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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Résumé grand public

Résumé intégrant les grandes avancées sur les différents objectifs opérationnels, les résultats obtenus et l’impact sur la pédagogie et le développement de formation et l’impact sur le territoire

LES APPRENANTS MOBILISES EN FAVEUR DE LA QUALITE DE L’EAU ET DE LA COCONCEPTION DE SYSTEMES ADAPTES

 

Le Paraclet, établissement public de formation agricole qui se situe, dans la Somme, dispense à travers ses différents centres un panel de formations diversifiées. Situé le long de la Noye, affluent de la Somme, proche d’une zone humide, dans un contexte très fortement agricole, l’établissement a à cœur de s’engager dans des projets pédagogiques en lien étroit avec l’exploitation et les transitions agroécologiques.

 

Cependant le constat a été fait que les projets engageaient trop régulièrement et instinctivement les formations à vocation agricole et de production (BTS ACSE et APV, notamment). L’idée a donc été de formuler un projet permettant d’engager de manière plus pérenne d’autres formations sur l’exploitation, autour d’un sujet plus large. L’engagement de l’exploitation en agriculture de conservation, dans le plan national EPA 2 (Enseigner à Produire Autrement) et le contexte géographique de l’exploitation (proximité captage d’eau potable, zones humides etc.) ont conduit à retenir une thématique autour de la préservation de la ressource en eau et de la préservation des milieux humides en mobilisant les apprenants de formations diverses (GEMEAU, STAV, ANABIOTEC etc.).

 

Par exemple, les BTS GEMEAU sont mobilisés pour assurer des campagnes de mesures des nitrates dans les eaux du sol, à l’aide de bougies poreuses implantées dans une parcelle de l’établissement. Les bougies poreuses sont des dispositifs de collecte permettant, par la mise en dépression de ces dernières, de récupérer l’eau retenue dans les horizons sous racinaires (donc peu susceptible d’être captée par les plantes). Cette eau collectée est ensuite analysée par les étudiants. 

 

Cette expérimentation, conduite pour la seconde année consécutive et qui a vocation à être réitérée les prochaines années, semble produire des résultats intéressants, notamment sur le plan pédagogique. En effet, elle permet de mobiliser des apprenants qui n’ont pas spécialement vocation à travailler dans le monde agricole sur les parcelles de l’exploitation et d’appréhender de manière plus concrète les bases agronomiques, les relations entre pratiques agricoles et ressources en eau, des notions d’écotoxicologie et de leur permettre d’aborder les transitions agroécologiques avec un esprit critique.

 

En parallèle, cette expérimentation constitue également un support de pluridisciplinarité qui peut mobiliser des enseignants de sciences physiques, topographie, biologie écologie et de répondre ainsi, pour tout ou partie, aux objectifs du plan EPA 2.

 

Autour de cette thématique générale sur l’eau, d’autres actions ont été ou vont être mises en œuvre. En effet, avec l’assistance de l’Agence de l’Eau Artois Picardie, le Paraclet a poursuivi sa participation au Parlement des Jeunes pour l’Eau. Cet évènement consiste à mobiliser les jeunes, volontaires, de lycées et de formations différentes (agricoles ou non) qui souhaitent s’emparer et s’engager dans les réflexions sur la préservation ou la reconquête de l’eau. Lors de ces journées, les jeunes s’emparent d’un sujet concernant l’eau et sa gestion et sont en contact de professionnels agricoles, techniciens et élus et sont ensuite mobilisés pour formuler des propositions qui seront remontées par l’agence de l’eau pour le comité de bassin. Ces temps forts dans leur formation donne du sens à l’engagement de certains ainsi qu’à leurs parcours étudiants et professionnels à venir.

 

Dans la continuité de cette thématique, et en partenariat avec l’Institut de l’Elevage (IDELE) et SCOPELA, l’exploitation servira de support pour les Bac STAV et les BTS GEMEAU dans le Programme de Maintien de l’Agriculture en Zone Humide (PMAZH), sensibilisant les futurs professionnels agricoles sur l’importance des zones humides, de leur potentiel fourrager et du rôle fondamental que peut jouer l’élevage dans leur préservation et les transitions agroécologiques, notamment dans une région qui connait un fort recul de l’élevage.

 

Pour conclure, le chargé du Tiers Temps, au cours de ces deux années et des suivantes, a joué, joue et jouera un rôle dans l’articulation de ces projets entre eux et les formations, ainsi qu’avec les projets d’exploitation et du Plan Local Enseigner à Produire Autrement en participant aux différents COPIL avec les référents et la direction et au travers d’une communication et valorisation interne et externe.