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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Comment mettre en oeuvre l'action pédagogique de l'exploitation agricole et/ou l'atelier technologique ?

Piloter la valorisation pédagogique des exploitations agricoles et des ateliers technologiques.
Guide méthodologique à l'usage des équipes de direction, des équipes pédagogiques et des DRAAF.

Ce guide méthodologique vise à aider les établissements à valoriser le potentiel pédagogique de leurs exploitations agricoles et/ou ateliers technologiques. Le pilotage efficace de cette valorisation doit être fondé sur un projet. Ce projet prend appui sur l'analyse des référentiels de diplôme : pour chacune des capacités visées, il s'agit de déterminer et de choisir les situations d'apprentissage qui peuvent êtres mises en oeuvre sur l'exploitation ou l'atelier. Cette approche est utilement complétée par une démarche inverse consistant pour toute situation de travail mise en oeuvre à identifier les compétences sollicitées et à en déterminer le potentiel pédagogique. Auteur-es : Inspection de l'enseignement agricole.

Objet :

 


La complexité de fonctionnement de l’EA/AT et la construction dans la durée du projet des apprenants impliquent que la mise en oeuvre des activités pédagogiques en lien avec l’EA AT ne peut être organisée au jour le jour sans inscription dans une démarche globale d’accompagnement des apprenants tout au long de leur scolarité dans l’établissement.
L’action pédagogique de l’EA/AT doit s’inscrire dans le projet pédagogique de l’EPLEFPA et permettre à l’EA/AT de mener à bien l’exercice conjoint de ses différentes missions.
L’EA/AT doit contribuer à l’élaboration du volet pédagogique et éducatif du projet d’établissement ; la construction du projet stratégique de l’EA/AT doit intégrer et expliciter le pilotage de son action pédagogique.

Démarche :

▪ Associer le DEA/DAT à la construction du projet pédagogique et éducatif de l’EPLEFPA dans les trois voies de formation (scolaire, apprentissage, continue), notamment à la valorisation des espaces des référentiels laissés à l’initiative de l’établissement et à l’individualisation des parcours de formation.
▪ Articuler le projet pédagogique de l’EA/AT avec les axes du projet pédagogique de l’EPLEFPA et avec les autres volets de la stratégie globale de l’EA AT (production, expérimentation, développement agricole, animation du territoire).
▪ Décliner le projet pédagogique de l’EA/AT en objectifs et actions.


Acteurs :

▪ Le directeur d’EPLEFPA et l’équipe de direction pilotent l’élaboration du volet pédagogique du projet d’établissement.
▪ Le DEA/DAT conduit le projet de centre ; la déclinaison du projet pédagogique de l’EA/AT en objectifs et actions est conduite avec le directeur adjoint chargé de la pédagogie et avec les directeurs de centres.
▪ Les équipes pédagogiques contribuent au projet d’établissement et au projet de l’exploitation.
▪ Les membres du CEF, conseil de l’éducation et de la formation sont consultés sur les questions relevant de l’autonomie pédagogique de l’EPLEFPA.
▪ Les membres du conseil d’exploitation ou d’atelier sont consultés sur le projet de centre.
▪ Les membres du conseil d’administration valident le projet d’établissement, les projets de centres et les choix de l’EPLEFPA relevant de l’autonomie pédagogique.

Objet :

 


Unité de production à vocation pédagogique, l’exploitation agricole ou l’atelier technologique constitue un lieu de formation privilégié non seulement pour les disciplines techniques mais aussi pour les enseignements généraux, scientifiques et technologiques. L’histoire, l’environnement naturel, le patrimoine, la gestion des ressources humaines, les systèmes de production de ces centres peuvent constituer des ressources pédagogiques pertinentes.

Les E.A et AT sont aussi appelés à contribuer par leurs pratiques à l’éducation sur des thématiques transversales telles que l’éducation à l’alimentation, la santé et la sécurité au travail. Enfin ces centres constituent des lieux d’apprentissage de la vie citoyenne en permettant aux apprenants de se confronter au travail en équipe, au règlement intérieur, aux responsabilités, aux relations interpersonnelles.

Démarche :

▪ Réaliser une présentation synthétique de l’EA/AT dans toutes ses dimensions : son histoire, son territoire, son environnement naturel, son système de production, ses partenaires, sa stratégie.
▪ Mettre à disposition des enseignants et formateurs les informations techniques, économiques et règlementaires de l’EA/AT.
▪ Identifier pour toute situation de travail mise en oeuvre, les compétences sollicitées, en déterminer le potentiel pédagogique,
▪ Informer en temps réel des évènements ponctuels de la vie du centre, et en assurer la promotion comme situation d’apprentissage potentielle,
▪ Proposer des sujets d’étude et d’analyse, participer à leur réalisation et à leur évaluation,
▪ Participer et s’intégrer à des actions pédagogiques spécifiques.

Acteurs :

▪ Le DEA/DAT organise la centralisation, l’éventuelle mise en forme, le contrôle, la mise à disposition des informations ; cela peut inclure l’élaboration de documents spécifiques (documents préparatoires du conseil d’exploitation, fiches de synthèse, tableaux de bords) ; il facilite la mise en relation avec les partenaires,
▪ Les enseignants de TIM et/ou les TFR apportent leur appui,
▪ Le directeur d’EPLEFPA veille à la bonne circulation de l’information et coordonne les actions,
▪ Les membres du conseil d’exploitation et du conseil de l’éducation et de la formation participent à l’élaboration de documents et à leur diffusion,
▪ Les enseignants et formateurs expriment leurs besoins et participent à la collecte et au traitement des informations en concertation avec le DEA/DAT,
▪ Les personnels disposant d’un « tiers temps », les chefs de projet, les chargés de mission, collaborent avec le DEA/DAT pour élaborer et mettre à disposition les éléments relatifs à leurs missions.

Objet :

 


L’EA/AT est, par nature, un lieu privilégié de contextualisation des pratiques pédagogiques.

Il convient donc de promouvoir :
▪ La reconnaissance de l’EA/AT comme support et acteur, de l’acquisition de capacités (ou compétences) des référentiels de diplôme et de leur évaluation.
▪ L’implication du directeur de l’EA/AT dans l’élaboration et la conduite des progressions pédagogiques visant à l’acquisition des capacités (ou compétences) des différents référentiels de diplôme.

Démarche :

▪ Associer le directeur de l’EA/AT aux travaux de lecture commune des référentiels en vue de leur appropriation par les équipes enseignantes (cf. fiche ‘’lecture commune des référentiels’’).
▪ Associer le directeur de l’EA/AT à l’élaboration, par les équipes enseignantes, des progressions pédagogiques par filière (cf. fiche ‘’progression pédagogique’’). Il participe notamment :
- à l’identification de situations professionnelles et/ou de problématiques de l’EA/AT susceptibles d’être mobilisées pour les apprentissages au regard des capacités du référentiel,
- au choix de modalités pédagogiques adaptées : séance en classes entières, en groupe, travail en autonomie, mini stages, stages collectifs, …
- à la planification coordonnée des séquences pédagogiques et des activités de l’EA/AT,
▪ Associer le directeur de l’EA/AT aux équipes enseignantes dans la définition de situations d’évaluation et leur positionnement dans le plan d’évaluation prévisionnel.

Acteurs :

▪ Le directeur de centre chargé de la formation anime la démarche d’appropriation collective des référentiels par les équipes pédagogiques. Il s’assure de la collaboration du directeur de l’EA/AT.
▪ Les équipes pédagogiques élaborent, en partenariat avec le directeur de l’EA/AT, les progressions pédagogiques et identifient les situations de formation visant à l’acquisition des capacités des référentiels de certification.
▪ Le directeur de l’EA/AT identifie, avec les équipes pédagogiques, les activités de formation et d’évaluation susceptibles d’être conduites sur l’EA/AT.

Objet :

 


Le bon déroulement des activités pédagogiques sur l’EA/AT nécessite un pilotage opérationnel rigoureux ; il exige à la fois une parfaite coordination entre les centres de l’EPL, une bonne circulation de l’information, la mise en place de procédures claires et leur respect par tous les acteurs. Un pilotage opérationnel efficace est un gage de sécurité des biens et personnes, d’optimisation des moyens et de valorisation pédagogique.
Cette organisation doit être facilitatrice pour tous et plus particulièrement pour les nouveaux enseignants, formateurs et pour les enseignants des disciplines générales qui pourront ainsi aborder plus sereinement des activités en lien avec l’EA/AT.

Démarche :

▪ S’assurer de la faisabilité de l’accueil des apprenants et de la réalisation des activités pédagogiques au regard des ressources disponibles et des règles d’hygiène et sécurité :
- vérifier les conditions de réalisation matérielle des séquences : équipements, sécurité, disponibilité des salariés, …
- prévoir des conditions d’accueil adaptées : locaux (vestiaires, sanitaires, salle de repos, salle pédagogique, rangements, entretien des locaux dédiés).
▪ Vérifier la cohérence de la planification des activités pédagogiques des différents groupes et différents centres avec les contraintes organisationnelles de l’exploitation ; mettre en place un cadre pour les ajustements nécessaires :
- concevoir un dispositif de réservation des ressources « contraintes »,
- réaliser à intervalle de temps régulier un point sur les séquences à venir.
▪ Établir et mettre à disposition des procédures en matière de gestion et utilisation des équipements, y compris EPI, locaux et matériels : accès, nettoyage, rangement, …
▪ Respecter et faire respecter les règles d’hygiène, de sécurité, de protection de l’environnement et de bien être animal : cf. fiche 5 à vérifier.
▪ Mettre en place des outils de communication adaptés afin que :
- l’équipe de l’exploitation soit avertie de toute présence d’apprenants sur l’exploitation ou l’atelier ;
- l’exploitation ou l’atelier puisse signaler tout évènement susceptible d’avoir une incidence sur les activités pédagogiques ;
- le retour d’expérience des enseignants soit facilité par des procédures simples et robustes.

Acteurs :

▪ L’équipe de direction impulse et coordonne la stratégie de l’établissement afin d’assurer de bonnes conditions de déroulement des activités pédagogiques sur l’EA/AT ; elle prend en charge la régulation des éventuels conflits.
▪ Les directeurs adjoints et responsables pédagogiques des centres établissent et adaptent les plannings de formation et les emplois du temps en lien avec le DEA/DAT.
▪ Le DEA/DAT conçoit un dispositif d’utilisation des ressources contraintes, diffuse et veille au respect des règles d’utilisation des équipements, matériels, espaces et animaux ; communique sur la vie de l’exploitation.

Objet :

 


Assurer la sécurité de tous les usagers est un préalable à toute mise en oeuvre d’activités pédagogiques sur l’exploitation ou l’atelier. Cela passe par le respect des dispositions réglementaires, à la fois pour prévenir les risques et pour ne pas être en difficulté en cas de contentieux. Cela passe aussi par la mise en place de procédures, de conditions matérielles adaptées et par la promotion de comportements adéquats.

Au delà des usagers, le respect des conditions d’hygiène et de sécurité peut aussi être motivé par des considérations environnementales, de santé et de bien être des animaux d’élevage ou des impératifs technologiques dans le cas de produits transformés.
Dans tous les cas la connaissance et l’application des règles et des bonnes pratiques a légitimité à devenir un objet d’apprentissage.

Démarche :

▪ Connaître, faire connaître et mettre en oeuvre les dispositions règlementaires : travaux interdits et réglementés, DUERP, PPMS, sécurité incendie, code de la route, plan de maîtrise sanitaire.
▪ Élaborer et partager des procédures écrites ( règlement intérieur, livret d’accueil, affichage) à présenter aux usagers lors d’un temps dédié (accueil des stagiaires, première séance de travaux pratiques, …).
▪ Participer à l’acquisition et à l’évaluation des compétences en matière d’hygiène et de sécurité, y compris des savoir être, au besoin au moyen de séances dédiées (interventions MSA, formation SST, formation PRAP, prévention des risques liés à l’activité physique …).
▪ Veiller à l’exemplarité des personnels, salariés, enseignants et autres usagers de l’EA/AT et agir en conséquence.
▪ Assurer des dispositions matérielles adéquates : mise aux normes des matériels et bâtiments, sans oublier les vestiaires et les sanitaires.
▪ Établir et faire connaître des règles et procédures en cas de zoonoses.
▪ Établir et faire connaître de tous, des salariés en particulier, les procédures en cas d’accident ou d’intoxication ; disposer de trousses de secours.
▪ Recenser, hiérarchiser les besoins en travaux ou équipements et solliciter des financements le cas échéant.
▪ Développer une culture du rangement et du nettoyage.

Acteurs :

▪ Le DEA DAT veille au respect des règles et procédures ; participe au diagnostic des situations à risque et met en oeuvre des remédiations ; il assure le lien avec les services de l’État concernés.
▪ L’infirmier(ère) : diffuse les procédures d’urgence, vérifie les trousses de secours, assure des formations et informations, et intervient en cas de besoin.
▪ La CoHS CT, l’ISST et les assistants de prévention participent au diagnostic et à l’expertise.
▪ La MSA peut organiser des formations, apporter des aides à l’équipement, apporter les conseils et l’appui du médecin de prévention.
▪ Le Directeur d’EPLEFPA assure le pilotage de la politique hygiène et sécurité de l’établissement : il exerce son pouvoir de police à chaque fois que nécessaire ; il négocie, en collaboration avec le SG et le DEA/DAT, avec la collectivité territoriale, les interventions et les investissements.

Objet :

 

Quelle que soit leur appellation, les mini stages sont mis en place à l’intention des élèves et étudiants des filières professionnelles, mais aussi technologiques. Contrairement aux séances de travaux pratiques, conduits par des enseignants et d’une durée souvent limitée, les apprenants sont ici encadrés par des personnels de l’exploitation et immergés dans la vie du centre pendant plusieurs journées ou demi-journées. Cette immersion est une situation pertinente dans l’acquisition de capacités dans le contexte réel d’une entreprise, incluant la confrontation aux imprévus, les adaptations aux conditions climatiques, la diversité des tâches, les relations sociales au travail, les questions de management, les relations avec les partenaires du territoire … Les mini stages sont aussi des temps de préparation aux stages en entreprise. L’hétérogénéité des publics d’apprenants, peut conduire à faire des mini stages des outils d’individualisation de la formation, en modulant la durée ou la fréquence en fonction des profils. Leur réussite suppose la mise en place de cadres organisationnels et règlementaires adaptés et l’intégration du mini stage dans la progression pédagogique de la filière.

Démarche :
▪ Le cadre organisationnel et réglementaire :
- Déduire la durée du mini stage du volume global de stages prévus aux référentiels.
- Mettre en oeuvre les procédures règlementaires relatives aux travaux interdits et règlementés pour les mineurs ; organiser les visites médicales préalablement et assurer la diffusion des préconisations éventuelles du médecin.
- Veiller au respect de la règlementation du travail dans l’organisation de la journée du stagiaire.
- Mettre en place des procédures de suivi de la présence en lien avec le service de la vie scolaire.
- Intégrer les spécificités liées au mini stages dans le règlement intérieur de l’établissement.
- Encadrer par un document établi sur la base de la convention de stage, reprenant l’ensemble des dispositions relatives aux respects des règles, à l’hygiène et à la sécurité et prévoyant les rôles de chacun des acteurs et les objectifs pédagogiques. Ce document contractuel doit être signé par le directeur de l’établissement et le stagiaire ou son représentant légal. Il est opportun qu’il soit signé, à titre de visa, par le DEA DAT, le coordonnateur, et par le stagiaire, s’il est mineur.
▪ Le cadre pédagogique :
- Établir les objectifs pédagogiques, et les situations de travail correspondantes, en référence au référentiel de diplôme et aux progressions pédagogiques. Il est bon de prévoir une progressivité sur l’ensemble du cycle en matière d’observation, d’apprentissage de la gestuelle, de conduite d’opérations mécanisées, de prise de décision opérationnelle, de collecte et d’analyse de données, d’encadrement, de communication …
- Construire le calendrier et l’ordre de passage, pour concilier progression pédagogique et programmation des activités de l’EA AT.
- Prévoir la valorisation par les enseignants des expériences vécues par les stagiaires, des données collectées et des informations recueillies.
- Prévoir un dispositif d’évaluation et de valorisation des aptitudes professionnelles et relationnelles observables en mini stage.

Les acteurs :
- Le DEA DAT accueille les stagiaires et est responsable de l’encadrement ; il participe à l’identification des objectifs pédagogiques et contribue à l’évaluation.
- Les salariés assurent l’encadrement et participent à l’évaluation.
- L’équipe de direction veille au respect du cadre règlementaire et fixe les principes du cadre organisationnel et gère les aspects logistiques.
- Les équipes pédagogiques identifient et formalisent les attendus pédagogiques, proposent un planning en concertation avec le DEA DAT, les directeurs adjoints, les directeurs de centre.
- Le service vie scolaire assure le suivi des plannings et des présences.
- Les services administratifs contribuent à la gestion des conventions et des démarches règlementaires.

Objet :

 


L’évolution des origines des enseignants, formateurs et des personnels de direction, et celle, très rapide, des contextes professionnels, rendent plus que jamais nécessaire un complément de professionnalisation au contact d’une unité de production ou de transformation.
L’EA/AT doit permettre aux personnels, en rapport avec le poste occupé :
▪ Une acculturation aux réalités des métiers des filières concernées à travers :
- une amélioration de leur connaissance du contexte professionnel du territoire,
- la traduction locale des politiques publiques et l’identification des enjeux liés au territoire.
▪ Une reconnaissance du potentiel pédagogique et éducatif de l’EA AT à travers :
- la découverte d’une diversité de situations pédagogiques et éducatives potentielles,
- la perception de l’intérêt des approches systémiques et pluridisciplinaires à différentes échelles (parcelle, atelier, entreprise, territoire, etc.).
▪ Une prise en compte des contraintes organisationnelles, financières et humaines de l’EA AT.
▪ Le développement des compétences technologiques et professionnelles des enseignants et formateurs.

Démarche :

▪ Prévoir, en début d’année scolaire, un accueil spécifique de tous les nouveaux personnels : visites, rencontre avec les salariés, découverte du potentiel pédagogique, livret d’accueil.
▪ Proposer des modalités d’immersion aux enseignants et formateurs, avec participation éventuelle aux activités de l’EA/AT.
▪ Aider les nouveaux enseignants et formateurs à identifier des situations pédagogiques pertinentes et à préparer leurs séances.
▪ Inciter les enseignants et formateurs à s’impliquer dans le suivi d’ateliers, d’activités, d’expérimentation et à contribuer à la réflexion sur les évolutions de l’EA/AT.
▪ Intégrer les enseignants et formateurs dans des réseaux professionnels ou territoriaux.
▪ Reconnaître les EA/AT comme lieu de stage pour les enseignants et formateurs dans le cadre des plans locaux et régionaux de formation.

Acteurs :

▪ Les enseignants, formateurs et autres personnels expriment leurs besoins de professionnalisation ; ils s’engagent et s’impliquent dans la démarche qui leur est proposée ; ils intègrent les contraintes liées au fonctionnement de l’EA/AT.
▪ Le directeur de l’EPLEFPA, les DEA/DAT, les directeurs adjoints, les directeurs de centre proposent et facilitent la mise en oeuvre de modalités de découverte, d’immersion et d’implication.
▪ Le DEA/DAT, les salariés, accueillent les enseignants et formateurs, et favorisent leur intégration au sein de l’EA/AT.
▪ Les délégués régionaux à la formation continue (DRAAF) prennent en compte les EA/AT des EPLEFPA comme lieu de stage pour les enseignants et formateurs.

Objet :

 


L’émergence des questions d’enjeux sociétaux relatifs aux modes de production, à l’alimentation, à l’utilisation des ressources naturelles, au bien être animal… pose un nouveau défi à l’agriculture et donne aux EA/AT des EPLEFPA des dimensions pédagogique et éducative nouvelles.
Les pratiques de l’exploitation ou de l’atelier peuvent apporter des éclairages et éléments de réflexion qu’il convient
- d’expliciter auprès des personnels, des apprenants, de leurs parents et des autres usagers et partenaires ;
- de valoriser en situation de formation.

Démarche :

La dimension collective d’une telle démarche, associant enseignants, apprenants, équipe de direction, équipe de l’EA/AT est essentielle pour qu’elle porte ses fruits. La démarche consiste, sans privilégier l’entrée technique, à :
▪ organiser l’information et la sensibilisation sur les activités et produits de l’EA/AT ; par exemple par la mise en valeur des produits de l’exploitation ou de l’atelier au restaurant scolaire, par l’organisation de visites d’EA/AT, …
▪ mettre en oeuvre des temps d’échanges avec les personnels et usagers à partir de thématiques transversales en lien avec les activités de l’exploitation, ou de l’atelier, et les enjeux sociétaux,
▪ valoriser l’EA/AT dans le traitement des problématiques sociétales au moment de la conception des scénarios pédagogiques.

Acteurs :

▪ Le directeur d’EPLEFPA et l’équipe de direction impulsent, valident la démarche, coordonnent les actions de communication et les temps d’échange et mobilisent les personnels pour leurs mises en oeuvre.
▪ Le DEA/DAT facilite et alimente les actions de communication, et contribue aux temps d’échanges.
▪ Les équipes pédagogiques dans leur ensemble s’informent et s’impliquent dans la démarche.
▪ Les partenaires professionnels et institutionnels sont sollicités et peuvent participer aux temps d’échanges.

Objet :

 


L’évaluation de la valorisation pédagogique de l’EA/AT se justifie :
- dans une démarche d’amélioration continue des pratiques,
- pour rendre compte, aux autorités de tutelle, du bon usage des moyens mis en oeuvre.

Démarche :

▪ Coconstruire une typologie des usages possibles des EA/AT en lien avec les objectifs pédagogiques et éducatifs (cf. fiche 3) et les attendus des autorités de tutelles ; en déduire des indicateurs quantitatifs et qualitatifs de la valorisation pédagogique de l’EA/AT.
▪ Mettre en place des outils d’enregistrement des différentes utilisations pédagogiques sans oublier les actions conduites à l’intention de publics extérieurs à l’EPLEFPA.
▪ Réaliser, par centre et par filière, en fin d’année scolaire, un bilan des utilisations réalisées et proposer des voies d’amélioration.

Acteurs :

▪ Les enseignants, formateurs et le DEA/DAT contribuent à la conception des outils d’évaluation, enregistrent les activités pédagogiques, contribuent à la réalisation des bilans et proposent des adaptations.
▪ Le DEA/DAT veille à la disponibilité et l’utilisation des outils d’enregistrement et rend compte de la valorisation pédagogique au conseil d’exploitation ou d’atelier.
▪ Les directeurs de centre organisent l’évaluation au niveau de leurs équipes, présentent les résultats de l’évaluation aux conseils de centre.
▪ Le directeur de l’EPLEFPA pilote l’évaluation, présente les résultats de l’évaluation auprès des différentes instances de l’établissement (conseil d’administration, CEF) et rend compte aux autorités de tutelle.

Objet :

 

Les exigences de performances technico économiques ne permettent pas à chaque EA/AT de présenter le panel complet des productions utiles aux formations dispensées par l’EPLEFPA. Par ailleurs, pour une même activité, les différences de conduites sont en elle mêmes des objets d’apprentissage pertinents. L’élaboration des programmes régionaux « Enseigner à produire autrement » a permis de construire au niveau régional des actions coordonnées de mobilisations des EA et AT.
La participation de chaque exploitation ou atelier à cette dynamique régionale permet d’étendre le périmètre de sa valorisation et parfois de donner une légitimité pédagogique à des productions qui n’en auraient pas, ou peu, au niveau local.
Démarche :
▪ Identifier et diffuser à l’échelle régionale les supports et les opportunités pédagogiques des différents EA et AT ainsi que les volets pédagogiques des plans régionaux « Enseigner à produire autrement ».
▪ Favoriser les échanges inter établissements sous toutes leurs formes, visites, stages, échanges de données, traitement de situations problèmes, travail collaboratif inter établissement sur projet commun, etc.
▪ Mettre en place les conditions matérielles et administratives de réussite et de pérennité de ces échanges : conventions, transport, locaux…
Les acteurs :
▪ Le SRFD anime le réseau et impulse la dynamique régionale.
▪ Les DEA/DAT construisent collectivement des outils de communication pour faire connaître les potentiels pédagogiques des différents EA/AT.
▪ Les directeurs d’EPLEFPA et de centres favorisent la diffusion des informations et facilitent la mise en oeuvre des initiatives.
▪ Les enseignants repèrent des situations de formation potentielles sur les EA/AT des autres établissements et les intègrent en tant que de besoin dans leur construction de progression pédagogique.