Au cours de cette année 2017, trois CASDAR arrivent à leurs termes. Le CASDAR TAE « Autonomie alimentaire » regroupant 5 EPL d'Auvergne a permis de faire travailler 3 promotions de Bac pro CGEA sur les questions d'autonomie alimentaire. En animant ce projet sur l'établissement de St-Flour, nous avons fait travailler des étudiants sur les notions d'autonomie alimentaire, son importance et les actions à mettre en œuvre afin de l'augmenter. Ils ont pu échanger avec leur homologue de la région et confronter leurs points de vu. De leur dire, « c'était très enrichissant ». Ce projet va être bouclée à la fin de l'année 2017, laissant un EIE « autonomie alimentaire, des bilans annuels réalisés sur l'exploitation et des supports de communication.
Le deuxième CASDAR TAE « réduction de l'utilisation des antibiotiques et des antiparasitaires » arrive également à son terme. Une évolution est a noté dans la méthode d'enseignement de la santé animale. Des supports ont été créés, des interventions de vétérinaire ont eu lieu au lycée et au CFPPA permettant de toucher un publique très large. D'un point de vu technique, la santé est gérée de manière différente sur l'exploitation : Les méthodes préventives et/ou alternatives sont maintenant largement utilisées. Ceci garanti notamment la pérennité de cet axe de travail.
Enfin le CASDAR ATOUS est terminé depuis juillet 2017. Il a permis a l'établissement d'acquérir des données et des connaissances en matière de services éco-systémique rendus par la prairies. Même si les retombés directes sont difficilement identifiable à l'heure actuelle, la sensibilisation des apprenants et des personnelles à cette problématique est réelle.
Toutes les actions ne sont pas terminées puisque de nouvelles actions ont émergé cette année. On retiendra notamment le projet Climagrof qui mêle agroforesterie et élevage ovin. Les essais de paillage avec des plaquettes issus de bois de haies vont démarrer au printemps pour une durée de 4 mois. L'objectif ici, est de tester les intérêts économiques, techniques et environnementaux du bois de hais pour l'élevage ovin. Cet essai est le premier du genre (en ovin) en France. L'impact sur le territoire peut être important en cas réussite du projet. Il permettrai d'augmenter l'autonomie des exploitations en paille et redonner une valeur économique aux haies. Ce sont des enjeux important en zone de moyenne montagne.
Un autre projet émergeant, cette fois ci dans le domaine de la valorisation des plantes sauvages, concerne la culture de gentiane. Afin de préserver la biodiversité de nos montagnes un essai de mise en culture de gentiane jaune va être réalisé cet hiver sur l'exploitation. L'objectif va être de définir un itinéraire technique permettant de concilier culture de gentiane et pâturage de bovins.
Le projet de récolte et de semis de graines de prairies naturelles de la zone de St-Flour, en montage depuis 2015, va également pouvoir être lancé avec les partenaires dès le début 2018. Les élèves vont être impliqués dans la réalisation du protocole en plein champs et en laboratoire pour juger de la qualité des semences récoltées (taux de germination, test de matériel de récolte, types de graines récoltées,…). La force de ce projet réside dans le fait qu'il fait intervenir les élèves des filières agricoles et environnementales.
Pour finir, un des grands enjeux de cette année 2018 va être de diffuser les résultats du PSDR New Deal. Ce dernier est un programme de recherche régional qui analyse la diversité des élevages de la région. Les notions étudié par les chercheurs doivent être transmissent aux apprenants de l'enseignement agricole. La volonté serait de créer un module de formation transférable aux autres EPL.
Les filières, au sens large, de moyennes montagnes étudiées au cours de cette mission de chef de projet permettent de lier les enjeux du territoire tout en stimulant la pédagogie et la formation autour de ces thèmes. Ces projet sont fédérateurs et permettent de lier les différents personnels de l'EPL (salariés de l'exploitation et de l'atelier technologique, apprenants, enseignants, direction) entre eux et avec les partenaires extérieurs. La diversité de ces partenariats reflète bien la diversité qu'il est indispensable de « cultiver » pour pouvoir garantir une zone de moyenne montagne dynamique et pérenne.