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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Résumé
Résumé grand public

Nous avons mis en place un projet tiers temps pour promouvoir et développer l’agroéquipement en région Provence-Alpes-Côte d’Azur . Le constat de départ est simple : Le secteur de l’agroéquipement est en plein essor, il recrute fortement, cependant  il y a une grave pénurie de main d’œuvre qualifiée, et également d’apprenants qui se dirigent dans cette voie. L’agriculture souffre souvent d’une connotation négative et les métiers de l’agroéquipement sont méconnus.

Afin de promouvoir au mieux les formations AE dans notre région, dans un premier temps nous avons procédé à la refonte de toutes les fiches formation de notre établissement afin d’accentuer l’attractivité de nos formations et de donner aux éventuels futurs candidats, l’envie de venir dans notre lycée. Dans un deuxième temps nous avons accentué la place des nouvelles technologies, dans nos formations, tel que le guidage du matériel par GPS (Global Positioning system) avec des applications pour optimiser les apports d’engrais et diminuer les doses de produits phytopharmaceutiques. Ceci dans un but plus global de diminuer les intrants et limiter les risques de pollution par les différents produits. Bien entendu, tout le monde connait l’application générale du GPS, mais ici il s’agit d’une utilisation sur des parcelles agricoles et avec du matériel attelé au tracteur. Le GPS, après avoir été étalonné sur les divers paramètres, est capable de guider le tracteur sur la parcelle sans intervention humaine et en évitant les chevauchements pour diminuer le nombre de passage. De plus, le GPS peut gérer automatiquement les outils attelés au tracteur comme, par exemple, le distributeur d’engrais où il ouvre les trappes de distribution en fonction des passages précédents afin de ne pas surdoser l’engrais apporté, ou bien avec le pulvérisateur, dans ce cas le GPS peut gérer l’ouverture et la fermeture des buses de pulvérisation afin de ne pas réitérer l’application de la bouillie phytosanitaire. Les élèves ont apprécié l’utilisation de cette technique car un tel progrès facilite la conduite du matériel agricole et limite la fatigue du conducteur. De plus, ils sont habitués aux écrans tactiles, donc le paramétrage du GPS ne leur pose pas de problème.

 

 

 

Nous avons également développé une formation sur l’utilisation des drones .Au départ sur le pilotage (les enseignants ont été formés au brevet de pilote), les élèves ont suivi une formation théorique, validée sur le site de l’aviation civile (https://fox-alphatango.aviation-civile.gouv.fr)

ensuite, une formation sur le pilotage pratique des drones sur le site du lycée. Cette formation a été suivie avec beaucoup d’intérêt et de motivation par les élèves de la classe de terminale bac professionnel agroéquipement. De par son aspect également ludique, l’ensemble de la formation s’est déroulée de façon très satisfaisante pour les apprenants et les enseignants impliqués. La partie pilotage n’est que le premier volet de cette formation, en effet, les drones sont apparus comme une solution d’aide à la décision, d’analyse, de surveillance et de traitement des cultures. Grace à sa caméra et aux différents capteurs embarqués, le drone permet de mesurer divers indicateurs sur l’état et les besoins des cultures comme un niveau d’azote, de chlorophylle, de biomasse, des données sur le stress hydrique de la culture (manque d’eau).

Ainsi, l’année prochaine, nous pensons intégrer une partie sur le traitement des données recueillies. Lors de l’utilisation d’un drone, le survol d’une parcelle, permet de prendre un certain nombre de photographies aériennes, qui seront par la suite exploitées à différentes fins. Une première approche permettra aux apprenants de visualiser les possibilités de traitement des données.

            Enfin, le dernier volet de ces nouvelles technologies concerne la robotique. Le lycée a acheté un robot de désherbage, destiné à l’entretien des cultures maraîchères. Nous pensons vulgariser son utilisation auprès des élèves afin qu’ils puissent le programmer et l’utiliser dans les parcelles du lycée. Une fois programmé, celui-ci travaille de façon autonome dans les rangs des cultures.

 

Tous ces éléments permettent de constater que l’agriculture devient un secteur à la pointe du progrès et que l’on est loin des représentations agricoles d’antan.