Le projet du tiers-temps s'appuie sur un projet de mobilités européennes Erasmus proposées aux apprenants en bac professionnel CGEA en formation continue et en apprentissage, en bac professionnel technicien Conseil et Vente en Animalerie TCVA, en bac technologique STAV et aux étudiants en BTS productions animales. L'EPLEFPA E.Pisani de Chaumont-Choignes est accrédité sur les mobilités d’élèves en formation professionnelle (projet KA 121) et sur le supérieur (projet KA131). En 2022-2023, 39 bourses élèves pour des séjours de 15 jours en entreprise et 1 bourse de 2 mois pour une étudiante ont été attribuées.. L’organisation des mobilités repose sur des COPIL réuni 2 à 3 fois par an pour fixer les grandes orientations et qui regroupe les directeurs de centre (CFA et lycée), les deux responsables Erasmus (CFA : Patricia Yordamlis, chargée de mission au CFA « Mobilités nationales et internationales » et Maryse Snauwaert, chargée de mission au lycée Coop Inter avec un tiers-temps dédié). Ensuite, une équipe d’une dizaine d’enseignants est constituée : deux enseignants par pays et deux coordinateurs pour faire vivre le projet (les référents). Cela permet de proposer aux apprenants 4 destinations sur une même période (fin octobre) : la Belgique, l’Italie, l’Espagne et la République Tchèque où nous avons un réseau de lycées, d’organisations professionnelles et une quarantaine d’entreprises d’accueil à mobiliser selon les projets individuels des apprenants.
L'objectif du tiers-temps est de développer les projets pédagogiques de transitions agroécologiques en lien avec ces mobilités. Initialement, un projet de partenariat avec 1 ou 2 lycées étranger (Espagne et Italie) autour d'une thématique agroécologique était envisagé. Finalement, nous avons décidé de consolider le fonctionnement des mobilités et de développer l'accompagnement pédgaogogique en analyse des transitions agroécologiques de smobilités. Ainsi, l'EPLEFPA a candidaté à l'expérimentation MAT « Mobilités, Apprentissages et Transitions », ce qui a permis un accompagnement par deux ENA : La Bergerie Nationale (Christina Peltier) et l'Institut Agro Dijon (Benoit Berger et Béatrice Dégrange). Cet accompagnement vise à identifier et analyser les effets des mobilités : « Comment passer d’expériences vécues à l’étranger à des apprentissages en lien avec les transitions et l’agroécologie ? »
Notre projet Erasmus repose sur :
- un projet individuel où l'apprenant co-construit son parcours professionnel : l’élève est mis en position d'acteur/auteur, l’élève est fier de ce qu’il fait. Cela permet de conforter le projet professionnel et à ce titre, cela correspond aux compétences 3.2. du bac professionnel rénové. Avant le départ, il co-construit sa grille d'analyse de TAE d'une situation professionnelle à partir du référenteil ESR, Efficience-Substitution-REconcpeiton.
- et un projet collectif pour la dimension culturelle : là, encore, l'élève est acteur et acquiert une démarche projet. Il développe un savoir-vivre ensemble dans le respect des différences.
Les effets perçus sont :
par les enseignants : Les élèves reconnaissent l’investissement des enseignants qui se positionnent comme accompagnateurs. Les relations sont donc modifiées par la suite et l’image de l’enseignant en ressort grandie. Le CCF lié à la mobilité facilite fortement l'investissement des élèves dans une démarche active : il est demandeur d'outils pour l’analyse des situations professionnelles. Les valeurs européennes de la nouvelle programmation (lutte contre le réchauffement climatique) rendent la démarche plus cohérente.
par les élèves : La mobilité Erasmus est une zone d’incertitude pour l’élève qui rompt avec leur vision parfois unique du modèle agricole. C’est le moment idéal pour interroger leurs représentations sur les transitions agroécologiques car cela ne remet pas en cause la parole du maître de stage. Par ailleurs, les groupes pays mixent plusieurs classes d’univers très différents (vente en animalerie vers production agricole, bac professionnel lycée et CFA et bac technologique), ce qui crée un sentiment d’appartenance à un même groupe. Ceci est favorable à l’expression libérée des représentations de la classe. Au niveau des savoir-être, ce projet améliore la confiance en soi, l’estime de soi, le développement de la curiosité. Cela s’inscrit dans la construction du projet professionnel.
En 2022-2023, le bilan de ce projet est positif :
+ des notes CCF de l'Unité facultative supérieure à 17/20, avec une analyse des SPS plus approfondie
+ deux articles de journaux dont un sur le changement de mode de déplacement éco-responsable lors des mobilités en lien avec le réchauffement climatique.
+ la mise à l'honneur des élèves investis dans les mobilités en mai 2023
+ Par ailleurs, le travail avec l'expérimentation MAT va nous permettre de communiquer lors du séminaire des référents EPA à Toulouse en octobre 2023 avec un 4 pages intitulé : Des mobilités Erasmus à vivre et enracinées dans la TAE.