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Animation et développement
des territoires
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Résumé

Résumé grand public

Depuis 2004, la filière porcine polynésienne est en grande difficulté du fait de la contamination, par la brucellose, de la majorité des grands élevages de l’île de Tahiti. De ce fait, le nombre de reproductrices a baissé et les performances également (en raison du nombre important d’avortements). La quantité de viande porcine produite sur le territoire a donc considérablement diminué. Afin de sauvegarder la filière animale la plus développée de la Polynésie, le territoire a financé intégralement (environ 2 millions d’euros) la construction d’une station génétique mise à disposition de l’EPEFPA, entraînant une augmentation du cheptel et l’embauche d’un salarié supplémentaire pour assurer la fonction de responsable d’élevage (ancien BTSA DARC du LPA d’Opunohu) En contrepartie, le Ministère de l’agriculture de Polynésie attend que nous répondions pleinement à notre mission de développement et d’expérimentation. C’est dans ce cadre que le projet tiers-temps a été retenu afin d’étudier la durabilité des systèmes d’élevage porcin en Polynésie et produire des références technico-économiques.La première année du projet a été consacrée à la mise en service de la station génétique et à l’accompagnement de la prise de fonction du responsable d’élevage.La mise en service des nouveaux bâtiments s’est accompagnée d’un doublement du cheptel passant de 35 à 70 truies reproductrices. Il a donc fallut faire preuve d’application dans la gestion des réformes et des renouvellements. La conduite d’élevage a été revue afin d’optimiser le travail mais aussi les résultats grâce notamment à la mise en place de protocole pour harmoniser les pratiques entre les différents usagers de la station. L’utilisation du logiciel GTTT a été rationnalisée (utilisation des plannings de travail pour la reproduction et aussi pour la partie sanitaire) et nous nous sommes dotés du niveau multiplicateur afin d’affiner les connaissances génétiques de nos animaux et d’assurer un service de meilleure qualité lors de la vente de nos reproducteurs aux éleveurs de Tahiti. La mise en place de la GTE a également permis de produire des données technico-économiques fiables pour l’année 2013. Il est maintenant nécessaire de poursuivre les enregistrements afin d’étudier l’évolution sur plusieurs années.La station génétique porcine est dotée d’un laboratoire et d’une salle de prélèvement. La deuxième année du projet sera donc consacrée en grande partie à la mise en pratique de l’insémination dans notre élevage (jusque là, seule la monte naturelle était utilisée) et à un travail de fond sur le prélèvement, l’analyse, le conditionnement des semences et la diffusion de cette technique dans les autres élevages. L’objectif est bien sur d’améliorer les performances de reproduction de l’élevage qui se sont dégradées ces dernières années. L’efficacité alimentaire sera également au cœur des préoccupations, afin d’optimiser les charges sur ce poste tout en poursuivant l’amélioration, déjà engagée, concernant le poids, l’âge et le nombre d’animaux abattus.L’objectif du projet est également de travailler sur la durabilité des systèmes d’élevage en production porcine. Il semble donc nécessaire de s’ouvrir davantage aux éleveurs du territoire afin de leur faire bénéficier de nos références et connaissances. Des formations seront donc mises en place, à destination des petits éleveurs des îles éloignées en parallèle avec des formations « transformation des produits carnés ». Enfin un rapport sera rédigé en fin d’année, afin de présenter à nos partenaires, l’ensemble de nos actions et ainsi travailler conjointement au développement de la filière porcine.

Validation par le chef d'établissement