L’atelier décline un ensemble d’actions s’inscrivant dans une démarche de développement durable.
La recherche de proximité est motivée par la réduction de l’impact sur l’environnement, la diminution des couts logistiques et la volonté de maintenir un lien avec les fournisseurs et les clients. L’approvisionnement en matières premières vient à 95% des département limitrophes : Aveyron, Lozère, Gard, Hérault. " Même pour les machines, je recherche la proximité " déclare Gregory.
Les produits sont commercialisés dans la boutique à quelques mètres de leur lieu de production et également dans des points de vente de proximité (campings ou boutiques), à moins de 50 km quoi qu'il en soit. La commercialisation sur les foires et salons a été stoppée et l’atelier a choisi de ne pas vendre sur internet.
La sobriété énergétique a été intégrée dès la conception du bâtiment avec des panneaux photovoltaïques et thermiques, qui permettent notamment d’économiser de l’énergie sur la production d’eau chaude et de revendre l’électricité produite. Mais Grégory est particulièrement vigilant lors de l’utilisation de l’atelier au quotidien : il choisit le matériel neuf en veillant à la consommation d’énergie. Les chambres froides et les VMC sont arrêtées quand elles sont inutilisées, l’éclairage est asservi à un détecteur de présence dans les différentes pièces. Tout cela a permis de contenir la consommation d’électricité a son niveau de 2012 bien que des nouvelles machines aient été mises en service.
La gestion de l’eau est un point d’attention particulier, même si jusqu’à présent l’atelier n’a pas encore été confronté aux restrictions d’eau dues à la sècheresse. La consommation a ainsi été réduite de 1300 m3 à 800 m3 en trois ans par la formation à l’usage de l’eau, par l’utilisation d’une nouvelle centrale de nettoyage et par la récupération d’eau en fond d’autoclave pour la stérilisation suivante.
Les rejets ont été minimisés avec le choix de produits de désinfection qui agissent durant 20 min puis qui se neutralisent au contact de l’eau et l’air, ce qui évite le rejet de molécules actives dans l’environnement.
Les déchets d’emballages sont triés et évacués vers une déchetterie. Les déchets issus du broyage des pommes sont utilisés en compostage sur le site, et repris par un éleveur qui l’utilise en épandage dans des prairies. Dans le contexte d’augmentation des couts, le recyclage du verre pourrait devenir une option économiquement viable et constituer un axe à développer dans les mois qui viennent.
Proximité et durabilité sont donc une réalité pour l’atelier agroalimentaire de Florac qui constitue une référence pour l’appui aux productions fermières.
Un axe de développement pour l’atelier ? Pour Grégory, ce serait un atelier de transformation de la châtaigne car les 3 ateliers présents sur le territoire sont saturés. Il devrait permettre de réaliser les opérations d’épluchage, de surgélation et de stockage en chambre froide négative, ce qui faciliterait le développement de produits à partir de ce fruit emblématique des Cévennes. Toujours en lien avec le territoire !