Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

• Objectif principal : Transition d’un système laitier intensif vers un atelier lait alliant agroécologie et durabilité.
• Les problématiques environnementales, sociales et économiques conduisent notre exploitation « agri-nature-forêt » vers de nouvelles orientations. Un programme d’actions sur trois années a suivi son cours dans le cadre de plans nationaux et régionaux.
• Notre exploitation est représentative des exploitations en polyculture élevage conventionnelles du Sud Ouest (bovins lait/ maïs) avec traite au robot et station de méthanisation. Elle a subi de plein fouet les problématiques de la crise du lait et les difficultés économiques des productions céréalières. Elle dispose cependant de nombreux atouts sur lesquels elle peut s’appuyer pour devenir une unité de production de qualité respectant son environnement, gérant ses ressources et jouant son rôle pédagogique pour les apprenants et pour son territoire.

Les nouvelles stratégies définies collectivement entre apprenants et communauté éducative de l’EPL ont eu plusieurs objectifs :

• Réduire les impacts de l’agriculture sur les ressources locales (eau, air, sol, biodiversité) et sur le changement climatique (émission GES, puits à carbone).
• Diversifier les productions végétales afin de parvenir à une certaine autonomie alimentaire en protéines pour l’élevage en conduisant des essais sur les méteils protéagineux, la luzerne et le soja (toasté dans une fabrique située à Vic en Bigorre).
• Conduire des cultures en respectant l’environnement (Techniques de Cultures Simplifiées, épandage d’engrais organiques, suppression de produits phytopharmaceutiques).
• Aboutir à une gestion harmonieuse entre l’élevage et les autres finalités de notre exploitation : la production d’énergie (en station de méthanisation), de bois (en forêt du lycée) et la protection de l’environnement (protection de zones humides, plantation de haies et agroforesterie).
• Améliorer les problèmes de bien être et de santé animale par l’utilisation de traitements biologiques préventifs et par l’aménagement de parcours extérieur arborés à proximité de notre stabulation (équipée d’un robot de traite).
• Contribuer à la sauvegarde de la biodiversité de la flore et de la faune dans les espaces naturels et cultivés (agroécosystèmes) avec la plantation de haies et arbres visant à préserver ou reconnecter les trames vertes. Il y a eu également la création d’une parcelle conservatoire de plantes mellifères implantée à proximité du rucher école. L’EPL bénéficie maintenant de nichoirs, ruches et aquacosmes connectés permettant un suivi d’espèces sentinelles (mésanges, abeilles, limnées). Enfin de nombreux projets d’inventaires sont conduits sur l’exploitation (vers de terre, carabes, bousiers, milans, pies …)
• Valoriser un lait de qualité en trouvant de nouvelles alternatives basées sur des besoins du territoire : vente de lait écrémé et crème, fabrication de beurre et fromages frais ou secs. Pour cela, l’aménagement  d’un local pédagogique existant permet d’expérimenter les productions. La commercialisation a été étudiée avec un étude de marché pour identifier les débouchés et les prix de vente.
• Evoluer dans le choix de race et de sélection des animaux pour répondre aux objectifs de vente et transformation du lait mais aussi pour l’amélioration des performances de vente des veaux de boucherie. Valoriser aussi les races bovines patrimoniales locales Lourdaise, Béarnaise et contribuer à leur préservation.
• Développer les partenariats pour la transformation et la vente des produits carnés ou laitiers, avec les prestataires de transformation locaux associatifs ou privés (crémeries, pâtisseries, boulangers, fromagers, ateliers de découpe, boucheries) et les distributeurs locaux (centrales d’achats pour collectivités, producteurs fermiers, AMAP, épiceries fines).
• Proposer des supports pédagogiques variés de petite échelle générant une production vivrière avec de nombreux travaux d’application toute l’année : petits élevages et jardins en permaculture.

Validé le 16/06/22 par Franck BOCHER