Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Le projet de partenariat avec le Québec se déroule selon les axes suivants:

1. Sur le plan de la formation:

• Mise en place des  premiers stages professionnels: un protocole a été mis en place avec l'entreprise Les Artisans du Paysage, située dans la ville de Québec . Les étudiants candidats sont sélectionnés en fonction de critères définis en équipe pédagogique reposant sur les résultats scolaires, l'implication dans la formation et une lettre de motivation, suivis d'un entretien avec les responsables de l'entreprise. Ce schéma suit la démarche de recherche d'emploi. L'entreprise prend ensuite en charge les démarches administratives de visa et aide à la recherche d'un logement. Deux de nos étudiants sont actuellement sur place.
• Mise en place d'un co-diplôme: les enseignants du CEGEP de Montmorency nous ont présenté la formation DEC (Diplôme d'Etudes Collégial) en aménagements paysagers qui se déroule sur 3 ans. Un travail a été mis en place avec l'équipe administrative afin d'étudier la démarche à suivre pour faire concorder les référentiels actuellement en rénovation dans les deux pays. Il s'agira bien à le rentrée 2024 d'offrir la possibilité d'un échange d'étudiants pour un semestre d'études et valider les deux diplômes. Cela permettra aux apprenants de postuler sur des emplois dans les deux pays et cela va au delà de la reconnaissance du DEC en France qui existe actuellement.
• Le CEGEP de Saint Félicien, spécialisé dans la technique des milieux naturels, nous a fait découvrir sa formation et la complémentarité avec notre Baccalauréat Professionnel GMNF est évidente. Certains de nos apprenants vont d'ailleurs poursuivre leurs études sur place. Nous  allons donc étudier la possible mise en place de cours en visioconférence, donnés par des enseignants aux élèves et étudiants des deux pays, afin de compléter le contenu des formations. Il s'agit pour les étudiants de développer et comparer leurs connaissances sur la faune et la flore et leurs modes de gestion adaptés à des milieux et un climat différents.

2. Sur le plan de l'animation des territoires et de l'innovation:

• Organisation de l'école d'été de l'agriculture urbaine: cet évènement s'est déroulé sur trois journées en mai 2022, chaque journée répondant à une thématique spécifique.
  • La première journée, sur la thématique de la ville, a accueilli le matin, pour trois conférences, des intervenants du Québec, sur les systèmes alimentaires solidaires de quartier, de l'IUGA et du bureau d'études We Agri sur Développons l'Agriculture Urbaine et un diagnostic de nouvelles formes d'agriculture à Grenoble . Ensuite une table ronde a réuni des représentants de la ville, de la communauté de communes, du laboratoire d'agriculture urbaine de Montréal et un représentant des associations. L'après midi a été consacrée à des visites et ateliers de pratiques sur les sites de 6 associations grenobloises (fermes urbaines, champignonnière ou encore cuisine à base de produits locaux et de récupération).
  • La deuxième journée, sur le thème de la santé,  a réuni un maitre de conférence à AgroCampus Ouest, la responsable de l'équipe de recherche sur les effets santé et les risques à Agro Paristech et une épidémiologiste de l'université de Colorado et chercheuse à IS Global Barcelone pour parler des impacts de l'agriculture urbaine sur l'alimentation et le social. Lors de la table ronde se sont ajoutés l'adjoint à l'urbanisme et la santé ainsi que la créatrice de Plus de vert less Béton et le directeur du laboratoire québecois. Les visites de l'après midi ont permis par exemple de se rendre au jardin sensoriel de l'hôpital couple enfants ou encore au jardin de plantes médicinales implanté autour de l'université de pharmacie de Grenoble ou de rencontrer les responsable du réseau ASTRA qui organise l'accueil des personnes avec un handicap dans des fermes.
  • La dernière journée se déroulait sur le site de l'EPL de Grenoble Saint-Ismier et portait sur les définitions de l'agriculture urbaine, les circuits courts, les semences locales et le développement territorial. Les conférences et tables rondes ont réuni le directeur du laboratoire de phytopathologie et du centre de recherche en agriculture urbaine de Liège, le directeur scientifique du Centre de Ressources de Botanique Appliquée ainsi que la directrice du PNR de Chartreuse, le directeur du CEGEP de Victoriaville au Québec , le directeur d'exploitation de l'EPL et le directeur du CFPPA. L'après midi a permis de découvrir le site de la Bâtie, partie intégrante de l'exploitation de l'EPL, nouveau site de maraîchage biologique en agro foresterie, avec fruitiers en semences d'ici et plantes messicoles.

Cette école d'été à dimension internationale a permis de montrer, et souvent de faire découvrir, l'implication de nombreuses associations sur le territoire mais aussi de mesurer l'importance de l'agriculture urbaine et la place qu'elle pourrait prendre dans la société de demain, tant économiquement que socialement.