Une proportion non négligeable des animaux de l’exploitation de l’établissement est transformée dans l’atelier. Dans le cadre de la loi EGAlim2 de contractualisation entre les producteurs et transformateurs, depuis cette année, un contrat est passé entre l’atelier et l’exploitation avec un engagement sur la quantité et le prix. Cela permet d’augmenter la quantité d’animaux traités par l’atelier dans une logique gagnant-gagnant. « Cette année, nous avons transformé 8 vaches ou génisses, 3 veaux et environ 50 agneaux. De plus, des recettes spécifiques de jambonneaux et pâtés permettent de valoriser 7 brebis de réforme Ces produits à forte typicité sont appréciés par les connaisseurs », précise Marie-Pierre Enjalbert.
La viande est vendue en caissettes auprès de clients particuliers, selon un système de prévente. Une partie est livrée au restaurant de l’établissement (bourguignon, steak) et à un autre lycée de la ville.
Le restaurant de l’établissement est actif sur les cinq mesures de la loi EGalim pour la restauration collective et il est engagé depuis longtemps dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Il sert 700 couverts à midi. Grâce à une équipe de restauration très impliquée dans le « fait maison » et un chef de cuisine qui, à chaque rentrée scolaire, se place près des poubelles et sensibilise chaque convive au gaspillage, l’établissement s’était illustré par un score remarquablement faible de 40 grammes de déchet organique par plateau alors que la moyenne en restauration scolaire est de 115 grammes d’après l’ADEME.
Enfin, l’atelier a tous les atouts pour contribuer activement au Projet Alimentaire Territorial de Rodez agglomération. En effet, si historiquement, l’activité de l’atelier est fortement orientée sur les produits carnés, il dispose des équipements adaptés pour transformer des produits végétaux. Il est d’ailleurs impliqué aux côtés de l’EPLEFPA de Montauban sur la transformation de fruits et légumes dans le projet Locabio (projet CASDAR TAE+). Un des axes du PAT est de développer l’installation de maraichers sur des espaces tests. L’atelier technologique peut contribuer à traiter les surplus des productions maraichères et à répondre aux attentes spécifiques de la restauration collective.
Marie-Pierre Enjalbert conclut : « Ce sera une diversification de l’activité de l’atelier tout en restant toujours au service des acteurs de son territoire. »