La première phase du projet a été de comprendre les attentes vis-à-vis du projet :« Vers un agrosystème pastoral montagnards en adaptation aux changements climatiques, moteur du territoire et source d’intégration sociétale » et d’en définir les principaux objectifs. C’est pourquoi il a été renommé « Pilotage d’une exploitation par le bilan carbone » afin de mieux cadrer son champ d’action. Le projet va être mis en place en quatre temps :
- Réaliser le bilan carbone de l’exploitation et faire un recensement des outils existants
- Créer un outil de pilotage par le bilan carbone adapté aux l’exploitation
- Rechercher des leviers pour réduire l’empreinte carbone de l’exploitation
- Mettre en œuvre des leviers retenus suite à une étude technique.
A noter que ce projet intègre les notions d’agroécologie, de biodiversité, d’ergonomie du travail, du bien-être animal …
A la suite de cette phase de définition, s’en suit une phase de recherches bibliographiques conséquentes ainsi qu’une recherche active de partenaires qui ont permis de comprendre les différents aspects d’un bilan carbone.
Parallèlement, certaines actions pédagogiques ont commencé à voir le jour et beaucoup d’actions ont été proposées par les équipes pédagogiques :
- Travaux réalisés :
- Travaux pratiques sur le piégeage carbone
- Travail mené avec les éco-délégués sur le développement durable
- Travaux repoussés à cause de la crise sanitaire :
- Diagnostic prairiaux qui devaient être fait par les étudiants
- Réalisation d’analyses de sols en partenariat avec l’INRAE
- Débat avec les BTS sur les services écosystémiques de l’élevage
- Participation au Mil’pasto : semaine réalisée avec les BTS GPN sur le pastoralisme
- Travaux pédagogiques prévus dans un second temps :
- Test de l’outil sur l’exploitation et les exploitations du territoire
- « Voyage » pédagogique pour permettre aux apprenants de découvrir les démarches réalisées sur la thématique des GES par d’autres acteurs.
- Etc.
Ainsi les retombées en termes de contenu de formation sont assez importantes, le but étant d’intégrer dans chaque filière (des Bacpro aux BTS) la thématique du pilotage des exploitations par le bilan carbone.
Durant cette première année, le volet recherche du projet a aussi été abordé. L’objectif de créer un outil simple de pilotage des exploitations par le bilan carbone car trop peu de bilan carbone réalisés dans les exploitations agricoles donnent lieu à une reconception du système.
Par ailleurs, ce projet joue un rôle d’autant plus important dans le développement du lycée et de l’exploitation agricole qu’il va servir de support au projet d’exploitation qui va être lancé en septembre 2020.
L’ensemble des personnels du lycée le souhaitant peuvent participer au projet. Actuellement sont mobilisés dans le pilotage du projet : les enseignants, les apprenants, le directeur du lycée et la directrice d’exploitation.
Dans l’intitulé premier du projet, la dimension agropastorale est omniprésente c’est pourquoi il a été décidé de monter un dossier de subvention casdar pour un projet sur le pastoralisme : PASTO (Pratiques Agropastorales Sur les Territoires mOntagnards) mené en partenariat avec le lycée agricole des Contamine-sur-arve.
Avis de la cheffe de projet : le projet est plutôt bien lancé même si c’était compliqué car il a fallu construire « les fondations » du projet, créer le réseau de partenaires, impliquer les équipes pédagogiques. Tout le monde a été très réceptif au projet, ce qui a permis un bon lancement. La période covid-19 a quand même impacté négativement le projet en arrêtant toutes les actions pédagogiques et le bon déroulé du volet recherche du projet (report à une date indéterminée du comité scientifique).
Le dispositif de chef de projets et de partenariat apporte vraiment quelque chose en plus aux établissements qui disposent d’un chef de projet, son intégration dans le territoire, le développement des actions pédagogiques et les retombées scientifiques sont exacerbées. Ce constat est d’autant plus vrai que le projet a permis au lycée de renouer avec des anciens partenaires et de créer des liens avec d’autres acteurs du territoire. Il donne une dynamique nouvelle à l’établissement et à l’exploitation agricole.
Equilibre entre les différentes missions : Cette première année de travail a surtout été de la prise de contact et de la recherche de partenaires, les missions de développement scientifique et de recherche d’agriculteurs partenaires ont été ralenti par le covid-19.
Difficultés rencontrées : la plus grosse difficulté cette année a été la crise du covid-19 qui a stoppé la lancée du projet et qui nous fait prendre conscience à quel point les chefs de projets sont dépendants des partenaires. Une autre difficulté plus liée au projet en lui-même est de trouver des données sur les émissions et le stockage des GES dans les exploitations agricoles car c’est un sujet qui reste flou pour la recherche.