Séminaire des dispositifs du 3 au 5 décembre 2024
Découvrez le programme du séminaire des dispositifs: Cliquez ici et l'étude des rapports d'étape des projets de développement de juin 2024 clliquez…
Les dépenses engagées sur l'année 2016 - 2017 sont:
- l'achat d'une faneuse pour un montant de 12960€TTC.
Le parc matériel de l'exploitation étant vétuste et jusqu'alors pas très bien entretenu, nous sommes vigilants sur le fait d'avoir du matériel en état de fonctionner (renouvellement si nécessaire et surtout entretien régulier).
- la prestation de Agronomie et Terroir pour un montant de 2000€.
Cette prestation comprend, comme énoncé précédemment, différents niveaux d'information mais surtout de formation du DEA, des salariés, des enseignants et des élèves qui participent à ces journées techniques.
Les recettes sont essentiellement des charges en moins comme l'achat de concentré. En 2015, les charges de concentré étaient de 530€/VL. Elles sont de 240€/VL en 2016.
Ceci grâce à:
- l'augmentation des surfaces et des rendements de méteil, utilisé comme concentré de production,
- une meilleure qualité de fourrage pour la ration de base
- l'herbe consommée sur pieds (pâturage tournant dynamique)
Le produit viande / VL est passé de 2214€ en 2015 à 2597€ en 2016 grâce au meilleur prix du lait et au nombre de veaux de lait vendus.
La marge brute/VL est de 1448€ en 2016, elle était de 937€ en 2015.
Les résultats de reproduction sont eux auusi en nette amélioration
Ces résultats pemettent aujourd'hui de placer l'exploitation dans les 25% meilleures exploitations du territoire
Produire autrement en agriculture biologique pour atteindre l'autonomie alimentaire: vers un système agroécologique économe, autonome et efficient.
Cet objectif peut être atteint en travaillant sur différents postes simultanément:
- améliorer la fertilité des sols pour augmenter le rendement en matière sèche à l'hectare
- implanter des couverts végétaux, faire des doubles cultures et des associations botaniques
- implanter des haies, des arbres pour développer l'agroforesterie et améliorer le bien être animal au période de pâturage.
- simplification techniques culturales (TCS - SDCV)
- consommation des aliments produits sur l'exploitation pour les animaux
- mise en place d'un séchage en grange solaire
- ne plus être acheter d'intrants
- favoriser la production de légumineuses et de méteil
- optimiser le pâturage tournant dynamique
- produire des concentrés de production fermiers
- améliorer la valeur fertilisante des effluents
L'exploitation de l'EPLEFPA de Saint Gaudens dispose de bon nombre d'élements pour aller dans ce sens. Le travail mené depuis 3 ans commence à porter ses fruits.
Il doit être intensifié en recherchant une adéquation parfaite entre le potentiel des terres, les fourrages adaptés et les besoins des animaux.
C'est pourquoi, nous avons fait le choix de maximiser la part d'herbe dans la ration et d'améliorer les rendements fourragers en travaillant sur la capacité fertilisante des sols.
En effet, l'herbe permet de répondre aux exigences physiologiques des animaux élevés sur notre exploitation. Vaches et brebis sont des herbivores. De plus, en favorisant le pâturage, nous veillons au bien être animal et à l'image de l'agriculture. Enfin, nous diminuons les charges alimentaires, poste très coûteux.
La mise en place du PTD (Pâturage Tournant Dynamique) depuis 2015, système technique performant, permet d'utiliser et de valoriser cette ressource naturelle. Le principe est de faire pâturer les vaches sur des paddocks de 0,5 à 0,75 ha (petites parcelles) pas longtemps. Ainsi, les animaux gaspillent moins d'herbe. Le temps de repos des pâtures est respecté pour favoriser la repousse. La vie du sol se développe et elle est respectée dans le sens où elle n'est pas perturbée par un travail mécanique. La matière organique est amenée directement par les bouses rejettées lors du pâturage.
En parallèle, nous recherchons à optimiser la fertilité des sols tout en préservant la biodiversité.
En effet, l'hiver, les animaux doivent consommer des fourrages conservés secs, comme le foin, ou humides, comme l'enrubannage ou l'ensilage. Il faut donc récolter des fourrages de qualité c'est à dire avec de bonnes valeurs alimentaires pour satisfaire les besoins des vaches et des brebis de l'exploitation.
Ces derniers doivent aussi consommer des céréales pour produire du lait. La qualité et la quantité de céréales produites dépendent de la fertilité des sols.
Depuis de nombreuses années, nous apportons du compost sur les terres mais les rendements n'étaient pas optimum. C'est pourquoi, nous avons souhaité entamer une réflexion de fond sur la connaissance des sols, leur évolution et les relations sols/plantes/animaux pour adapter: le choix des cultures, la rotation, les méthodes de semis.
Cette réflexion menée depuis 3 ans maintenant est un atout pour les apprenants de l'EPL qui disposent "sur place" d'un système de production innovant et qui, petit à petit, devient autonome et performant.
Cette orientation permet de répondre aux 3 pilliers forts de la durabilité:
- pillier environnemental: adéquation sols/climat/cultures/animaux
- pillier social: produire en respectant l'environnement (image de l'agriculture pour les consommateurs)
- pillier économique: système de production rentable.
Enfin, la loi d'avenir sur l'agroécologie et sur la volonté d'enseigner à produire autrement a toute sa place sur l'exploitation de l'EPL de Saint Gaudens.