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Rapport 3

Résumé

Résumé grand public

Sujet d'actualité, oh combien médiatisé, la biodiversité est au coeur des formations de l'enseignement agricole.

A Yssingeaux, à l'EPL du Velay dont dépend le lycée George Sand, notre attention s'est portée sur les plantes sauvages herbacées.

Vous vous demandez peut être pourquoi s'intéresser à toutes ces plantes banales, ordinaires rencontrées au pied de nos immeubles, le long des trottoirs, en bord de route, ... et plus généralement en milieu agricole ou naturel.

Annuelles, bisannuelles, ou vivaces, souvent appelées sauvages, mauvaises herbes, indésirables, à les regarder de plus près, elles peuvent être esthétiquement fort intéressantes pour embellir notre quotidien entre autres.

Quoi de plus étonnant , qu'au printemps l'explosion de couleurs d'un sous-bois ou d'une prairie naturelle, que les capacités d'adaptation de plantes en coussinet sur de la roche!

Preuve en est que nous recherchons dans les parcs et jardins à recréer des ambiances champêtres, naturelles. Nos enseignements promouvoient les plantes servant de ressources pour la faune sauvage (plantes mellifères, plantes-hôte, plantes auxiliaires de culture...) ou encore nous offrant leurs services (écologiques, couvre-sol, engrais vert, plante médicinale, aromatique, tinctoriale...).

Ainsi depuis 3 ans, nous participons à divers programmes, actions pour développer l'utilisation des plantes sauvages, notamment d'origine locale. Le végétal implanté, quelque soit l'espace l'accueillant, doit être adapté aux conditions locales de sol et de climat. A l'heure notamment du réchauffement climatique, alors que nous avons de plus en plus d'espaces dégradés nécessitant une restauration écologique, ces végétaux locaux répondent à ces nouveaux enjeux par leur rusticité et par leur forte résilience.

Favorisant le maintien ou la réinstallation de la biodiversité végétale, nous mobilisons nos élèves sur des chantiers d'embellissement, de revégétalisation, de restauration écologique, qui intègre le végétal local. Cela nécessite une connaissance fine du végétal, et plus de formation des jardiniers- paysagistes. Ainsi les modes de gestion et d'entretien évoluent vers l'économie; c'est ce que recherchent  les prescripteurs de ces plantes (architectes paysagistes, collectivités locales...). Même si plus onéreux à la production et donc à l'achat, sur du long terme les coûts sont moindres car ces plantes locales nécessitent moins de soin et sont plus résistantes.

Depuis 2015, ces végétaux produits à partir de graines collectées localement sont reconnus par une marque "Végétal Local". La demande en Végétal local devenant de plus en plus grande, nous participons à la mobilisation du monde professionnel pour développer une filière de production locale de ces plantes.

Il n'est pas question de bannir le végétal horticole d'ornement qui garde toute sa place dans le fleurissement mais nous réfléchissons à associer les 2 en bonne intelligence pour proposer des écoconceptions paysagères de qualité.

De même dans un contexte territorial où les agriculteurs ont du mal à maintenir la qualité fourragère de leurs prairies naturelles, du fait des dégâts engendrés par le rat taupier, ou du fait d'épisodes de sécheresse de plus en plus marqués, des expérimentations en collaboration avec le conservatoire botanique national du Massif Central vont être conduites. Il s'agit de collecter de la semence locale prairiale et de multiplier celle-ci pour restaurer la biodiversité des prairies comme celle du Mézenc si importante pour la production de Fin Gras.

Nos apprenants, futurs citoyens, bénéficient de ces réflexions et sont ainsi formés à répondre à la transition agroécologique en système de productions comme en aménagement de l'espace.

Nous vous invitons à communiquer autour de cette démarche, à venir échanger avec nous, à faire le choix du Végétal Local dans votre jardin, dans votre commune, à préserver la flore sauvage, banale ou pas, un patrimoine local digne d'intérêt.