiquet ») ainsi que sur le vaste campus d’Agropolis incluant des espaces verts d’agrément mais aussi des surfaces végétalisées d’application pédagogique (maraichage, paysagisme et espaces verts), ci-après désigné « Campus ».
La présente de demande de tiers-temps est justifiée par une intensification des appels à projet sollicitant les EPL et leurs exploitations afin de viser à une diminution notable du recours aux produits phytosanitaires et à une diminution drastique des atteintes aux ressources naturelles et sensibles, tout en sauvegardant leur équilibre économique. L’expérience récente des 5 dernières années montrent clairement que la décharge horaire du référent EPA ne peut en aucun cas suffire à la quantité de travail générée par ces multiples sollicitations.
Le thème et le titre choisis font écho aux dernières contributions de l’écopsychologie, nous enjoignant à renforcer d’urgence les liens entre les humains et le reste du vivant.
Mise en œuvre : il s’agira d’abord de réaliser un état des lieux succinct afin d’avoir un état zéro servant à l’évaluation finale du projet. Des indicateurs techniques et analyses sont déjà disponibles sur Maspiquet d’une part, un diagnostic écologique partiel vient d’être réalisé dans le cadre d’un projet de construction sur le campus d’autre part. Cet état des lieux rapide constitue déjà un premier objectif pédagogique en soi puique les apprenants peuvent y prendre une part conséquente. Il s’agira ensuite de conforter cette connaissance par un diagnostic de type IDEA3 sur Maspiquet et continuer sur les 3 saisons manquantes l’inventaire écologique du campus. L’identification des points forts/faibles de chacun des deux domaines permettra de mettre en œuvre, dès que possible, des solutions de restauration du vivant selon des modalités concertées (changements de pratiques,évolution de techniques, orientations stratégiques, acquisitions et investissements éventuels de matériels et/ou de matériaux). Une priorité sera donnée à l’extension des pratiques de l’agrobiologie, l’abandon progressif et accéléré des substances nocives, la protection des infrastructures écologiques, leur restauration et leur extension, le pilotage du taux de matière organique des sols, la gestion améliorée des sources de carbone aux fins de compostage.
Impact attendu sur le territoire. Comme tout phénomène écologique, les impacts ne sont pas toujours visibles ou significatifs à court terme. Les inflexions dans les pratiques peuvent cependant être immédiatement visibles, démontrées, partagées, évaluées par des pairs, améliorées. Autant l’impact écologique sera donc attendu à long terme, autant l’impact technique et pédagogique sera possible tant auprès du public interne (nos formations) que de nos partenaires et du grand public (insertion du campus dans la ville, situation privilégiée de Maspiquet en péri-urbain avec l’attractivité de sa cave et de son point de vente).
Impact sur les formations. L’avantage avec le thème du vivant est qu’il est aussi fondamental que transversal. Ainsi, toutes les filières de formation pourront y voir un intérêt à un ou plusieurs moments de leur cursus :
- Secondes générales dans le cadre des enseignements de biologie-écologie et de l’option EATDD
- Bac généraux dans le cadre des nouveaux référentiels faisant une grande place aux enjeux de développement durable
- Bac technologique sur les aspects des impacts des pratiques sur le milieu (Modules S1 et S4)
- BTSA Anabiotec sur toutes les thématiques liées aux analyses de terre indispensables pour le suivi et l’évaluation des changements de pratiques.
- BTSA Viti-oeno et BPREA Viti, sur les aspects techniques et concrets de la transition agroécologique qui s’impose à la profession
- BTSA TCVS et CS CV sur les enjeux de santé liés à la qualité des produits et de l’environnement, relayée par une demande sociétale forte.
- CAPA JP, BP AP, Bac Pro AP, BTSA AP, CS CP et CS AE sur les enjeux liés à la biodiversité des lieux de vie privatifs et collectifs, son érosion drastique et soudaine qu’il s’agit de contrer.