Dans le contexte actuel, la vente directe auprès des consommateurs et la vente en circuit court avec des bouchers locaux ont le vent en poupe. Ces types de commercialisation sont plébiscités par les consommateurs acteurs de leurs modes d’approvisionnement. Pour valoriser un terroir et des savoirs faire traditionnels, la notion d’agroécologie permet d’aborder de façon innovante les acheteurs soucieux de la qualité des produits qu’ils consomment.
Dès le début du projet d’animation, nos rencontres avec les organismes professionnels agricoles départementaux nous ont orienté prioritairement vers notre race bovine allaitante à faible effectif originaire du Gers : la Mirandaise. Nous avons rapidement ressenti non seulement une volonté forte de la part des institutions locales et régionales mais aussi de la part des éleveurs pour sauver une dernière fois cette race en déclin.
Rapidement, le projet s’est démultiplié avec le Conseil Départemental, la Chambre d’Agriculture, le Conseil Régional d’Occitanie, la Chambre du Commerce et de l’Industrie, la Maison de l’Artisanat, l’Institut de l’élevage, le Conservatoire du Patrimoine Biologique d’Occitanie et bien sûr avec la Fédération Interdépartementale des éleveurs de Mirandaises. Toutes ces institutions ont éprouvé le besoin d’aider une race locale dont les retombées économiques et sociales restent bien locales.
L’année scolaire 2019/2020 a permis de voir le début des travaux du futur point de vente mais surtout la poursuite du projet d’animation du territoire comme :
L’organisation d’une quinzaine commerciale en novembre avec 12 bouchers et 10 animaux gras commercialisés contre (6 bouchers et 5 animaux en 2018)
La participation des élèves sur le marché de Mirande et au trophée national des lycées à Paris pour présenter des animaux et faire déguster de la viande
La participation durant le premier trimestre d’une classe de BTS au concours des notaires sur le thème suivant : « les agriculteurs, acteurs de leur mode de commercialisation »
La finalisation du projet avec la CCI avec la création du sixième UVUP : Montesquiou et la Mirandaise
Le dépôt de demande de financement d’un animateur auprès du Conservatoire d’Occitanie
La présence de la viande de Mirandaise dans une recette d’un chef cuisinier du Gers au REGAL à Toulouse
La préparation du Printemps de la Mirandaise avec une campagne de promotion (avortée en dernière minute en mars) mais transformé en été de la Mirandaise.
Et enfin la création du premier site Internet de la race : e-monsite-mirandaise.com
La réalisation de posters présentant les caractéristiques agro-écologiques de la race et les principales exploitations commercialisant des Mirandaises grâce aux trois IEA fonctionnaires en stage pendant quinze jours
Sur l’échelle des trois ans, les plus grandes réussites du projet restent :
L’installation de nouveaux éleveurs (6)
Une harmonisation et une augmentation du prix de vente à 5.5€/kg de carcasse au lieu de 3.8€ au début du projet soit 45 % d’augmentation
La création d’une marque collective déposée auprès de l’INPI et la création du logo via un projet ESC avec une classe de terminale
La rédaction d’un cahier des charges avec une classe de seconde professionnelle en productions animales et son application avec une charte d’engagement signée par une vingtaine d’éleveurs
Le financement d’un poste à temps partiel d’animateur par le Conservatoire du patrimoine du biologique à partir d’avril 2020
L’apport de subventions pour structurer et dynamiser la filière bovin viande (de 2000 € à 16 000€/ an)
La dégustation de viande de Mirandaise au travers de démonstration culinaire au SIA 2020 pour la première fois et au REGAL à Toulouse pour la seconde année consécutive aux cotés des produits typiques du Gers comme le foie gras, le confit, l’ail et le Floc de Gascogne.
Le point d’achoppement est celui de la création d’un point de vente sur le lycée pour valoriser les produits agricoles des deux exploitations de Mirande et de Riscle. Prévu il y a trois, le changement d’ordre dans le plan de construction et les retards liés au COVID 19 ne permettent pas d’envisager une ouverture avant décembre 2020. C’est pourquoi une demande de prolongation a été demandé et obtenu pour finaliser le projet autour de l’animation commerciale du point de vente. Cela coïncide également avec l’échéance du financement du projet innovant obtenu auprès de la région Occitanie qui est mené de 2018 à 2021 pour un montant de 54 000€.