L'alpage école est un projet inédit en France. C’est un alpage géré par un lycée agricole, celui de Contamine-sur-Arve, où des apprenants de tous les établissements agricole de Savoie et Haute Savoie peuvent venir passer une journée ou un séjour sur différente thématique (pastoralisme, biodiversité, transformation fromagère, …).
Il a pour ambition de rayonner dans la France entière et de devenir une référence en termes d'expérimentation agronomique et d’innovation pédagogique, en résumé un centre de ressources, d’innovation et de sensibilisation pastorale, forestière et environnementale (agroécologie).
En termes d’expérimentation, il est pour le moment inclus dans différents projets en partenariat avec des scientifiques :
- Le projet Décardon’Alpes ayant pour but, en association avec des scientifiques, des fermes expérimentales, les chambres d’agricultures, ... d’aboutir à un outil de quantification des émissions et stockages de CO2 adapté aux exploitations de montagne.
- Appartenance à un Groupement d’Intérêt Économique et Écologique (GIEE) permettant de réaliser des tests agronomiques à l’alpage, ils concerneront par exemple, l’équilibre entre la fertilisation et la préservation de la biodiversité, des tests de semences locales pour s’adapter au changement climatique, …
- Projet Lieu d’Éducation Associer (LéA), en association avec des chercheurs de l’Institut agro Dijon, ayant pour but d’analyser les relations entre les acteurs à l’alpage et comment ces relations servent la pédagogie.
Tout cela est possible grâce à la veille scientifique et financière réalisée par la cheffe de projet.
Sur le plan pédagogiques, la cheffe de projet inclus les apprenants dans différents projets dont des sciences participatives :
- « Phénoclim », mis en place par le CREA Mont-Blanc. Le Grand Public et nos apprenants vont observer les stades phénologiques des arbres à des dates données. Cela permet aux scientifiques d’analyser l’impact du changement climatique.
- l’Observatoire Agricole de la Biodiversité, mis en place par le Muséum Nationale d’Histoire Naturelle. Nos apprenants réalisent des protocoles pour l’observation des abeilles sauvages et des papillons. Ces observations sont mises en lien avec les pratiques culturales. Ainsi, celles-ci peuvent être adaptées pour favoriser la biodiversité.
- Pose d’un piège photo pour la Société Française d’Étude et de Protection de des Mammifère pour identifier le front de colonisation des Lynx (Images analysée par l’OFB).
- « Colcopea » devrait être mise en place l’année prochaine dans l’enseignement agricole. L’impact des pratiques agricoles sur les coprophages sera étudié par différents protocoles.
Les BTS PA 1 du lycée ont été inscrits au concours des jeunes jurés des pratiques agroécologiques. Ils vont être amenés à faire un diagnostique de 2 prairies différentes, une à l’alpage, l’autre chez un autre exploitant. Si leur analyse est retenue ils la présenteront au concours général agricole à Paris.
De plus elle travail au développement de nouvelles formations autours de l’alpage école :
- Réflexion sur la mise en place d’une formation chien de protection sous deux modalités, une sous la forme d’une UCARE pour le BPREA et une en formation courte.
- Dans le cadre d’un dépôt de dossier de subvention ALCOTRA : projet de création d’un titre professionnel « Agrotourisme » reconnu en France et en Italie.
- Développement d’un partenariat avec l’Université Savoie-Mont-Blanc autour d’une licence professionnelle, anciennement appelée « Valorisation des produits et espaces Montagnards » et aujourd’hui plus axée autour de l’agronomie, « Agroécotem ».
Pour rayonner, des réseaux sociaux ainsi qu’un site internet ont été créés. La cheffe de projet consacre beaucoup de temps à l’animation de ces canaux afin de les faire vivre au mieux. Elle anime également beaucoup afin de communiquer avec les partenaires (établissements, partenaires techniques, financiers, …) du projet et de les concerter dans les décisions. Elle réalise l’accueil de groupe à l’alpage afin de le présenter avec ses enjeux, ses particularités, ces forces et ses faiblesses.
Finalement, afin d’avoir une bonne image, l’estive doit se passer sans encombre dans les meilleures conditions et la cheffe de projet, avec l’aide du directeur d’exploitation, est la pour assurer le bon déroulement de la saison.