Préserver la biodiversité, tous concernés ! 2020-2023
A la reconquête collective des écofonctionnalités de l’EPLEFPA Montpellier-Orb-Hérault, sur son exploitation Maspiquet de Grabels et son campus Agropolis.
Objet du projet. Remettre le vivant au cœur de l’établissement, par le renforcement des actions agroécologiques déjà entreprises sur l’exploitation annexée de Maspiquet ainsi que sur le campus d’Agropolis (incluant des espaces verts d’agrément mais aussi des surfaces végétalisées d’application pédagogique de maraîchage et paysagisme-espaces verts).
Tous les établissements d’enseignement agricole et leurs exploitations annexées sont sollicités pour les amener à une diminution notable du recours aux produits phytosanitaires et à une diminution drastique des atteintes aux ressources naturelles et sensibles, tout en sauvegardant leur équilibre économique.
Le thème et le titre choisis font écho aux dernières données relatives à la sixième extinction majeure des espèces en cours, ainsi qu’aux contributions de l’écopsychologie, nous enjoignant à renforcer d’urgence les liens entre les humains et le reste du vivant.
Mise en œuvre. Ce projet aura duré trois ans. Il a débuté par un état des lieux rapide afin d’avoir un état zéro servant à l’évaluation finale du projet. Ce diagnostic devait constituer déjà un premier objectif pédagogique en soi puisque les apprenants peuvent y prendre une part conséquente et que cette activité rentre dans le cadre de certains référentiels de formation (bac général).
L’identification des points forts/faibles de chacun des deux domaines (Maspiquet et campus) a permis d’imaginer et d’ébaucher des solutions de restauration du vivant selon des modalités concertées (changements de pratiques, évolutions de techniques, orientations stratégiques, acquisitions et investissements éventuels de matériels et/ou de matériaux). Parmi les changements de pratiques, l’extension de l’agrobiologie, l’abandon progressif et accéléré des substances nocives, la protection des infrastructures écologiques, leur restauration et leur extension, le pilotage du taux de matière organique des sols, la gestion améliorée des sources de carbone aux fins de compostage.
Impact en cours sur le territoire. Le domaine viticole est aux portes de Montpellier et subit la pression forte de l’étalement urbain. Sa pérennité est un gage de ralentissement du phénomène d’artificialisation du milieu. Les supports d’information mis en place participent donc à la sensibilisation des apprenants venant se former, du grand public venant acheter ou passant au travers du foncier, mais aussi de tous les partenaires du domaine (professionnels, scientifiques, institutionnels, etc.).
Le site Agropolis de l’EPL, hébergeant les 3 centres constitutifs Lycée, CFPPA et CFAA, est quant à lui inséré dans le tissu urbain mais en proximité directe de la zone Natura 2000 du Lez, du domaine de Lavalette et du bois de Montmaur. La gestion agroécologique du campus est, elle aussi, au cœur des préoccupations actuelles d’amélioration des conditions de vie en milieu dense. Le maintien d’ilots végétalisés est un gage de résilience vis à vis des canicules à venir en milieu minéral urbanisé.
L’insertion du campus dans la ville et la situation privilégiée de Maspiquet en péri-urbain (avec l’attractivité de sa cave et de son point de vente) vont permettre de diffuser plus facilement les informations et les pratiques mises en œuvre.
Impact sur les formations. Les panneaux d’information et de sensibilisation seront installés dès la rentrée 2023, à destination de toute la communauté éducative mais aussi au public régulièrement invité sur le campus (parents d’élèves, partenaires, visiteurs lors des journées portes ouvertes.) Le thème du vivant est aussi fondamental que transversal. Ainsi, 100 % des filières de formation des 3 centres constitutifs (Lycée, CFAA, CFPPA) pourront y voir un intérêt à un ou plusieurs moments de leur cursus. Ce public a d’ailleurs déjà bénéficié de messages nombreux et diversifiés lors de quatre grandes journées thématiques sur la nature, le climat, les plantes et la société, la biodiversité et ceci au travers de 52 animations et ateliers différents cumulés proposés sur 3 ansConclusion. Dans un contexte de pression urbaine qui s’intensifie (ligne 5 du Tram à l’horizon 2025), la continuation de ce projet est nécessaire, grâce à une « culture collective partagée » et la création d’un comité de pilotage permanent. Objectif : préserver un ilot de biodiversité en lien avec une zone écologique Lez/Lironde en passe de devenir surfréquentée.