Depuis 1986 un partenariat scientifique technique et professionnel s?est structuré autour d?un G.I.S. piloté par le Lycée agricole Louis Pasteur de Marmilhat. Les précédents travaux ont d?abord porté sur l?étude de la dynamique de l?azote en terres noires (entre 1986 et 2003) pour aboutir à une meilleure évaluation des risques de lixiviation des nitrates puis sur le calage d?un modèle informatique (STICS).Le G.I.S. a été relancé suite à la réponse à un appel à projet du conseil régional d?Auvergne déposé en mai 2008 portant sur la gestion quantitative et qualitative de la ressource en eau en zone de grandes cultures plus particulièrement sous terres noires de Limagne avec pour thème :« Identification et validation de systèmes de culture innovants en grandes cultures susceptibles de préserver la qualité de l?eau »Le partenariat actuel regroupe: - L?enseignement secondaire et supérieur: E.P.L.E.F.P.A. de Marmilhat, Vetagro Sup, U.B.P. (Université Blaise Pascal)- La recherche : I.N.R.A. et laboratoires universitaires - Les professionnels : Chambres départementale et régionale d?agriculture, coopératives Limagrain et sucrerie Bourdon, CETA Limagne- Institut technique : Arvalis Institut du végétal- Pôle de compétitivité : Céréales Vallée- Services de l?état : D.R.A.A.F. et D.R.E.A.L.Un travail d?expertise réalisé en 2009 portant sur les systèmes de culture innovants (travail bibliographique, visite d?un dispositif expérimental, participation à différents colloques?) a débouché sur la proposition d?un dispositif expérimental en grande parcelle (environ 5 ha) comprenant 3 systèmes (classique, innovant, prospectif) de culture différents.L?année 2010 a été consacrée à la compréhension du fonctionnement hydrologique de la parcelle et à son instrumentation. Ce travail réalisé en collaboration avec un chercheur hydrogéologue de l?université a été complété par une première série d?analyses (conductivité, nitrates, ETM, majeurs, produits phytosanitaires?).L?instrumentation de la parcelle a été poursuivie en 2011 avec l'installation de cases lysimètriques, la mise en place des différents systèmes de culture (raisonné, innovant et prospectif), le suivi qualitatif des eaux souterraines et l?implication du dispositif dans la réflexion régionale dans le plan Ecophyto 2018.A l'issue de ces trois années de travaux, il est possible de mettre en avant les résultats suivants :- absence de drainage malgré l'abondance des précipitations automnales en 2010- une contamination du réseau de drainage par des eaux d'assainissement urbain- un volume conséquent d'eau souterraine dont l'origine supposée profonde reste à confirmer.L'évaluation des systèmes de culture mis en place sur la parcelle et leurs incidences sur la qualité de l'eau ne peuvent être faites sur une échéance aussi courte.Les comptages réalisés sur les parcelles notamment en malherbologie ne sont pas représentatifs compte tenu de l'année climatique exceptionnelle. L'effet des pratiques sur le rendement des productions ne peuvent à ce jour être donné.