Pour l’élevage ovin bio, les hormones n’étant pas autorisées par le cahier des charges, des suivis « d’effets béliers » pour la synchronisation des ovulations sont en cours depuis quatre ans, grâce à des harnais électroniques.
Avec le pôle BIO Massif Central, le développement de l’outil CAPFLOR ® permet de travailler sur la composition florale des mélanges pour des praires à flore variée.
Une parcelle agroforestière montrant la complémentarité arbres-culture et élevage, financée en partie par l’Agence de l’eau Adour-Garonne, a été installée en 2016 à côté d’une haie champêtre plantée en 2009. D’ailleurs, Alain précise « depuis 2006, nous plantons au moins 200 mètres de haie par an ». Après avoir mis des arbres dans les champs, une ouverture partielle d’une forêt, en partenariat avec le Centre Régional de la Propriété Forestière va permettre du sylvopastoralisme pour les bovins viande. Une autre parcelle d’agroforesterie devrait prochainement être implantée, sur un sol moins riche.
Les cultures sont en zéro glyphosate depuis 2014, mais Alain affirme : « je suis naturaliste et il reste le problème des autres herbicides et des fongicides utilisés dans les cultures de céréales ».
La ferme fait donc partie d’un réseau DEPHY fermes (appel à projets des 30 000) pour rechercher des solutions dans les parcelles en conventionnel. L’exploitation étant équipée d’un semoir pour du semis direct, des solutions par des engrais verts ou des sur-semis en prairies sont testées pour aller vers une agriculture de conservation sans herbicides et sans labour.
L’exploitation fait également partie d’un GIEE sur l’écopathologie des animaux avec une animation par une association de vétérinaires et l’aromathérapie est de plus en plus utilisée sur les troupeaux.
Pour terminer, Alain est fier d’annoncer « on est en train de créer un gros Agro Eco Lab ». Ce projet, porté par la Chambre d’Agriculture, dans le cadre d’un groupe opérationnel-programme européen pour l’innovation (GO-PEI), permet à l’exploitation d’être innovante et vitrine de l’agroécologie, avec une véritable plateforme multithématique sur l’agroécologie en élevage : gestion des prairies, semis sous couverts, adaptation au changement climatique… De nombreux partenaires sont associés : inséminateurs, INRAe, IDELE, PNR des Grands Causses, Entente Causses&Cévennes… et pour la région Occitanie, le co-financeur, cette plateforme est complémentaire de celle de Toulouse en grandes cultures.
Signalons enfin particulièrement le travail de recoupage de parcelles, de restauration de rives, de plantation de haies transversales et de gestion de la ripisylve dans la boucle du Cambon : « il y a de nombreux cas d’érosions de ce type dans la région, il s’agit donc d’un projet pilote, soutenu par l’Agence de l’eau via le syndicat de rivière ».