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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Résumé grand public

Résumé intégrant les grandes avancées sur les différents objectifs opérationnels, les résultats obtenus et l’impact sur la pédagogie et le développement des formations et l’impact sur le territoire.

 

En septembre 2014 a débuté un projet d'accompagnement des éleveurs laitiers en vue de faire face à l'arrêt des quotas laitiers en avril 2015. Les 3 exploitations de lycée franc-comtois productrices de lait souhaitent travailler à l'optimisation de leurs systèmes pour tirer leur épingle du jeu.

 

 

Dans le Doubs, la ferme du lycée de Dannemarie sur Crète produit 311 000 L de lait standard qu'elle livre à l'UAC (Union Agricole Comtoise) qui dépend de l'Ermitage. C'est le lait qui est vendu au prix le plus faible et le plus fluctuant. Il est essentiel de travailler sur la qualité du lait produit pour toucher les primes liées. Il faut aussi arriver à fournir aux vaches un aliment à faible coût et qui leur permette de produire un lait quantitatif et qualitatif.

 

Dans le Jura, la ferme du lycée agricole de Montmorot produit un peu moins de 350 000 L de lait à comté vendu à la coopérative de Lavigny. Le prix du lait n'est pas un problème si aliments sont disponibles, l'accent est à mettre sur la gestion des fourrages et du pâturage. Un facteur limitant important réside dans la taille des bâtiments et leur saturation entraîne des problèmes de mammites à régler.

 

En Haute-Saône, la ferme du lycée agricole de Vesoul avait en 2015 un droit à produire de 292 000 L auquel s'ajoute un prêt de 14000 L qui donne droit à une production possible de 306 000 L. C'est du lait qui est vendu à Monts et Terroirs pour faire de l'IGP Gruyère, et sa production est soumise à un cahier des charges proche de celui du comté. Cette exploitation est donc elle aussi demandeuse d'un accompagnement autour de la gestion de l'herbe et des fourrages.

 

 

Au cours des premiers mois de travail, j'ai rencontré les principaux partenaires pour les invités au 1er comité de pilotage qui a eu lieu en décembre, a réuni 25 personnes et a été un réel lieu d'échanges pour tous les participants. Le cadre du projet étant assez flou, j'ai pu travailler sur les échanges recueillis lors de cette réunion avec Pierre-Emmanuel Belot, qui m'a permis d'en sortir des actions opérationnelles.

 

Une formation par Luc Delaby, de l'INRA de Rennes et le lancement d'un CasDar TAE dont un des trois axes traite de l'herbe a conduit à donner une forte identité gestion de l'herbe et des prairies au projet. Nous avons donc mis en place un suivi assez poussé du pâturage sur les 3 fermes des lycées impliqués dans le projet, suivi réalisé par le CEL 39 pour le lycée de Montmorot et en interne pour les deux autres établissements par une technicienne pour Vesoul et par la chargée de projet pour Dannemarie.

 

En avril, le Groupe Herbe de Franche-Comté a travaillé sur la gestion du pâturage à Dannemarie avec Luc Delaby. Ce travail qui devait conduire à une amélioration des conditions de travail et une meilleure valorisation de l'herbe par les vaches laitières qui la pâturent a conduit à un conflit important sur l'exploitation. Et il a semblé évident que la première chose à faire était de travailler sur les objectifs des exploitations, que ce soient ceux des directeurs ou des salariés. Ces objectifs doivent être clairs et partagés pour optimiser le système. Des freins au pâturage qui pouvaient être résolus par un réaménagement du parcellaire ont été identifié, et un projet mené au cours de l'année 2015 devrait permettre une meilleure gestion de la saison de pâturage prochaine.

Lors du comité de pilotage du mois de juin, il a été mis en avant que le travail réalisé depuis septembre était très technique et ne concernait pas directement la mise en place de groupes MODLAIT, qui sont des groupes de travail avec les éleveurs et coopératives. Ces groupes sont animés par un binôme chambre d'agriculture et conseil en élevage, il en existe déjà une quinzaine en fonctionnement en Franche-Comté. Etant donné le fonctionnement et l'animation de ces groupes, il n'y pas de réelle contrainte temporelle liée au dispositif de chef de projet, si ce n'est le besoin pour les acteurs de travailler ensemble ainsi que la disponibilité des animateurs. Le détail de la mise en place des groupes est présenté dans l'onglet « actions ».

 

En parallèle de ces groupes de travail, et pour pouvoir avancer un peu plus vite avec les exploitations des lycées, nous avons mis en place un travail autour des projets des exploitations. Avec l'aide d'un technicien de l'IDELE, j'ai pu construire une démarche qui consistait dans un premier temps en un recensement des atouts et contraintes des exploitations vus par chacun des salariés et directeurs d'exploitation, ainsi que leurs perspectives d'évolution pour ces exploitation. Ce recensement s'est fait au travers d'un échange avec chaque personne qui travaille sur chaque exploitation et a conduit à une journée de travail mi-octobre en salle sur les projets des exploitations. Etaient conviés les directeurs d'exploitation, leurs salariés, les directeurs d'établissements ainsi que les conseillers d'élevage (chambre d'agriculture et conseil en élevage). Peu de gens se sont déplacés mais ceux qui étaient là ont cerné l'intérêt de la démarche et l'ont encouragée.

 

Le travail s'est fait avec une alternance de temps de réflexion par exploitation et de mise en commun puis discussions. Pour les temps de réflexion, chaque exploitation avait une feuille de paperboard pour répondre à la question posée. Dans un premier temps, nous avons demandé aux différents groupes de présenter l'historique de leur exploitation en traçant en parallèle une courbe qui devait être descendante lors d'événements qui ont eu des conséquences négatives sur l'exploitation, et croissante lors d'événements positifs. Puis nous avons demandé aux groupes de se représenter ce que seraient leurs exploitations dans 5 ans, et dans le temps suivant ils ont du mettre en avant les atouts et contraintes qui permettraient ou non d'atteindre ces objectifs. La phase finale devait consister en une feuille de route permettant d'aller de l'état actuel à cet objectif, elle n'a pas pu être atteinte pendant la réunion, mais va probablement être construite en comité restreint sur chaque exploitation.