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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Actions prévues réalisées ou en cours

Le projet finit sa 1ère année. Les objectifs atteints sont une volonté d'intégration de la thématique par les équipes pédagogiques avec la définition de niveaux de compétences dans le domaine par niveaux scolaires. Le principe des actions en faveur de la biodiversité comme support pédagogique a été mis en place mais la mixité des publics souhaitée dans le projet n'a pu être mis en œuvre dans ce contexte de crise COVID. L'établissement communique de mieux en mieux sur ces actions

Par ailleurs, la construction du réseau de partenaires sur le territoire conduit désormais à une cohérence écologique territoriale plus grande.

Les données naturalistes de l'EPL ont été partiellement compilées et fournies aux équipes pédagogiques sous forme de données brutes et traitées.

Actions non prévues réalisées

Le projet a bénéficié d'un copilotage avec le référent Agroécologie, augmentant la lisibilité pour l'EPL

Le projet a rebondi sur la problématique de la crise sanitaire chez les étudiants pour proposer un stage rémunéré de 6 mois (Master 2 écologie UPJV). Ce jeune réalise des inventaires plus exhaustifs sur les milieux, complétant les données existantes. Il participe, avec les enseignants, à la réalisation et l'exploitation de ces travaux avec les lycéens

Un partenariat dans le domaine des sciences participatives avec la région a ouvert les apprenants sur des protocoles non envisagés au départ. De même pour des webminaires qui nous ont mis en relation avec des chercheurs et personnes ressources de la thématique ou ouvert sur des modalités de valorisation des actions réalisées (ex: Open badge)

Actions restant à réaliser

Les actions suivantes sont prévues : poursuite des inventaires dans le cadre pédagogique, élargissement des implications pédagogiques des actions en faveur de la biodiversité auprès des étudiants et poursuite de l'intégration des apprenants du CFPPA, augmentation de l'utilisation de ces actions comme support d'épreuves de diplôme (grand oral, fiche ressource...), poursuite des aménagements réalisés sur l'exploitation, au sein de l'EPL et chez nos partenaires. Écriture et mise en place en fin d'année scolaire des EIE, MAP... en relation avec le projet pour la rentrée 21.

Un comité d'écodélégués est désormais actif au sein du lycée mais les propositions d'actions ont été limitées par les restrictions sanitaires et doivent dès l'année prochaine conduire à des réalisation effectives.

Contexte

Le territoire montre une réelle érosion de la biodiversité, un impact du changement climatique et une modification des services écosystémiques s'y référant. Ces faits sont désormais pris en compte par les acteurs du territoire dans leur gestion à moyen terme. En parallèle, nos apprenants se sentent profondément engagés dans les problématiques environnementales, sans toujours savoir comment être acteur. Certains de nos apprenants en font leur objectif de formation, les autres le gardent en filigrane de leur mode de vie. L'objectif de ce tiers temps est d'offrir des possibilités d'action de l'individuel et du collectif,  quelques soient les formations, en utilisant des actions concrètes en faveur de la biodiversité sur le territoire comme support pédagogique et fil conducteur de formation.

Diversité des acteurs/parties prenantes

Les apprenants sont amenés à rencontrer de nombreux acteurs d'un territoire d'une dimension variable en fonction des actions. Des partenaires institutionnels privés et publics (CA, maire/agents de communautés de communes, OFB, syndicats de rivière...), mais aussi de partenaires associatifs (domaines environnementales et culturels). Les acteurs sont sources d'informations et de découvertes de métiers/emplois pour les apprenants (ex: chantier avec le conservatoire d'espaces naturels qui fournit une présentation d'un site et de ses enjeux écologiques avant la mise en chantier), contribuent à l'animation du territoire (participation à un festival local), engage les apprenants dans une démarche écocitoyenne (ex : curage de sources pour une association avec peu de bénévoles, engagés dans le maintien du patrimoine bâti local).

L'EPL a bien communiqué sur les collaborations possibles et est désormais sollicité régulièrement et le souci est, à ce jour, d'assurer les actions engagées dans des projets durables et de qualité plutôt que d'augmenter le nombre de partenaires.

Impacts sur le territoire

Un objectif du projet est l’appropriation d'un territoire qui, d'un lieu de vie subi, s'enrichit en milieu investi, en lien avec les acteurs de ce territoire. La signature de conventions avec les communes alentour autorise une cohérence écologique qui donne plus de sens aux actions réalisées. Ainsi, les aménagements réalisés sur le cours d'eau vont être étendus en amont et en aval de l'EPL. Par ailleurs, les parties sont engagées sur un moyen terme, compatibles avec les prise en compte des effets. Les apprenants peuvent ainsi intervenir sur un milieu sur une durée longue.

La communication a permis une meilleure lisibilité de l'établissement en tant que lieu de formation environnemental plutôt que strictement « agricole ». Un objectif est désormais d'utiliser cet atout dans l'objectif de recrutement de nos apprenants.

Le projet pèche à ce jour sur les partenaires agricoles. Ce défaut d'acteurs est objectivé pour l'année prochaine avec une collaboration, en l’occurrence par l'insertion des apprenants dans un projet individuel d'agriculteurs (ex : plantation de haies chez un agriculteur)

Fonctionnement

Le projet a été présenté dès la réunion de pré-rentrée à l'ensemble de l'équipe éducative, puis plus précisément à l'équipe lycée dans cette première phase. L'équipe éducative est souhaitée dans son ensemble (ex : objectif « zéro déchet » en chantier concerne directement les agents cuisine). Par ailleurs, des personnels non enseignants sont pleinement engagés (préparatrice de laboratoire, AESH...).

Des réunions, présentielles/distancielles, ont eu lieu sur des thématiques particulières (ex: intérêts pédagogiques des sciences participatives) et des COPIL ont été proposés à l'ensemble des personnels. Les COPIL ont été menés en coopération avec le référent EPA en définissant des axes communs.

Le comité des écodélégués s'est révélé très investi dès cette première année et malgré les impossibilités de réalisation liées aux contraintes sanitaires.

Les réunions informelles ont cette année été très pénalisées par la crise sanitaire et par l'absence de l'établissement de certains collègues.

Cohérence et gouvernance des collectifs

Les COPIL ont été conjointement organisés autour d'axes communs avec le référent 

AE Samuel Quinton. La direction et le directeur d'exploitation, ainsi que l'ouvrier agricole, ont été systématiquement représentés. Le nombre de collègues engagés a été variables, regrettant parfois la compétition avec les cours. Beaucoup sont intéressés par la démarche, même absents des réunions.

Un dossier de demande de subvention a permis un travail collaboratif avec le CFPPA, avançant ainsi le projet dans sa temporalité.

Le projet est présenté lors de chaque instance (CA, CI, comité développement  durable et communication)

Les écodélégués se sont révélés très demandeurs de démocratie (ex : volonté d'un panneau évolutif par QRCode sur la vie d'un apprenant à Airion dans une démarche de communication globale de l'EPL).

Un compte-rendu du projet est régulièrement présenté au chef d'établissement qui valide ou invalide les choix envisagés.

Les visées en termes d’apprentissages (pour les membres du/des collectif-s)

Le projet a clarifié le niveau d'attente des niveaux de formation. Ainsi ont été établies des approches partagées et une organisation générale avec pour thème la biodiversité fonctionnelle, car elle est support de sens dans toutes les formations :

  • en classe de 2ndes : « Découverte de la biodiversité des milieux. »
  • en classes de 1ères : « Lien entre pratiques et ressources environnementales. »
  • en  classes de Tales : « Être acteur pour la biodiversité. »
  • en classes de BTS : « Vers une plus grande prise en compte de la biodiversité. »

Les données produites par chaque acteur de la communauté éducative sont compilés dans des documents formatés et disponibles pour tous, via le lien RESANA de l'EPL. Ces documents peuvent alors servir comme documents pédagogiques et outils d'aide à la décision.

La difficulté cette année aura été la difficulté de rencontre et de réalisation d'actions partagées entre niveaux de formation et entre filière, point pourtant essentiel dans la politique du projet.

Nature des savoirs en jeu

Le thème de la biodiversité fonctionnelle va de la sensibilisation à l'intervention en fonction des niveaux de formation. Toutes les classe de lycée ont été concernées (filières G, NJPF/GMNF, CGEA, STAV). En BTS, l’implication a peu réussi cette année.

Les actions concrètes sont support de savoirs et d'acquisition de gestes techniques, de part les enseignants et/ou les partenaires. Ainsi, un même chantier peut être une validation de compétences notionnelles et techniques.

Les actions permettent un approche scientifique, outils de lutte contre les approches médiatiques ; elles sont support de débat, de jeux de rôles.

L'intervention régulière sur un site permet l'appropriation de la démarche globale d'aménagement (dès l'état des lieux et jusqu'à l'évaluation des actions envisagées).

La rencontre de partenaires donnent lieu à la découverte de métiers et à la compréhension plurielle de la gestion d'un territoire. Cela permet un décloisonnement des apprentissages et des filières,

Implication des apprenants

Types d'activités :inventaires, suivis de populations, protocoles de sciences participatives, gestion d'invasives, aménagements en milieux aquatiques/terrestres, infrastructures agro-écologiques sur exploitation,

Productions : récolte de données, mise en forme, exploitation, production d'articles pour site EPL, évolution de panneaux QRcode en direction publics interne et extérieur.

Le projet mise sur la collaboration entre apprenants, même si la coopération n'a pas être effective cette année. Des classes se sont relayée sur des aménagements communs (ex : plantation dans parcours volailles par CGEA et GMNF).

Un objectif de tutorat au sein de l'EPL (BTS AP avec élèves de bac, apprenants de CFPPA sur public lycée sur un projet micro-forêt en projet de plantation à l'automne 21) est envisagé mais n'a pas été mis en place encore.

Une difficulté contextuelle s'est opérée cette année pour les étudiants de BTS (AP et APV ; décalage de semaines présentielles).

Questionnement du niveau de durabilité (développement durable, transitions agro-écologiques ) des actions/pratiques

Le projet « Biodiversité : agissons ! » s'inscrit légitimement dans le contexte de développement durable. Il accompagne étroitement le projet « L'agro-écologie à Arion : transformons l'essai » porté par le référent « agro-écologie »  qui envisage le passage sur l'exploitation en maraîchage bio d'une surface de 22 hectares et interroge ainsi plus largement les problématiques de transition. 

Par ailleurs, un projet de micro-forêt a fait l'objet d'un dossier de subvention auprès de la région pour une réalisation conjointe entre apprenants, étudiants et élèves dès l'automne 21 et sera support des aménagements « puits de carbone », « régulation des îlots de chaleur » et « valeur et maintien de la biodiversité locale ».

L'EPL a mis en place depuis cette année un « comité de développement durable » qui interroge les pratiques de chaque domaine et envisage des remédiations possibles (ex : optimisation du recyclage papier dans chaque centres, soutenu par les écodélégués pour le lycée).

Stimulation/renforcement des pratiques enseignantes « innovantes »

Le projet vise une pédagogie participative et active autour du concept de biodiversité, créant un fil conducteur accepté par les équipes pédagogiques, globalement favorables, correspondant aux nouveaux référentiels et d'évaluation. Les actions sont nombreuses et peuvent concerner toutes les disciplines. Quelques réticences persistent par rapport à certaines évaluations terminales actuelles. L'objectif est de démontrer que la pédagogie de projet est un gain de temps et non un support anecdotique de formation.

Cela nécessite du temps de concertation et de formation. Le projet a montré la difficulté de concertation entre centres au sein de l'EPL et des réunions transversales ont été mises en place afin de pallier à ce manque de connaissance des ressources internes (réunions d'exploitation hebdomadaire, développement durable, communication).

Les accroches avec les projets ERASMUS et sections euro et APPN sont effectifs et inclus par chaque acteur des projets. La réalisation peine à ce jour pour cause de crise sanitaire mais reste dans les objectifs.

Une demande a été formulée auprès du plan local d'enseigner à produire autrement afin de bénéficier d'un outil de positionnement pour l'établissement par l'intermédiaire d'un outil de diagnostic faisant l'état des lieux de cette démarche (piloté par C. Pelletier, demande en cours).

A titre personnel, la formation au CEZ Rambouillet m'a permis de cadrer ma posture de porteur de projet, mission inédite dans ma carrière d’enseignante.

Productions d’enseignables (savoirs et situations pédagogiques transférables)

Exemple lecture de paysage :

  • réalisation d'une découverte du territoire/lecture de paysage niveau plate-forme d'essai par classes de seconde générale
  • réalisation d'une découverte du territoire/lecture de paysage niveau haut du village Airion par classe de seconde CGEA
  • réalisation d'une découverte du territoire/lecture de paysage niveau parcelles VT par classe de seconde NJPF
  • mise en commun et construction d'une identité paysagère du territoire (ouvertures :grand oral STAV/filière G, fiches ressources en CGEA)

Exemple protocole IBIS :

  • réalisation d'une carte mentale sur la partie entreprise d'une exploitation agricole par classe CGEA
  • présentation du travail à la classe GMNF
  • réalisation de l'approche paysagère par GMNF
  • présentation à classe CGEA
  • diagnostic de l'effet des pratiques agricoles sur la biodiversité réalisé par les deux filières et mise en commun ; réalisation de fiches par GMNF
  • construction d'un bilan forces/faiblesses des pratiques d'une exploitation
  • diffusion des documents produits par les élèves à l'ensemble des apprenants/enseignants

Exemple rucher/parcours volaille :

  • présentation par les élèves du club apiculture des besoins écologiques des abeilles à une classe de BTS AP
  • présentation par une classe de CGEA des exigences des poulets et des capacités de cohabitation avec les ruches à classe de BTAS AP
  • construction d'un rucher dans le parcours volaille
  • réalisation commune des 3 classes de support de communication pour les utilisateurs de l'exploitation et la ferme-école
pour le projet ?

Le projet fait émerger des potentialités de l'EPL (ressources et actions déjà engagées) pas forcément connues, ni pleinement valorisées (Engagement HVE3 par circuit court/production « bio » de l'exploitation, personnes et compétences ressources entre centres, démarche qualité mise en place actuellement (stade audit)...).

Le projet engage la co-construction de projets intégrant tous les personnels et apprenants, associant ainsi personnels techniques, de restauration... à un réel rôle éducatif.

pour le porteur ?

Le première année de ce tiers temps m'a permis d’acquérir de nouvelles compétences et de cadrer le rôle de porteur de projet, après un trimestre de tâtonnements. Le montage de dossiers de demande de subventions et la réalisation de budget constituent pour moi une approche innovante qui permettent une approche globale d'un projet. Le tiers temps se poursuit pendant 2 ans et laisse de nombreuses opportunités de découvertes encore.

pour l’établissement et le territoire ?

Les projets partagés doivent être raisonnés dans le cadre du Projet d’Établissement et permettent de réaliser une cohérence d'éducation sur l’ensemble des filières, il apparaît important, voire nécessaire, d'orienter tous les modules à l'initiative de l'établissement (EIE, MAP, PIC...) dans cet axe. Sur le territoire, les projets en lien avec de nombreux partenaires légitime les compétences environnementales de formation et aide à l'identification et la reconnaissance de l'établissement.

En termes de types de communication et valorisation du projet

La communication pour l’agro-écologie et la biodiversité est un message fort. Le défaut de valorisation d'actions réalisées et la multiplicité des voies de communication dispersent les informations. Une procédure claire et une mutualisation (via RESANA) sont désormais établis. Un annuaire de partenaires établi sera actualisé régulièrement. Les actions « élèves » sont aussi mises en ligne de façon quasi systématique.

Un parcours, à l'aide de panneaux, sera installé à l'automne 21. Ce parcours, destiné à un public interne et extérieur, sera enrichi par les apprenants.

Des actions de communication ponctuelles en direction des agriculteurs, des partenaires, des établissements scolaires du territoire de recrutement, seront réalisés dès que les conditions d'accueil le permettront.

Annexe n°1
Annexe n°2
Annexe n°3
Annexe n°4
Annexe n°5
En termes des critères d’évaluation initiaux

Le nombre suffisant de partenaires ne constitue plus un critère d'optimisation du projet (sauf recherche de nouvelles compétences environnementales). La participation de toutes les classes et toutes disciplines, les modules d'enseignement dans le thème (EIE, MIL, PIC) et la diversité/nombre des infrastructures agro-écologiques établies sur l'exploitation sont évalués.

L'utilisation pédagogique des documents relatifs à la biodiversité sera démonstrative de l'appropriation de ces supports de formation.

Le dynamisme du comité des écodélégués doit être maintenu.

Le nombre des agriculteurs du territoire engagés dans un partenariat avec l'établissement constituera un objectif fort de la suite du projet.

La participation aux actions de communication sur le territoire n'a pu être évaluée cette année.

En termes de contenus produits (ex. résultats d’expérimentation, programme de séminaire, etc.)

Les analyses de résultats naturalistes de cette première année de récolte de données sont en cours de construction ; elles visent à mettre en évidence les rôles de trames des infrastructures agro-écologiques de l'exploitation dans la fonction de pollinisation et de réservoirs d'auxiliaires de culture. Cette première exploitation sera diffusée à la fin de la saison à l'automne prochain.

Une compilation des protocoles de sciences participatives a été élaborée et les outils nécessaires organisés dans un kit disponible pour les enseignants dans a salle de préparation des laboratoires de sciences.

Annexe n°1
Annexe n°2
Annexe n°3
Annexe n°4
Annexe n°5

Résumé

Résumé grand public

Les territoires montrent une apparente érosion de la biodiversité, l'impact du changement climatique devient tangible sur les milieux et la modification des services écosystémiques s'y référant s'installe. Ces problèmes environnementaux doivent être scientifiquement qualifiés et quantifiés. Ces faits sont désormais pris en compte par les acteurs du territoire dans leur gestion à moyen et long terme. L'évolution d'un territoire est la résultante d'actions concertées des acteurs de ce milieu.

En parallèle, les apprenants de l'enseignement agricole se sentent profondément engagés dans les problématiques environnementales, sans toujours savoir comment être acteur de changements en faveur de la préservation ou de la restauration de la qualité des milieux de vie. Certains de nos apprenants en font leur objectif de formation, les autres le gardent en filigrane de leur mode de vie. De nombreuses questions scientifiques socialement vives (modalités de production, système de distribution alimentaire, qualité des l'eau, impact des activités humaines, importances des pollutions agricoles et non agricoles...) se posent localement sur un territoire et l'enseignement agricole doit assurer un socle de compétences permettant aux jeunes de comprendre, et même d'opérer des choix et d'agir, en ayant compris les enjeux de ce territoire. Par ailleurs, les mission de l'enseignement agricole concerne la formation mais aussi l'insertion sur le territoire, ainsi que l'expérimentation.

Le projet du tiers temps « Biodiversité: agissons ! » de l'EPL de l'Oise situé à Airion est d'offrir des possibilités d'action en faveur de la biodiversité, dans un contexte d'agro-ècologie et de développement durable, à tous les apprenants, de l'action individuelle à l'action du collectif,  quelques soient les formations des jeunes en formation et pas seulement dans les filières prédestinées à la gestion des milieux. Un objectif fort est de mixer les différents types d'apprenants (formations initiale, apprentie, continue et filières productions, aménagements, générales...) dans la coopération pour un projet mutualisé, pour leur faire comprendre que les milieux constituent des enjeux et des atouts partagés par l'ensemble des usagers des territoires. En utilisant des actions concrètes en faveur de la biodiversité sur le territoire, l'enseignement s'enrichit d'un support pédagogique et d'un fil conducteur de formation. Il ne s'agit pas de poser ces actions comme « contexte-pretexte » de formation mais d'élaborer une réelle approche globale pluridisciplinaire. qui permet de décloisonner les disciplines, au même titre que les publics d'apprenants dans leur diversité de parcours de formation et de leur niveau d'étude. Les aménagements réalisés, après des diagnostics pertinents d'indicateurs de biodiversité et de valeur environnementale, ainsi que les suivis de groupes d'organismes dans la durée permettent une approche scientifique, une compréhension de problématique globale au niveau local, une appropriation du territoire et une rencontre des acteurs de ce territoire. Ces rencontres sont susceptibles de guider les apprenants dans leur poursuite d'étude et leur projet professionnel.

Le projet « Biodiversité : agissons ! » vise une démarche collective et se fixe des objectifs multiples et complémentaires :

  • Améliorer les connaissances sur la biodiversité du territoire et mettre en avant l'impact positif de cette biodiversité auprès des usagers du territoire  ;
  • Rendre les apprenants acteurs dans la connaissance et la préservation de la biodiversité du territoire  ;
  • Construire une communauté de partage autour de ce thème avec l'ensemble des partenaires du territoire.

Ce projet participe ainsi à l'identité de l'EPL sur son territoire.