Les trois années d'expérimentation d'une pédagogie de la coopération ont permis de redynamiser une équipe. La formation obtenue afin de mettre en place ce projet nous fait prendre conscience de l'esprit d'adaptation dans notre métier. La formation continue nous semble une exigence incontournable si nous voulons répondre à la déontologie de notre profession.
Nous avons travaillé sur les conditions de la réussite pour tous les apprenants, ce qui constitue une forme de reconnaissance de la différence au service de tous. Le droit pour les élèves de ne pas correspondre à un modèle unique de réussite, a levé des pans d'inhibition, souvent source d'échec. Le projet pédagogique reste la pratique qui nous paraît la plus adaptée à cette reconnaissance mais aussi à une expérience concrète de citoyenneté. De nombreux outils informatiques peuvent être exploités dans ce sens, même si un certain nombre d'entre nous y voient des écueils allant jusqu'à inverser les effets bénéfiques de la coopération. Cependant, afin de les utiliser au mieux, un accompagnement sérieux est indispensable.
Par contre, au-delà de la formation, seule une remise en cause des structures de fonctionnement permettra de franchir le fossé entre l'expérimentation et la reconnaissance de la nécessité d'une école pour tous. Les efforts de la direction comme ceux des collègues de la vie scolaire ou de l'équipe pédagogique, ne peuvent s'inscrire dans la durée sans essoufflement, si une réflexion de fond n'est pas menée sur la refonte d'un certain nombre de structures.