Extrait de la plaquette construite pour une diffusion nationale:Une ferme dans un paysage de moyenne montagneLa ferme du Manus est économiquement une ferme d’élevage: un troupeau de 60 vaches limousines, un produit obtenu par des ventes de broutards, mais aussi par des ventes d’animaux en direct pour la cantine du lycée. Comme les fermes de haute Corrèze, son paysage montre une forte présence d’IAE: 20000ml de haies et lisières, nombreux arbres isolés, deux mares, 35 ha de prairies humides traversées de cours d’eau bordés de ripisylve.L’enjeu de la ferme, support de formations environnementales, et du territoire est de concilier la permanence de cette biodiversité ordinaire et l’équilibre économique de fermes d’élevage fragiles.Un projet collectif: renforcer la biodiversité, réduire les intrantsL’objectif défini du projet est « améliorer l’autonomie alimentaire de l’élevage, sans dégrader la biodiversité des prairies humides » avec les actions suivantes: Proposer un mode de pâturage adapté aux prairies humides: réduire les impacts des rigoles de drainage sur les espèces animales et végétales, proscrire les traitements nuisibles à la microfaune. Ces propositions conduisent à la mise en place d’expérimentations, tant en matière de « rigolage » que de traitements vétérinairesProtéger les rivières et milieux associésEvaluer et suivre la biodiversité des prairies humides: suivi de végétation selon un protocole précis réalisé par les étudiants de BTS GPN, pour définir l’effet du pâturage sur la composition prairialeGérer efficacement le pâturage : l’herbe pâturée est la ressource alimentaire idéale et la plus économique. Le pâturage tournant réalisé respecte les propositions citées. Une analyse précise des besoins des troupeaux, des dynamiques de végétation des prairies, des enjeux écologiques est en cours pour affiner et surtout sécuriser le pâturageEvaluer et suivre l’autonomie: entre 2010 et 2012 la quantité de viande vive produite augmente de 15% par ha, la quantité d’aliments achetée est stable, la quantité d’azote épandue diminue des ¾Mettre en place les protocoles « Observatoire agricole de la biodiversité » du MNHN : intégrés aux progressions pédagogiques, ils sont réalisés par les BAC PRO et STAVImpliquer les apprenants, être acteur du changementSur le territoire, les surfaces de prairies humides sont grandes. Souvent ces prairies sont pâturées sur des temps longs, avec accès au ruisseau. Des rigoles de drainage sont réalisées. Ces pratiques agricoles fragilisent les berges, dégradent la ripisylve, nuisent à la reproduction piscicole.La ferme par cette action, devient acteur du changement en impliquant tous les apprenants. Des expérimentations sont menées, en partenariat avec les acteurs locaux, dont l’objectif est de proposer efficacement des pratiques reproductibles par les éleveurs. Toutes les classes prennent part au projet : évolution de la végétation pâturée (BTS GPN), mise en place d’une protection de berges (BAC PRO) et suivi économique, évolution de la végétation protégée (BTS GPN), études techniques (STAV, BTS GPN, BAC PRO) de systèmes d’abreuvement, de systèmes de rigolage, de conduite sanitaire à base d’huiles essentielles, études techniques et économiques du troupeau, en sont les outils essentiels.Ils montrent tous que l’on peut produire autrement !