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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Résumé grand public

Résumé intégrant les grandes avancées sur les différents objectifs opérationnels, les résultats obtenus et l’impact sur la pédagogie et le développement de formation et l’impact sur le territoire

On sait aujourd’hui qu’il faut faire évoluer nos pratiques agricoles afin de faire face aux enjeux de changement climatique, de protection de la biodiversité et de la santé humaine mais aussi en terme de bien-être animal. Certaines de ces évolutions vont passer par l’utilisation des agroéquipements, eux-mêmes émetteurs de CO2. C’est dans ce contexte qu’il a été décidé de travailler sur la manière de répondre à tous ces enjeux, de faire en sorte d’utiliser moins d’intrants tout en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre. Des essais de semis sous couvert sont donc mis en place avec les mesures de l’évolution des consommations mais aussi de l’impact sur l’utilisation des intrants (produits phytosanitaires et fertilisation). Le bilan carbone de l’exploitation a été réalisé en début de projet et sera suivi tout au long de la mise en place des nouvelles pratiques. Le bilan carbone et la bibliographie nous ont montré qu’en plus de réduire nos émissions de GES, un levier important à mettre en place était l’augmentation de notre puits de carbone. L’activation de ce levier passe notamment par la réintroduction de l’arbre dans nos systèmes (haies). Mettre en place des pratiques agricoles bas intrants est une chose importante, mais il est primordiale que celles-ci soient également résilientes face au changement climatique, qui va impacter fortement le secteur agricole. 

Les essais mis en place lors de ce projet, nous ont montré qu’il est possible de semer des couverts d’été y compris en cas de fortes températures. Dans ce cas, l’itinéraire technique (choix du semis direct) ainsi que les espèces choisies (couverts à base de sorgho et moha) sont un levier important. Ces couverts permettent de préserver l’autonomie fourragère de l’exploitation mais également de stocker du carbone ou encore de limiter le réchauffement trop important des sols. L’implantation en semis direct permet de préserver l’humidité du sol et de réduire les émissions de GES. Même s’il n’est pas utilisé de manière systématique sur l’exploitation, nous commençons à entrevoir de nombreuses possibilités de l’utiliser, sans avoir recours à l’utilisation d’herbicide total. Des essais sont encore à mener pour essayer de mettre en place des couverts permanents. 

La diversification des pratiques sur l’exploitation permet d’ouvrir les champs des possibles. Les bienfaits d’un ITK adaptable permettent de balayer l’ensemble du référentiel de formation et de coller aux différentes réformes en cours.  L’implantation de couvert n’est pas une pratique courante sur le territoire, les différents essais ont permis de performer les capacités de chacun. L’ouverture d’esprit et le bien être des sols est un dilemme que nous devons résoudre à chaque implantation.

Un des leviers à mettre en place pour tendre vers la neutralité carbone est également la diminution des engrais azotés (sans compromettre de manière significative le rendement). Sur ce point, nous n’avons pas encore eu le temps de faire beaucoup d’essais. Nous pourrons notamment tester l’incidence de la réduction sur la conduite des méteils ou encore des prairies. 

D’un point de vue pédagogique, la mise en place de l’ensemble des essais a été réalisée en impliquant les apprenants. Cette implication se traduit par des chantiers de mise en place des essais ou encore par le suivi des essais et la mesure de différents paramètres (composantes de rendement, enherbement…). Les apprenants étaient au cœur du dispositif expérimental. 

En ce qui concerne l’action sur la production arboricole, nous avons commencé la prospection du système de plateforme autonome par une visite et la démonstration  de deux machines au sein de notre verger. La démonstration fut concluante mais la valorisation de la pomme ne nous permet pas de poursuivre dans cette voie pour le moment. 

Nous prenons donc une entrée plus agronomique avec l’introduction de couvert entre les rang de pommier pour restituer au sol ou dans un objectif de consommation animale. De plus, la réflexion se porte également sur :

  • des nouvelles variétées plus résistantes aux maladies
  • un autre verger (exemple: petit fruit)

Un autre tiers temps a été déposé afin de travailler sur ces thématiques.