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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Actions prévues réalisées ou en cours

Les actions prévues étaient d’assurer la mise en route de la boutique avec les élèves et d’imaginer l’implication des élèves dans le fonctionnement de la boutique. En raison de l’année perturbée, ils ont pu participer aux ventes de fin d’année et assurer quelques animations. Ils ont participé au choix des jours et horaires d’ouverture de la boutique. Ils ont également réfléchi à la création d’un catalogue numérique pour la promotion des produits vendus par l’exploitation. La classe de 1ere vente a réalisé des maquettes d’étiquettes qu’elle a présentées à l’ensemble de l’équipe pédagogique. Des allers-retours ont permis de faire un choix d’étiquettes, de couleurs et de formes en travaillant sur l’impact visuel de la Mirandaise et tout en respectant le cahier des charges imposé.

Actions non prévues réalisées

Un projet de partenariat entre notre boutique et une entreprise locale s’est initié au cours de l’année.

Implantée à Mirande, Gers Equipement est une entreprise leader dans l’art de la table résolument attachée à son territoire et à ses équipes. Elle revendique son « ADN Gascon ».

Aussi, il nous a semblé intéressant de mutualiser nos compétences, nos idées et nos produits pour promouvoir la vente de la race Mirandaise.

Ce projet va permettre de rassembler divers acteurs, de les mettre en lien et de créer des synergies : élèves-entreprise privée-clients et citoyens pour faire émerger des idées innovantes, de nouvelles formes d’apprentissage et répondre plus efficacement aux enjeux économiques et écologiques de demain.

Actions restant à réaliser

Le second semestre de l’année constitue 80% des ventes de la boutique pour les foies gras. Il reste deux actions majeures à mettre en place : l’inauguration de la boutique avec un public ciblé et la prospection d’une nouvelle clientèle.

Il est prévu d’organiser des soirées à thèmes et des actions ponctuelles avec la dégustation des produits du terroir avec la participation active de nos élèves. Ensuite, les élèves vont s’appuyer sur leur réseau pour faire connaître les produits de l’exploitation et créer un fichier partagé que chacun complète avec ses contacts personnels sous forme de « vivier ».

Contexte

A l’origine, l’idée principale était de mieux valoriser une race locale en utilisant les arguments de l’agro-écologie. Rapidement, notre choix s’est porté sur l’atelier de vaches Mirandaises d’autant plus qu’une boutique de vente à la ferme était en cours de construction. Il nous semblait évident qu’une meilleure valorisation de cette production allait passer par la vente directe au lycée. Mais, en recherchant du soutien et un partenariat auprès des éleveurs de la race, tous ont été emballés par cette idée et ont demandé de jouer collectif pour soutenir l’ensemble des éleveurs de la race. Ensuite, la nouvelle boutique servirait de point de vente pour les éleveurs de la race. Mais, en fait, elle permet également de mieux vendre tous les produits des exploitations de Mirande et Riscle.

Diversité des acteurs/parties prenantes

Au cours de cette prolongation, nous avons continué à travailler avec les mêmes acteurs tout en délégant les actions de valorisation de la race à la chambre d’agriculture. Nous avons obtenu un nouveau financement auprès du conservatoire du patrimoine biologique d’Occitanie pour financer un quart temps pour assurer l’animation de la Fédération des éleveurs de Mirandaise pour poursuivre le travail mené depuis trois ans par le tiers temps.

Deux nouveaux acteurs sont entrés en lice : une entreprise locale spécialisée dans les arts de la table et le réseau de vente EPI. La première est non seulement intéressée pour travailler avec nos produits locaux combinés avec le savoir faire mais aussi par le profil de nos élèves en vente. Cela devrait se traduire par la visite de l’entreprise, par la réalisation de stage et de la vente avec leur comité d’entreprise. La seconde a choisi de travailler avec nos produits et souhaitent organiser des séances de dégustations avec nos lycéens sur leur site de vente.

Impacts sur le territoire

Depuis le début, il devait exister une attente du territoire car le LPA est devenu référent pour la race Mirandaise auprès du Conseil Départemental et Régional, de la chambre d’agriculture, de la CCI du Gers et de l’équipe qui travaille sur la création du Parc Naturel Régional de l’Astarac.

La ville de Mirande et son responsable du label Cittaslow nous ont remercié de mettre en avant deux races sentinelles soutenues par leur projet. Aucune difficulté n’a été rencontrée et même au contraire, l’intervention du lycée agricole a toujours été bien appréciée dans les projets du territoire. Je suis convaincu qu’un poste partiel d’animateur du territoire devrait exister dans chaque EPL car le responsable d’exploitation et le proviseur n’ont pas souvent beaucoup de temps à y consacrer. Je constate que dans le Gers, ce besoin existe actuellement.

Fonctionnement

Plusieurs types d’organisation se sont opérés au cours du projet : des réunions bimensuelles avec la Fédération des éleveurs pour mettre en place les deux quinzaines commerciales départementales, des réunions biannuelles avec la CCI et l’Institut de l’élevage pour le réseau des races locales bovines à faible effectif. Tout au long de l’année, des réunions ponctuelles avec les nouveaux partenaires du projet étaient calées dans l’agenda. Le travail s’est bien réalisé avec un nouveau binôme partageant le tiers qui est Mme Alla, enseignante en vente.

Cohérence et gouvernance des collectifs

Toutes les décisions stratégiques ont été validées par le conseil d’administration de la Fédération et de l’EPLEFPA. C’est au cours des deux conseils d’exploitation que les axes du projet ont été discutés et toujours validés à l’unanimité. Le proviseur a toujours soutenu les décisions, satisfait par les retours qu’il a reçu des institutions partenaires.

Les visées en termes d’apprentissages (pour les membres du/des collectif-s)

Ce projet a permis un travail plus coopératif au sein des différents personnels de l’EPL et surtout une meilleure participation de l’équipe enseignante au sein de l’exploitation. Il a également permis d’établir des relations plus professionnelles entre les apprenants et le personnel de l’exploitation au travers des stages et des travaux demandés au cours de la scolarité par les enseignants.

Nature des savoirs en jeu

Le projet a permis aux différentes équipes :

-de se réunir à raison d’une fois par semaine avec les différents groupes sur des plages horaires variables selon les besoin et les avancées pour faire le point, mettre en place des actions de régulation, puis d’auto régulation et de remédiation en instaurant un système de feed-back permanent. 

Le concept de régulation, et plus particulièrement celui d’autorégulation, intéresse les enseignants en tant qu’aptitude de l’élève à prendre à charge ses processus cognitifs et motivationnels pour atteindre ses objectifs : c’est l’autorégulation de l’apprentissage.

Le projet a facilité l'acquisition de cette aptitude à travers un répertoire de stratégies qui permettent à l’élève d’exercer un plus grand contrôle sur son apprentissage.

Les deux visées sont complémentaires et se situent dans la continuité de l’évolution des systèmes éducatifs caractérisée par une approche davantage centrée sur l’élève que sur les contenus d’apprentissage.

Implication des apprenants

Les productions réalisées sont :

La communication autour des produits de l’exploitation lors du marché de Mirande et de l’inauguration de la boutique.

La conception d’étiquettes par la classe de 1ere vente qui a réalisé des maquettes d’étiquettes qu’elle a présentées à l’ensemble de l’équipe pédagogique. Des allers-retours ont permis de faire un choix d’étiquettes, de couleurs et de forme en travaillant sur l’impact visuel de la Mirandaise et tout en respectant le cahier des charges imposé.

La conception d’un catalogue papier et numérique par la classe de 1ere vente qui a réalisé un travail de veille concurrentielle (analyse et exploitation des informations relative à la filière bovine), de veille commerciale (anticiper les évolutions du marché pour se constituer un avantage concurrentiel), de ciblage de la clientèle, d’identification des besoins.

Questionnement du niveau de durabilité (développement durable, transitions agro-écologiques ) des actions/pratiques

Le développement durable est au cœur du projet depuis le début puisque l’objectif principal était de mettre en valeur les pratiques agro-écologiques lors de la vente des produits de l’exploitation. Tout d’abord, le choix de valoriser deux races locales à faible effectif permettait de sensibiliser les apprenants sur des pratiques agricoles autres que conventionnelles. La préservation de la faune (cistude) et de la flore (orchidées) intervient comme argument lors des dégustations et des ventes. C’est pourquoi l’équipe chargée de la création du parc naturel régional nous a audité plusieurs fois et retenu nos préconisations suite à la notoriété du projet réalisé dans le territoire

Stimulation/renforcement des pratiques enseignantes « innovantes »

Une fois de plus, nous avons constaté que le travail en gestion de projet au sein de l’EPL a été très profitable.

Un véritable engouement s’est créé au sein de l’établissement et de nombreuses classes ont demandé à participer à cette valorisation. Des visites spontanées ont eu lieu à la boutique et à l’exploitation. Les fiches techniques créées l’année passée ont été un support précieux dans la construction des connaissances et la maîtrise de nos méthodes d’élevage, de nos systèmes de production et de transformation par les élèves.

La présentation de la race et des dégustations ont aussi été faites par des éleveurs pour nos élèves qui, à leur tour, ont pu transmettre leurs connaissances sur le sujet, véhiculer leur enthousiasme et réaliser des dégustations en quasi autonomie. Le sentiment d’identité, d’appartenance à un groupe a un retentissement fort vers l’extérieur.

Productions d’enseignables (savoirs et situations pédagogiques transférables)

Le fait de travailler sur un projet concret présent sur la boutique située sur le lycée a permis une motivation plus forte pour les élèves et aussi l’équipe enseignante. Il faut que le responsable d’exploitation prenne le relai et continue à proposer des projets à mener avec les enseignants et les lycéens. Une meilleure synergie entre l’exploitation et le lycée est profitable aux élèves qui peuvent se découvrir de véritables talents cachés pour l’animation, la communication, les outils numériques etc

pour le projet ?

Le projet se poursuivra porté par la chambre d’agriculture et un peu moins par le lycée. Le fait de porter un projet pour l’EPL nous donne plus de légitimité pour participer à la vie du territoire.

pour le porteur ?

Celui-ci est motivé pour déposer les années suivantes la suite du projet qui porterait sur la demande d’une AOP pour la race Mirandaise car nous sommes convaincus de posséder tous les arguments nécessaires. Pour le territoire, ce serait innovant qu’un lycée porte la demande d’une AOP en lien fort avec la Fédération des éleveurs car nous sommes toujours renouvelés au sein du bureau.

L’idée de s’engager dans le dépôt d’un CASDAR est également omniprésent.  

pour l’établissement et le territoire ?

La mission ADT permettait de dégager un peu de temps pour qu’un personnel s’engage dans les projets du territoire pour en tirer profit pour le compte des apprenants. Avec l’arrêt du tiers temps, je ne vois pas comment maintenir ce travail de veille sur les projets territoriaux. C’est une perte pour l’établissement qu’il faut à tout prix compenser par la recherche d’un autre projet.

En termes de types de communication et valorisation du projet

Article sur les journaux, présence du logo de l’EPL sur des flyers, affiches

Présentation de l’EPL Mirande Riscle sur le site Internet de la Fédération des éleveurs de Mirandaises

Site Internet relié avec le site de l’Institut de l’élevage, compte rendu du projet à la région d’Occitanie puisqu’ ‘il est lié économiquement avec l’appel à projet innovant de la région

Catalogue papier et numérique des produits de la boutique

Référent technique pour la race Mirandaise auprès de l’association du PNR

Référent technique dans le réseau des Races Bovines Locales à Petits Effectifs pilotés par l’Idele et on devait organiser le rassemblement national de ce réseau au LPA de Mirande ( repoussé à 2022)

Annexe n°1
Annexe n°4
En termes des critères d’évaluation initiaux

Critères qualitatifs :

Les réunions avec les partenaires se sont toutes déroulées au lycée sauf avec le syndicat des bouchers et la CCI pour l’UVUP. Les nouveaux partenaires sont au nombre de 3 : l’entreprise locale Gers Equipement, le réseau l’EPI et l’association récemment créer pour le dépôt de la demande de PNR

Critères qualitatifs

Deux articles dans la presse locale sont parus. 10 réunions se sont tenues au lycée agricole.

Participations à 5 réunions pour la CCI et à la chambre d’agriculture

2 campagnes de promotion et valorisation de la race Mirandaise

Une affiche en 4*3 mise en place à l’entrée du LPA

En termes de contenus produits (ex. résultats d’expérimentation, programme de séminaire, etc.)

Diffusion des résultats techniques lors de l’assemblée générale annuelle (objectifs technico-économiques de production de bœuf Mirandais de 3 ans, bilan annuel des mouvements des animaux de la race, organisation d’une commission de valorisation avec l’organisation de deux quinzaines…)

Tout ce travail est repris par les techniciens de la Chambre d’Agriculture intéressé par le dynamisme de la filière naissante de la Mirandaise

Annexe n°3
Annexe n°4
Annexe n°5

Résumé

Résumé grand public

La prolongation du projet d’animation des territoires a été possible, à titre exceptionnel, en raison de l’engagement de la région d’Occitanie via le projet innovant financé sur trois. De 2018 à 2021, le lycée agricole de Mirande s’est engagé à améliorer la valorisation d’une race bovine, à faible effectifs, la Mirandaise en créant une dynamique autour d’une marque collective. Les élèves ont dessiné un logo, participé au dépôt de la marque auprès de l’INPI et créé un cahier des charges. La Fédération des éleveurs de Mirandaises a servi de support pour ce projet et les éleveurs ont été ravis de recevoir les jeunes sur leur exploitation pour leur transmettre leur savoir faire. Cette année, les élèves ont assuré la promotion et la communication autour de la race sur le marché de Mirande. Toutes les autres manifestations ont été annulées.

Une autre raison pour laquelle, le projet a été prolongé est celui de la mise en service d’une boutique fermière de vente des produits de l’exploitation. Les lycéens ont participé à l’aménagement de la boutique, aux ventes de fin d’année par correspondance et à la création d’un catalogue de vente des produits. En mars, l’inauguration de la boutique par les élus de la région d’Occitanie s’est faite par la visite guidée par les élèves fiers de représenter leur formation et leur établissement.

La classe de BTS et les classes  de vente ont pu s’investir dans le merchandising : organisation et agencement de l’espace de vente, sens de circulation, implantation des produits, signalétique, éclairage, musique de fond, décor à thème selon les saisons etc. pour offrir aux clients les meilleures possibilités de présentation, de perception et d’accessibilité aux produits (aspect fonctionnel et esthétique) tout en intégrant les différentes contraintes : ne pas laisser de côté la vente en frais qui est plus difficile à promouvoir que les conserves traditionnelles, respecter les différentes normes, s’adapter à la surface, au mobilier…La réflexion s’est aussi portée sur l’organisation interne, notamment sur les horaires d’ouverture à croiser avec les disponibilités de chacun (le rythme scolaire complexifie l’organisation), la gestion financière et comptable notamment.

Chaque groupe a effectué des propositions sur ces thèmes. L’ensemble des participants a confronté ses idées pour ensuite mettre en œuvre  les choix retenus.

 

La boutique se révèle un outil stratégique dans la formation des différentes classes pour développer  leur savoir, leur savoir faire et leur savoir être, les impliquer dans la vente et faire émerger des propositions d’actions commerciales innovantes.

La forte implication des élèves dans ce projet, leur motivation, la richesse de leur proposition en sont le reflet, en concomitance avec les marques d’intérêts manifestées par les familles, l’ensemble de la communauté Mirandaise et les personnes sollicitées ou démarchées

 

La participation de l’exploitation du lycée dans la semaine « Made in viande » qui met à l’honneur les métiers en lien avec les animaux de rente a permis aux élèves de seconde productions animales d’organiser des séances de dégustations lors de la vente d’un véritable bœuf Mirandais.

 

Ce projet a pour objectifs de rendre les futurs éleveurs acteurs de leur mode de commercialisation et de faire d’eux des ambassadeurs de la gastronomie locale. 

La participation des élèves de formation vente, à un véritable projet sur site, a mis en exergue leur motivation et révéler des capacités cachées. Ils ont soucieux de mieux comprendre les modes d’élevage des animaux afin d’en extraire des arguments de vente pertinent. C’est la première fois qu’un lien aussi fort se tisse entre ces élèves et l’exploitation agricole.

Cette année est marquée par les contacts établis avec une grande entreprise locale spécialisée dans les arts de la table qui est non seulement intéressée pour mettre en valeur les produits du terroir gersois avec leurs ustensiles mais également par le profil de commerciaux de nos élèves. Mais tout ce travail reste à concrétiser.

Pour conclure ce projet extrêmement riche mené depuis quatre ans dans le département très rural du Gers, je soutiens qu’il existe, en ce moment, un véritable besoin d’un animateur du territoire pour non seulement être force de proposition dans les projets locaux mais aussi pour améliorer la notoriété et l’implication du lycée agricole de Mirande auprès des acteurs locaux.