Ces jeunes qui ont des troubles dys sont mal outillés pour optimiser leur potentiel et répondre aux exigences scolaires. Certaines taches de lecture ou d'écriture devenues automatiques pour les autres restent chronophages pour eux. Cela peut aboutir à une lassitude, un découragement, un décrochage. C'est la raison pour laquelle le dispositif consiste en la mise en place de plans d'accompagnements personnalisés permettant de cibler les difficultés propres à chacun. Depuis deux ans le dispositif de prise en charge des dys est opérationnel. Ainsi, 24 élèves bénéficient d'aménagements de la scolarité au niveau du lycée et 5 élèves en BTS, 9 élèves ont un PPS. Au total, 38 élèves ont des aménagements aux examens. Le regard porté sur les difficultés des apprenants a évolué. Les difficultés sont reconnues, davantage analysées et débouchent sur un entretien avec l'élève, un contact avec la famille, une demande de bilan si besoin est. Ainsi s'est instaurée une dynamique d'individualisation des parcours qui permet une remédiation plus efficace. Le suivi individuel par l'enseignant référent de la classe permet d'apprécier l'efficacité du PAP et de proposer des réajustements si nécessaire. Cette année, le nombre d'apprenants diagnostiqués dys augmente. Le repérage systématique des entrants avec le test ROC est donc moins significatif. En outre, des outils permettent une visibilité depuis la mise en place du dispositif (septembre 2014) : 6 lycéens appartenant au dispositif ont quitté l'établissement pour se tourner vers d'autres voies. Seuls deux élèves dys de BTS ont abandonné la formation. De manière générale, le bilan est plutôt satisfaisant en terme de résultats scolaires puisque les deux tiers des élèves bénéficiant d'aménagements de la scolarité ont obtenu les félicitations ou les encouragements.Si la dyslexie est, au sein de l'établissement, connue et traitée, d'autres troubles restent méconnus. Ainsi les troubles du raisonnement logico-mathématique qui impactent de nombreuses disciplines. Les trois sessions de formations animées par une psychomotricienne spécialisée dans ces troubles devraient permettre de repérer une faille dans l'édifice cognitif d'un jeune et de construire des outils de remédiation qui, bien entendu, ne remplaceront pas une rééducation, mais ouvriront d'autres chemins d'accès à un savoir ou savoir faire.La classe de 3e, ouverte en septembre, a constitué un « laboratoire d'expérimentations » pédagogiques pour des jeunes en grandes difficultés scolaires. Cette dynamique d'innovation a été nourrie par les stages « différencier sa pédagogie » et « la communication entre l'élève et l'éducateur » proposés par l'équipe de Supagro Florac qui ont permis la découverte, la construction et l'échange de pratiques. Le bilan de cette première année et des journées de formation permettra de revisiter le projet 3e dont la priorité sera le savoir vivre et la coopération.Les pratiques d'évaluation expérimentées cette année, notamment l'évaluation par compétences, seront élargies et réfléchies dans une logique transdisciplinaire. Supagro viendra en appui pour l'année 2016/2017. Des journées de partage de pratiques et d'analyse réflexive autour des classes de 3e agricoles du Limousin sont envisagées. Ces pratiques sont associées à une pédagogie de la bienveillance et de l'empathie. Un travail sur l'estime de soi est réalisé en collaboration avec des enseignants spécialisés dans le développement personnel. Une évaluation diagnostique de l'estime de soi a été pratiquée en 3e. Les « scores » obtenus en cette fin d'année ont doublé, ce qui révèle une nette amélioration de l'estime de soi. Des ateliers d'art-thérapie et de sophrologie permettent aussi d'en apprécier l'évolution. Tous les élèves de seconde auront bénéficié, cette année, d'une initiation à la gestion du stress par la sophrologie à travers un EIE dont l'objectif est de mieux se connaître dans l'acte d'apprendre afin d'optimiser son potentiel. Certains jeunes disent utiliser ces outils de gestion du stress (recentrage ou concentration par la respiration, réactivation d'une image positive) ou méthodologique (carte mentale) proposés lors de ces séances. Une évaluation plus large de la mise en œuvre de ces outils sera effectuée pour ces élèves qui seront en 1ère l'année prochaine.Le groupe d'analyse réflexive, formé en majorité d'enseignants et animé par une psychothérapeute d'orientation systémique, permet d'interroger la posture de l'enseignant. Une démarche plus formelle, expérimentée en formation, a été choisie pour les études de cas qui seront proposées à chaque séance.