Jusqu'au début de la deuxième moitié du 20ème siècle, les légumes consommés par les citadins provenaient essentiellement de cultures locales. Ils étaient produits dans les "ceintures vertes" des villes où étaient installés de nombreux maraîchers qui cultivaient de manière intensive sur de petites exploitations à taille humaine.Sous les effets conjugués de l'étalement urbain et du développement de grands centres de production (d'abord aux Pays-Bas puis ,entre autres en Espagne et au Maroc), ces exploitations maraîchères ont progressivement disparu.Mais depuis quelques années apparaît chez les consommateurs le désir d'accéder à des produits de meilleure qualité (légumes et fruits bio) et ayant une empreinte carbone réduite, donc issus de l'agriculture locale.Ce phénomène semble favorable à la création de nouvelles ceintures vertes, d'autant que de nombreux élus locaux (Conseils Régionaux, Conseils Départementaux, Communautés d'Agglomérations) lancent des campagnes sur le thème du "manger local" à destination du grand public.Mais on peut se poser des questions sur la viabilité, aujourd'hui, de micro-exploitations de production légumière. Notamment :- Quel revenu peut-on dégager d'une petite surface (généralement inférieure à un hectare) et comment l'optimiser ?- Quelles productions réaliser pour tirer le eilleur parti du moindre m2 ?- Comment et par quoi remplacer les intrants chimiques afin d'obtenir le meilleur rendement possible du sol, sans toutefois l'épuiser ?- Comment limiter la pénibilité du travail sans pour autant s'engager dans l'acquisition d'un matériel coûteux ?- Comment assurer la commercialisation des légumes produits ?Ce sont les questions auxquelles l'expérimentation menée au Lycée Agricole de Valdoie va esayer d'apporter des réponses, afin d'éclairer les éventuels candidats à l'installation tentés par ce modèle de production.