Aller au contenu principal
Logo du ministère en charge de l'agriculture et de l'alimentation

Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Résumé grand public

Résumé intégrant les grandes avancées sur les différents objectifs opérationnels, les résultats obtenus et l’impact sur la pédagogie et le développement des formations et l’impact sur le territoire.

Ce projet a pour sujet le sylvopastoralisme en systèmes porcins méditerranéens, c’est-à-dire l’utilisation d’espaces forestiers, chênaies ou châtaigneraies, comme parcours pour les porcs, dans notre cas de race locale Nustrale.

                Traditionnellement, les éleveurs utilisaient d’ores et déjà les espaces forestiers avec leurs animaux néanmoins aujourd’hui. Ces pratiques se sont perdues entraînant par la même occasion une séparation des milieux professionnels que sont les forestiers et les pastoralistes/éleveurs. Cette perte s’explique, en partie, par l’exode rural qui a causé l’abandon de certains espaces agricoles qui se sont refermés et ont évolué vers leur climax (yeuseraies fermées). La séparation des forestiers et des éleveurs s’explique également par la recherche de meilleurs rendements dans chacun des domaines excluant ainsi le second. 

                Aujourd’hui, le constat suivant a été fait par les éleveurs : les charges d’alimentation sur leur exploitation porcine sont trop importantes. Ils souhaitent donc optimiser les ressources spontanées de leur territoire tout en le préservant, et ainsi, réduire leurs charges. L’utilisation de ces espaces permet également de limiter les risques d’incendie en réduisant les continuités verticales et horizontales des forêts fermées. 

                Afin de pouvoir répondre aux objectifs de chacun, la question suivante s’est posée:

En quoi l’aménagement des espaces forestiers des exploitations (chênaies et châtaigneraies) et leur valorisation permettrait : 

  • d’augmenter la quantité des ressources présentes sur le territoire, tout en pérennisant sa production ;
  • de diminuer les charges alimentaires des éleveurs tout en respectant le cahier des charges de l’AOP ;
  • de limiter les risques forestiers  (incendie).

                Pour répondre à ces questions, différentes actions ont été mises en place comme, par exemple,  des protocoles pour estimer la production de glands par les chênes verts. Lorsque cette estimation sera possible notamment à l’aide d’un modèle prédictif, la ration des animaux pourra évoluer en fonction des ressources présentes sur les parcours pendant la période de finition, soit minimum 30 jours avant l’abattage des animaux. Une typologie des parcours utilisés par les élevages porcins est en cours de réalisation afin de pouvoir créer des types de parcours. Ces types pourront être mis en parallèle des volontés des éleveurs afin de leur proposer par la suite un ou plusieurs itinéraires techniques d’éclaircies qui pourront être réalisés. Le travail étant relativement long et sur du temps forestier, les résultats de ces travaux ne seront réellement observables que dans plusieurs années.