Ce projet a pour objet d'effectuer et de pérenniser des suivis de biodiversité sur des prairies à la fois sur des parcelles de l'exploitation de l'EPL mais aussi sur des parcelles d'autres exploitations ayant des systèmes de production différents. Les protocoles utilisés sur l'exploitation sont surtout liés à l'observatoire Agricole de la Biodiversité. Sur les autres parcelles, il s'agit de mettre au point des inventaires plus orientés vers le milieu spécifique prairie.Les résultats des protocoles OAB ont été saisis sur le site du muséum. Les inventaires sous les planches à invertébrés ont confirmé la grande diversité des taxons dans les prairies. Cependant, au niveau local, l'étude a été orientée de façon à rechercher le rôle du type de bordure dans 6 parcelles. Les résultats ne font apparaître aucune différence significative entre les bordures ligneuses et les bordures herbacées que ce soit pour l'abondance et la diversité spécifique.Par contre les comptages de papillons mettent en évidence l'impact du type de bordure. En effet, les transects le long des bordures ligneuses sont plus riches en espèces et en effectifs que les bordures herbacées ce qui confirme les résultats nationaux. En fait ce protocole ne prend pas assez en compte la composition botanique des prairies et il semble plus adapté aux cultures.Les comptages des lombriciens sur des placettes réalisés au début du printemps 2015 confirment que, quand les conditions sont favorables, les vers sont très nombreux dans les prairies. Il ne semble d'ailleurs ne pas avoir de différence notable entre celles qui reçoivent de la fertilisation organique et les autres.Ces protocoles oAB ont été en grande partie effectués ou suivis par les apprenants des filières NJPF/GMNF et des 2GT et 2ndes pA. Le côté pratique de la collecte est assez motivant pour les apprenants. Par contre la détermination des espèces reste assez difficile pour des élèves de ces niveaux. Enfin les BTS GPN ont effectué des transects de papillons au mois de juin.Les suivis hors protocole OAB effectués sur l'exploitation et sur d'autres parcelles ont porté sur des relevés botaniques et des comptages de papillons. Il était prévu de compter les orthoptères mais la météo de la fin d'été 2014 a été défavorable.Les résultats démontrent clairement l'impact de l'intensification de la conduite des prairies sur leur biodiversité. Sur l'exploitation de l'EPL, la conduite intensive (ensilage, fauche précoce, fertilisation à dominante azotée et pâturage rapide avec fauche des refus) favorise les graminées et les adventices nitrophiles, tandis que dans les 2 autres systèmes plus extensifs (engrais ternaire et/ou fumier, foin), les fabacées sont plus présentes et les adventices plus variées.Les résultats des comptages de papillons démontrent aussi une plus grande variété et des abondances plus élevées dans les parcelles "extensives", alors que dans les autres , ce sont surtout les espèces liées aux graminées qui dominent.Ce déséquilibre semble moin,s marqué en 2ème cycle de végétation.Une approche de calcul de rendement a été réalisée dans les parcelles récoltées en foin et il apparaît que productivité et biodiversité soient antagonistes. Par contre il n'y a pas eu d'analyse fourragère.Du point de vue pédagogique, ces travaux ont permis d'accumuler des données et de les utiliser avec des outils statistiques et donc d'analyser les résultats afin de mettre en évidence cet impact.Depuis le début 2015, l'exploitation de l'EPL est en restructuration grâce à l'opportunité d'un agrandissement de sa surface qui se fera en 2 temps. 2015 est une année de transition et, afin d'assurer l'autonomie fourragère de l'atelier lait, 2 parcelles de l'ancienne SAU ont été labourées et semées en maïs. De plus l'agrandissement comprend des parcelles suivies en 2014 dont une a aussi été ensemencées en maïs.Ces 3 parcelles étaient plutôt remarquables pour leur biodiversité.Pour 2015-2016, il est prévu d'intégrer des cultures de céréales à paille en mélanges dans le cadre de rotations longues. Les suivis de biodiversité peuvent être envisagés en particulier le protocole Auximore qui concerne l'entomofaune du sol et les auxiliaires des cultures. Il peut intéresser les apprenants de la filière production ainsi que la profession agricole.Enfin, même si les suivis de biodiversité ne figurent pas comme objectif dans le nouveau projet d'exploitation, ils restent un bon thème transversal qui peut assurer le lien entre l'exploitation et la pédagogie des secteurs aménagement et production.