Aller au contenu principal
Logo du ministère en charge de l'agriculture et de l'alimentation

Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Bilan des dépenses du fonctionnement de l'animation Tiers Temps

Fientes de volailles : 2000 €Mélangeuse - réparation des pesons : 3000 €Pâturage tournant (bacs à eau et clôtures) : 4000 €Dérouleuse-pailleuse et pince : 17000 €

Bilan des recettes du fonctionnement de l'animation Tiers Temps

Prix de la tonne de concentré en 2014 = 488.65€Prix de la tonne de concentré en 2015 = 295.69€Soit un écart de presque 200€/tonne grâce à la distribution de méteil produit sur l'exploitation.Achats de MS grossières en 2014 = 7940€Achats de MS grossières en 2015 = 2262€Soit une différence de plus de 5000€ car nous avons acheté 3 fois moins de MS en 2015.20 000 litres de lait supplémentaires produits en 2015/2014 avec 100% du lait en qualité A (germes).Le produit brut "animal" par VL en 2014 = 2089€Le produit brut "animal" par VL en 2015 = 2214€.Cette augementation du PB est essentiellement dûe au produit viande qui était de 12870€ en 2014 et de 21391€ en 2015 grâce à l'augmentation de veau de lait.

Résumé

Résumé grand public

Autonomie alimentaire en Agriculture Biologique L'exploitation de l'EPLEFPA (Etablissement Public Local d'Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole) de Saint Gaudens dispose de 160 ha de SAU, un troupeau de 55 vaches laitières avec transformation d'une partie de la production et vente directe des produits laitiers ainsi que 220 brebis Tarasconnaises pour la production d'agneaux sous label rouge. Depuis 2010, nous avons converti le troupeau des vaches laitières et la quasi totalité de la SAU en Agriculture Biologique afin de répondre à la demande d'une coopérative laitière et pour pallier à la baisse du prix du lait en agriculture conventionnelle. Ainsi, l'exploitation est devenue la première exploitation laitière AB des EPL de la région Midi-Pyrénées.Cette conversion permet de:- former les apprenants à un modèle de conduite en polyculture élevage en AB tant sur le plan technique que économique,- répondre à une volonté nationale d'augmenter les surfaces en AB (objectif 2017),- susciter de l’intérêt pour la filière biologique et soutenir cette dernière sur le territoire Une exploitation d'EPL doit être un "modèle" de l'agriculture territoriale en dégageant des résultats technico-économiques cohérents et viables. De ce fait, la gestion des charges alimentaires est incontournable pour la rentabilité d'une exploitation. Deux leviers ont été identifiés : - Maximiser la part d’herbe dans la ration. Cette matière première permet de répondre aux exigences physiologiques des animaux (herbivores), ainsi qu'à leur bien-être (pâturage) tout en diminuant les charges alimentaires (réduction des achats extérieurs donc des transports, stockage de carbone dans les sols des prairies et demande moindre en intrants). De plus, dans le cadre de la vente directe, les consommateurs sont attentifs au bien-être des animaux comme à l’alimentation de ces derniers, qui influence le profil d’acides gras du lait produit.La mise en place du PTD (Pâturage Tournant Dynamique)depuis 2015, système technique performant, permet d'utiliser et de valoriser cette ressource naturelle. En faisant pâturer les vaches sur des parcelles plus petites mais en changeant plus vite de parcelle, les laitières gaspillent moins d’herbe et le temps de repos des pâtures est allongé : l’herbe repousse mieux et la vie du sol se développe. L’hiver, les bêtes doivent consommer des fourrages conservés, secs, comme le foin, ou humides, comme l’ensilage. Il faut donc, en parallèle, travailler sur la récolte de fourrages de qualité.- Travailler la fertilité des sols.Ce n’est pas le tout d’avoir de l’herbe et des fourrages. Nos vaches, comme nos brebis, ont aussi besoin de manger des céréales pour produire du lait. Or la qualité et la quantité de céréales produites dépend de la fertilité des terres. Ces dernières doivent être nourries à l’aide d’engrais.Seuls les engrais organiques sont autorisés en agriculture biologique car les engrais minéraux demandent beaucoup d’énergie à produire et exploitent des gisements fossiles (phosphore). Nous utilisons donc notre fumier, composté, mais nous n’en avons pas assez pour la totalité de nos terres. De plus, le compost n’apporte pas assez d’azote aux plantes qui en sont très friandes. Nous sommes donc attentifs, lorsque cela est possible, à implanter ces cultures à la suite de plantes de la famille des Fabacées, qui sont capables de piéger l’azote de l’air vers le sol. Lorsque cela n’est pas possible, nous utilison des fientes de volailles, un amendement riche en azote.La matière organique rend les nutriments du sol accessibles aux racines des plantes. L’enrichissement d’un sol en matière organique peut prendre des décennies, voire des siècles. Pour améliorer le taux de matière organique du sol, il faut lui apporter des engrais organiques comme du compost ou des débris végétaux. Pour cela, il est possible de cultiver une plante, un engrais vert, qui va pousser et absorber les éléments du sol, puis de la détruire en la laissant en surface avant d’implanter la culture qui sera récoltée. La prochaine étape est donc d’insérer des cultures pouvant apporter des résidus végétaux entre les cultures récoltées.Avec ce projet, l'exploitation de l'EPL s'inscrit dans la démarche "Développement Durable" portée depuis plusieurs années par l'établissement en répondant aux 3 piliers:- pilier environnemental: prairies avec semences adaptées au potentiel des sols, biodiversité prairiale,...- pilier social: prise en compte des besoins des consommateurs, production de produits sains,...- pilier économique: un outil de production rentable en valorisant l'herbe produite sur l'exploitation.Enfin, à travers ce projet, l'équipe pédagogique peut répondre à la loi d'avenir sur l'Agro-écologie et sur la volonté d'"enseigner à produire autrement" et initier les apprenants à des changements de pratiques respectueuses de l'environnement.

Validation par le chef d'établissement