La plantation de haies que ce soit dans les parcs à palmipèdes ou dans les prairies pâturées par des bovins est sans doute une des plus visibles car certains arbres ont déjà une hauteur conséquente. Le plan France Relance a permis la poursuite de ces actions de plantation cette année. Les arbres fournissent un ombrage de qualité. Une autre adaptation consiste en la pratique du sursemis, réalisée avec un semoir mécanique possédant un disque ouvreur et une dent qui permettent de déposer la graine à une profondeur homogène sur des sols non travaillés. « Dans les prairies, nous ressemons des trèfles et des RGA, mais également de la vesce, féverole et pois pour augmenter la valeur nutritive des fourrages récoltés. Nous utilisons cet appareil dans les parcours à palmipèdes pour obtenir un couvert herbeux ». Face aux périodes estivales, la mise en place de luzerne permet d’avoir des fourrages même à des températures relativement élevées, alors que les graminées sont en arrêt végétatif. De plus les sols sont calcaires ce qui facilite l’implantation. Pour autant les luzernières qui vieillissent et ont tendance à se dégarnir. Eric Botiveau nous dévoile une technique pour les prolonger deux années de plus, il s’agit de semer un méteil à l’automne, ce qui booste la première récolte en mai. « Nous avons adapté notre troupeau allaitant composé de 85 vaches limousines à haute valeur génétique. Nous faisons vêler à l’automne pour bénéficier de la pousse de l’herbe automnale et surtout pour mettre en herbe de bonne heure un couple mère-veau qui bénéficiera pleinement d’une alimentation en quantité et en qualité. En été, les vaches gestantes ont des besoins inférieurs » nous explique Eric Botiveau. Une des conséquences du changement climatique auxquelles l’exploitation est confrontée est la recrudescence de sangliers dont les laies arrivent à faire plusieurs portées. Du fait de leurs comportements fouisseur lors de leur recherche de nourriture, ces animaux détériorent les prairies, pénalisant ainsi l’équilibre fourrager de l’exploitation. Malgré tout, l’ensemble de ces adaptations permettent d’assurer l’autonomie fourragère du troupeau bovin et des parcours herbeux et ombragés aux canards. Eric Botiveau nous précise qu’un travail sur l’autonomie en concentré reste à mettre en place. |