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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Bilan des dépenses du fonctionnement de l'animation Tiers Temps

Ce descriptif comprend à la fois les dépenses et les recettes Quelques dépenses pour l'achat de matériel et de consommables pour les inventaires: moutarde et arrosoirs pour le suivi des vers. Auto consommation pour les planches à invertébrés. Fourniture gratuite des nichoirs à insectes pollinisateurs.Dépenses de photocopies pour les fiches de relevés.Pas ou peu de dépenses de déplacement mis à part pour les réunions sur la charte régionale de la biodiversité.

Bilan des recettes du fonctionnement de l'animation Tiers Temps

Résumé

Résumé grand public

Le premier objectif du projet reste la mise en place d'un suivi de la biodiversité ordinaire sur les parcelles de l'exploitation tout en y associant la pédagogie. Le deuxième est la constitution d'un réseau de parcelles extérieures afin de comparer d'autres pratiques de conduite des prairies et surtout de démontrer leur impact sur la biodiversité. Au cours de l'année 2013 3 protocoles de l'OAB ont été testés sur les parcelles de l'exploitation. Le suivi des lombriciens communs n'a pas apporté de résultats significatifs en partie à cause des conditions météo. L'inventaire des invertébrés terrestres sur 3 parcelles a mis en évidence le rôle des bordures boisées sur le nombre de taxons et leurs abondances. Enfin, le suivi des papillons communs n'a pas apporté de résultats tangibles sauf sur la phénologie des espèces. De plus une erreur de conduite du protocole a faussé les résultats.En 2014 le suivi des lombrics a pu se dérouler dans des conditions favorables à partir de mars et ce sont 6 parcelles qui ont été échantillonnées. les résultats font apparaître des abondances assez élevées dans la plupart des parcelles. Le suivi des invertébrés terrestres est en cours depuis mars également sur 6 parcelles. Le suivi des papillons concerne 6 transects et il a débuté en mai. Deux paires de nichoirs à pollinisateurs ont été installés et les premiers résultats positifs ont été observés en Mai.Des diagnostics de biodiversité paysagère ont été effectués avec les Bacs pro GMNF1. Si les linéaires boisés sont importants, il y a peu de diversité dans les fonds prairiaux sauf dans quelques zones marginales.Parallèlement, des diagnostics floraux sont réalisés sur 9 parcelles de l'exploitation de l'EPL, et ils sont associés à des relevés botaniques. Il apparait que les graminées sont dominantes et qu'il y a assez peu de légumineuses sauf dans des zones particulières où la fertilisation est limitée comme dans un périmêtre de protection ainsi que dans les deux parcelles les plus récentes. Les autres dicotylédones sont principalement des espèces nitrophiles. Des comptages de papillons ont débuté dans 6 parcelles et il apparait que les espèces rencontrées sont soit des espèces communes, soit des espèces liées aux écotones boisés. Il y a peu d'azurés et de cuivrés du fait de la faible abondance de légumineuses pour les premiers.Ces résultats semblent liés à la fertilisation qui est constituée de lisier de bovin et d'ammonitrate.Ces inventaires sur l'exploitation ont permis une implication croissante de la pédagogie dans le projet. Les apprenants (5 classes) et leurs enseignants de biologie-écologie et d'agronomie ont été très actifs pour les protocoles lombrics et invertébrés terrestres à tel point que j'envisage des transferts de compétence pour 2015. Certains élèves souhaitent même se servir de ces protocoles pour réaliser des animations nature. Il reste que la détermination des espèces en particulier des vers de terre est difficile pour les élèves.En plus des inventaires faits sur las parcelles de l'EPL, dix parcelles de prairie sont suivies à partir du printemps 2014. Ce sont des parcelles pâturées et des parcelles de fauche. La fertilisation de ces parcelles se fait par apport de fumier et/ou d'engrais ternaire.Les diagnostics paysagers de ces parcelles font apparaître plus de diversité avec des arbres isolés, des zones humides, des talus, des fossés... De plus les parcelles semblent plus fleuries car les graminées sont moins dominantes. Les diagnostics floraux et les relevés botaniques confirment cette diversité avec plus de légumineuses (trèfles, vesces, lotier) et des adventices plus variées et même des espèces hydrophiles. Les résultats des inventaires de papillons sont différents surtout en qualité. Même si tous les relevés de 2014 ne sont pas finis, les premiers résultats bruts démontrent que la fertilisation et la conduite des prairies ont un impact primordial sur la biodiversité surtout botanique et entomologique. Les éléments fixes du paysage ont plutôt un impact secondaire. Il sera sans doute intéressant d'estimer au plus près la productivité au moins pour les prairies de fauche pour mettre en évidence un éventuel antagonisme entre la biodiversité et le rendement.La conduite assez intensive des prairies de l'exploitation de l'EPL est liée aux contraintes foncières qui resteront difficiles à surmonter. La productivité est sans doute importante quand les conditions de pousse et de récolte sont favorables et il semble économiquement difficile de renoncer à ce système. Néanmoins, quelques modifications ponctuelles de la fertilisation (plus de P et de chaulage) et de la flore (sur-semis de légumineuses) pourraient être envisagées. Enfin, si les élements fixes du paysage comme les haies et les lisières boisées y sont bien présents, leur manque d'entretien pourrait limiter leur pérennité d'où la nécessité de planifier cet entretien tout en adoptant des méthodes douces ce qui n'affectera pas la biodiversité.

Validation par le chef d'établissement