« Que vos choix soient le reflet de vos espoirs et non de vos peurs » N. Mandela
Notre EPLEFPA se nomme désormais le Campus Terre et Nature (CTN) : cette nouvelle appellation, plus simple qu’un acronyme administratif est aussi porteuse de sens pour l’offre de formation de notre établissement multi-centres.
- La réflexion autour de l'orientation n'est pas aisée dans nos établissements scolaires.
- Le continuum de formation du bac -3 au bac +3 passe par une diversité de parcours scolaires, de maturité, de centre d'intérêts, et de débuts hétérogènes de mise en pratique de capacités par nos apprenants.
Cette réflexion sur l'orientation, vue comme un projet professionnel choisi dès l'entrée en seconde, représente donc un défi. Il est donc nécessaire de réfléchir à un accompagnement de nos élèves vers des projets professionnels construits : il faut éviter l'éparpillement des initiatives dans les différentes classes, donner du sens en construisant une progression de la démarche d'orientation de la seconde jusqu'aux Btsa et aux licences (en particuliers professionnelles).
Pour cela la technique de l'Advp, peut permettre de construire des situations ou l'apprenant devient acteur de son projet. Des entretiens individuels construits sur cette méthode, permettent de faire émerger des projets à courts et moyens termes, en s’écartant de la seule écoute empathique, subjective, de l’enseignant et de l’écoute experte des élèves en difficultés du PsyEN. Cette technique d’entretien d’explicitation est un compromis accessible aux enseignants volontaires (formation DGER existante)
- Il faut aussi mettre en place une synergie avec les différents partenaires extérieurs mobilisés sur l’orientation et l’accompagnement des jeunes de 16 à 25 ans : CIO, Missions locales, Pôle emploi, PAEJ, EPCI, Conseil Régional …mais aussi avec les services internes du MAP : Srfd, mission insertion …
L’absence de conseillers d’orientation au MAP (rôle partagé entre les CPE, les professeurs principaux, les enseignants) force les établissements à réfléchir en interne aux pratiques d’orientations (de toute façon inévitable avec la réforme des missions des CIO de secteurs qui délèguent l'orientation aux établissements, pour se consacrer à une écoute spécifique des élèves en questionnement critique). Cela interroge sur la place que pourrait avoir un référent Insertion Professionnelle dans chaque établissement, relié à la mission Insertion du SRFD et à celle de la Dger qui permettrait d'avoir
une vision synthétique des actions d’orientations afin d’initier, d’inspirer des nouvelles pratiques dans l’établissement et inter-établissements MAP en lien avec l’Education Nationale et de l'Enseignement Supérieur.
- Le recours aux ressources numériques est alors un moyen de compléter un parcours d’orientation/insertion professionnelle à côté d’un accompagnement structuré et professionnalisé.
2. L’insertion professionnelle est un domaine en soi, il prolonge la démarche d’orientation scolaire.
- Se confronter au marché de l’emploi nécessite des techniques (Techniques de Recherches d’Emploi), des informations (sur les offres d’emplois et les compétences recherchées, sur les mesures d’accompagnement des jeunes en situation de chômage …) qui passe par des partenaires différents. Il faut outiller pour rendre autonome dans un objectif de formation tout au long de la vie afin de permettre à nos étudiants à devenir des actifs capables de repérer les potentialités d’emplois au niveau local, national, international afin de s’adapter au marché du travail.
- Il faut aussi susciter l’envie d’entreprendre, de devenir chef d’entreprise, dans l’agriculture ou dans les autres secteurs. Pour cela les partenariats avec les Chambres Consulaires, les EPCI, les Missions Locales, le Conseil Régional peuvent devenir un levier majeur de l’accompagnement.
La réflexion, l'expérimentation autour des questions de l'orientation (c'est à dire des choix de formations), de l'insertion professionnelle (c'est à dire son entrée sur la marché du travail), se fait en fonction de multiples critères que sont l'évolution de nos société vers le numérique (nos élèves sont des "digitals natives"), l'évolution des formations initiales et continues vers le développement de passerelles, de la FOAD, les contraintes familiales (famille monoparentale, recomposées, familles socialement démunies...), la multiplicité des acteurs internes et externes, ...peut aboutir à des situations peu efficientes pour l'apprenant, de plus en plus isolé, anxieux, car soumis à des choix stratégiques permanents.
A côté de l'outillage du futur adulte pour un projet professionnel personnel choisi, la question de la transformation des capacités en compétences, devient un enjeu fort pour nos Epl.
« Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir mais de le rendre possible. » Antoine de St Exupéry.