Appel à manifestation d'intérêt pour une alimentation durable
Lauréat du projet ACCOLAADE "Accompagner la restauration Collective des Lycées Agricoles vers une Alimentation Durable" (1), l'institut Agro-campus de…
L’EPL de Nevers s’inscrit dans un territoire agricole engagé dans l’alimentation locale puisqu’il existe 3 PAT systémiques portés par 3 collectivités. Le conseil départemental de la Nièvre a un PAT structuré depuis 2018. Le Pays Val de Loire Nivernais a terminé son diagnostic de territoire et entame la rédaction du plan d’action de son PAT. Enfin, la Communauté d’Agglomération de Nevers a débuté la phase de diagnostic de son PAT en septembre 2022.
Nous retrouvons dans la Nièvre des exploitations orientées vers l’élevage allaitant naisseur ou vers les grandes cultures. Pour ces deux orientations, une commercialisation auprès des coopératives est favorisée même si environ 10 % des exploitations ont développé des circuits courts. Malgré le potentiel agricole de ce territoire, il existe de réels freins à l’alimentation locale confirmés par les PAT (structuration insuffisante de filières locales). En tant qu’acteur du territoire, l’EPL doit œuvrer pour améliorer cette transition.
Depuis plus de 20 ans, avec les États Généraux de l’Alimentation de 2000 et de 2017, avec le Programme National pour l’Alimentation de 2010 et 2014, et dernièrement avec la pandémie, les politiques publiques n’ont cessé d’axer leurs mesures en direction de la souveraineté alimentaire. Les PAT sont des déclinaisons concrètes de cette volonté. Plus récemment la « loi portant lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face à ses effets » (2021) incite les collectivités à avoir des actions en faveur de l’alimentation, de la nutrition et du climat. Ces champs d’investigations sont d’ailleurs largement mis en avant dans le plan EPA2 dans lequel l’établissement s’implique avec son PLEPA.
Ce projet est donc cohérent avec les attentes des pouvoirs publiques.
En tant qu’acteur agricole du territoire, la place de l’EPL de Nevers dans les PAT est évidente. Son implication avec les jeunes est un moyen d’enrichir ces démarches collectives. Ce projet donnera lieu à des actions de communication afin de vulgariser nos pratiques agricoles et notre stratégie alimentaire.
L’approvisionnement local pour la restauration de l’EPL est d’environ 28 %. Hélas, comme d’autres, nous rencontrons plusieurs difficultés pour améliorer ce résultat : la disponibilité suffisante de produits alimentaires, notamment sous label, et le prix de ces produits pas toujours accessible. L’objectif de ce projet est de mettre en place une stratégie pour tenter de contourner ces freins, il s’articulera autour de 4 axes :
1. Participer à développer et structurer des filières agricoles locales et durables :
La production de légumes et de protéagineux d’une part et la valorisation locale des productions nivernaises d’autre part représente un défi majeur pour répondre aux objectifs d’Egalim. En développant ces productions sous-représentées via notamment l’expérimentation, en développant les circuits courts sur les productions animales et végétales, en vulgarisant les résultats technico-économiques obtenus auprès des producteurs, nous pouvons contribuer à cet objectif territorial.
2. Favoriser une alimentation durable, accessible à tous avec une ambition d’exemplarité pour notre restauration :
Pour cela, nous devrons trouver de nouveaux partenaires en développant les conventionnements. Mais nous devons également profiter de l’opportunité qu’offre les exploitations de l’EPL pour développer notre approvisionnement. Néanmoins, ce choix engendrera une augmentation des coûts alimentaires. Une réflexion approfondie sur les choix d’aliments, les recettes, l’intégration de menus sans viande permettront de compenser en partie cette augmentation et de rendre cette alimentation durable possible.
3. Accompagner producteurs et futurs producteurs vers des systèmes plus résilients en cohérence avec les attentes sociétales et la fourniture de produits locaux :
Pour palier le manque d’offre de produits locaux labels, il faut encourager les démarches de labellisation, notamment HVE. Impliquer les apprenants dans cette démarche transversale à notre PLEPA sera indispensable. Par ailleurs, redévelopper les liens entre les consommateurs au travers d’une journée “ferme ouverte” serait pertinente pour apaiser les tensions qui existent et favoriser le développement local.
4. Faire des jeunes des ambassadeurs de l’alimentation durable :
Les jeunes sont les consommateurs de demain, nous devons les rendre acteurs de leur alimentation. Les formations nous permettrons de renforcer cet objectifs au travers de ces 4 axes. Par ailleurs, nous développerons cette sensibilisation grâce à la mise en place d’animation pour eux, mais surtout par eux, afin qu’ils s’approprient davantage les enjeux de gaspillage, de santé, de développement local, de solidarité liés à l’alimentation.
L’EPL rédige son nouveau projet d’établissement à partir d’une auto-évaluation partagée. Notre implication dans les PAT et l’application de la loi Egalim s’inscrivent dans deux axes :
AXE1 INNOVER POUR LEUR RÉUSSITE
AXE 4 PLACER LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS LES ENJEUX MAJEURS DE L’EPL
Comme le précise le rapport sur les PAT « Plus vite, plus haut, plus fort » de juillet 2022, « un PAT fonctionne lorsqu’un ETP est mobilisé pour ses actions ». Même si ce projet n’est pas de même ampleur que ceux de notre territoire, un tiers temps est une réelle opportunité pour l’animer et mettre en place les nombreuses actions envisagées (tant au niveau technique que pédagogique). En effet, chaque service et personnel de l’EPL travaille sur les tâches qui lui incombent, mais la réflexion collective est plus rare et difficile à mettre en place, notamment par manque de temps. Or, l’alimentation est un sujet qui fait sens pour tous, c’est donc un bon moyen de développer davantage de synergie au sein de l’établissement et d’asseoir encore plus notre rôle dans le territoire.
Fin du Dossier Chef de projet régional DuReSPCE et du Tiers temps Coopération Internationale au 31/08/2022
Dépôt d’un projet TT sur l’alimentation locale refusé en 2022
L’EPL est un acteur reconnu du territoire et à ce titre, travaille avec de nombreux partenaires professionnels s’impliquant autour de l’approvisionnement local ou bio :
Différents personnels appartenant aux divers services (équipe de restauration, équipe de direction, enseignants) sont impliqués dans ce projet.
Pour l’écriture de ce projet, nous nous sommes rapprochés des responsables des PAT du département, du Pays Val de Loire Nivernais et de l’Agglomération de Nevers. Ces 3 personnes ont été force de propositions pour construire notre réflexion et seront demain des alliés indispensables à la mise en place des actions de ce projet.
Par ailleurs, nous développeront nos échanges avec d’autres structures :
Ce projet motive actuellement plusieurs personnes issues des différents services de l’établissement : équipe de direction, équipe de restauration, équipe enseignante des différents sites. Une attention est accordée à la représentation des différents centresconstitutifs de l’EPLEFPA dans ce projet afin de lui donner une dynamique EPL. Ces personnes sont déjà impliquées, de part leurs missions, dans l’alimentation locale. Ce projet les motive et elles souhaitent s’impliquer dans la démarche ce qui est un atout pour sa bonne réalisation.
Ainsi, l’enseignant tiers temps aura pour rôle d’animer ce projet et de faciliter les échanges entre toutes ces personnes et les acteurs du territoire pour bénéficier des compétences et de l’expertise de chacun pour l’aboutissement de ce projet.
Alban LEDEY, enseignant de zootechnie, Référent du CJAJ pour la Nièvre.
Rôles :
Je souhaiterai suivre, accompagné de certains collègues, différentes formations :
Par ailleurs, j’ai suivi cette année une formation en webinaire destinée aux porteurs de projet Emergence et participé au regroupement ADT de décembre 2022. Ces formations ont été une aide précieuse dans l’élaboration de ce projet.
L’axe 1 débutera la 1ère année pour rechercher des références mais sa mise en place se fera en 2ème et 3ème année. Concernant l’axe 2, l’objectif est d’avancer vite tant sur l’approvisionnement local que sur les actions visant à sensibiliser les apprenants au contenu de leur assiette. Pour l’axe 3, la création de séquences de cours collectives débutera dès la 1ère année alors que les autres actions se feront en 2ème et 3ème année.
Enfin l’axe 4 mettant en avant la place des apprenants dans ce projet sera mené sur les 3 ans. Finalement, pour les actions amenant des actions d’animations en faveur des jeunes, l’objectif est de débuter le plus tôt possible afin de les répéter, de s’améliorer et de les pérenniser au-delà du tiers temps et ainsi pérenniser ce projet. (planning joint en annexe)
Ce projet permettra de renforcer encore davantage les liens qui existent entre notre territoire et les apprenants. Ainsi, les professionnels avec qui nous travaillons, ou travaillerons demain, pourront partager leurs expériences avec les jeunes lors de visites ou interventions dans différentes filières de formation.
Par ailleurs, l’axe 4 du projet vise particulièrement à rendre les apprenants acteurs du territoire par l’organisation du Festival Alimenterre qui peut être ouvert au public, l’organisation d’un événement pour les jeunes hors EPL (Estampillé Aventure du vivant), l’organisation d’actions internes à l’EPL et nécessitant l’intervention de professionnels... Tous ces exemples illustrent notre volonté de faire des jeunes des consom’acteurs du territoire plus que des spectateurs.
L’alimentation est souvent un sujet qui fait sens pour tous, il est donc envisageable d’intégrer ce projet dans la plupart des matières et modules de formation. Cependant, quelques modules se prêtent particulièrement bien à cette démarche :
Par ailleurs ce projet développera des actions éducatives en dehors des cours avec la collaboration de l’ALESA pour diverses animations.
La traçabilité se fera à l’aide de compte-rendus de réunion de groupe de travail disponibles en ligne pour l’ensemble des partenaires. Il sera de ce fait nécessaire de réfléchir à la mise en place d’un outil de partage des informations en ligne : Résana pour les membres de l’EPL, Padlet pour l’ensemble des partenaires du projet ou google drive.
Par ailleurs, l’ensemble des documents rédigés seront diffusé à tous les partenaires afin qu’ils disposent de tous les livrables et enseignables produits.
Livrables :
Enseignables :
Médiatisation : documents de communication : 1000€ /an
Frais de déplacements et d’hébergement locaux, régionaux, nationaux : 1000€ / an
Formation agents 1/3 temps : 500€
Frais d’organisation d’accueil de partenaires : 500€/an
Frais d’organisation d’actions au seins de l’établissement : 1000 €/an
SOUS TOTAL : 4000€/an
Remplacement du 1/3 temps (6h*36s*34€) + charges : 9000€/an
Participation de l’ADN et du département : 500 € / an
Participation de l’EPL 1000 € / an
Participation financière ou matériel des partenaires (5 partenaires chaque année x 100 €) 500 €/an
Appel à projet (région, MSA,...) 2000 € / an
SOUS TOTAL : 4000€/an
Remplacement du 1/3 temps (6h*36s*34€) + charges : 9000€/an
Il n'y a pas de modification majeure dans la structure du projet. Toutefois, dans la mise en œuvre de ce projet, nous veillerons à rendre les apprenants auteurs et acteurs d'un maximum de démarches afin de placer ces derniers au cœur du dispositif. Nous nous efforcerons de mobiliser l'ensemble des acteurs de l'EPLEFPA tout au long du projet.