Webinaire DEA/DAT - Eau : protection de la ressource
le prochain webinaire à destination des directeurs d'exploitations et d'ateliers technologiques se tiendra le vendredi 8 novembre 2024 de 11h30 à…
Le projet d’amélioration du réseau de haies a débouché en 2017 sur l’organisation d’un chantier de génie écologique sur l’exploitation qui a généré 1475€ de dépenses (achat de plants et de clôtures). Les achats ont été supportés par l’exploitation pour un coût final de 490€ après déduction des subventions.
En 2018, les premiers travaux d’entretien de haies, supports de la journée de démonstration, sont revenus à 500€ (HT) pour l’élagage et 700€ pour le broyage. Néanmoins, le projet d’utilisation de la plaquette en litière devrait permettre d’économiser des coûts de paille.
Le projet d’amélioration des hydrosystèmes a fait l’objet de nombreuses dépenses de matériel et matériaux pour un coût prévisionnel de 9 979,75 HT
L’accompagnement des étudiants pour la réalisation du plan de gestion des haies a été réalisé gracieusement par la Mission haies. Le département a également financé les travaux de plantation à hauteur de 60% soit 885€ pour les travaux réalisés en mars 2017, complété par une enveloppe de 100€ de la Fondation Yves Rocher.
Un financement du FAFSEA pour mener une animation autour du bocage a permis d’obtenir 2700€ pour l’achat de 4 kits pédagogiques « Ruralis » et l’organisation d’une formation organisée au lycée (intervenant : ACTA).
La journée de démonstration sur le bois bocager n’a pas fait l’objet de financements spécifiques mais la chambre d’agriculture et la mission haies sont intervenues gracieusement comme partenaires.
Le projet hydrosystèmes est financé à hauteur de 60%
L’objectif du projet est de concevoir et mettre en place un nouvel atelier sur l’exploitation agricole avec les classes des deux filières du lycée : la filière agricole et la filière « nature », en associant tout le personnel de l’exploitation (chef d’exploitation et salariés) et de nombreux partenaires extérieurs. Ce projet est intégralement conçu et réalisé par les étudiants et les élèves, dans le cadre des différents modules pédagogiques.
Il comporte trois axes : la constitution d’un atelier « puits de carbone et biodiversité », le renforcement du bilan carbone de l’exploitation qui est déjà en agriculture biologique et le renforcement des services écosystémiques par la diversification des habitats naturels présents sur l’exploitation.
La constitution d’un atelier à part entière, dédié en totalité au piégeage des gaz à effets de serre et à l‘amélioration de la biodiversité sera un précieux outil pour enseigner à produire autrement et pouvoir disposer d’indicateurs technico-économiques. Elle nous permettra en outre de replacer l’écologie au cœur de l’exploitation agricole et de relier les deux filières du lycée sur un projet commun.
Sa réalisation nécessite une réflexion sur les itinéraires techniques en impliquant le personnel de l’exploitation ainsi que de trouver des productions valorisables (agroforesterie, bois énergie, miel, fruits) et de chiffrer les aménités du projet.
L’analyse préalable (inventaires, traitement de données, SIG), la mise en place de suivis et la conception d’un plan de gestion des haies ont été réalisés par les BTS « Gestion et Protection de la Nature » avec l’appui de la Mission haies d’Auvergne. La concertation avec l’ensemble du personnel (exploitation mais également lycée) a été assurée par le biais d’enquêtes et d’une réunion de validation du diagnostic.
Renforcer et pérenniser le puits de carbone sur l’exploitation biologique du lycée présente bien entendu un grand intérêt écologique, mais également un intérêt pédagogique fort pour les apprenants et les acteurs locaux dont le Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne (PNRVA) qui cherche à mettre en avant des « vitrines » d’expérimentation sur son territoire.
Des actions concrètes d’agroforesterie (avec éventuellement la création d’un verger conservatoire) et le renforcement du réseau de haies existant avec un objectif de valorisation économique permettront en outre à terme une utilisation des produits sur le lycée (des fruits pour la cantine), créant des économies financières et de carbone émis, sans compter la plus value sanitaire pour les élèves avec des fruits issus de l’agriculture biologique.
Dans ce cadre, le plan de gestion des haies vise à remettre en production les haies de l’exploitation. L’entretien des haies existantes doit permettre une nouvelle croissance de bois et donc le piégeage de dioxyde de carbone.
Il s’agira également de chiffrer (sous forme d’équivalent de tonnes de carbone piégé, ou d’un autre indicateur à trouver) les actions mises en place.
La diversification des habitats naturels sur l’exploitation qui permettra le renforcement des services écosystémiques présente de nombreux intérêts : agricole (bien être animal, gains de productivité, anti-érosion, lutte contre les ravageurs), écologique (anticipation du réchauffement climatique et augmentation de la capacité d’accueil) mais aussi économique par la valorisation des produits. L’intérêt pédagogique est énorme par la mise en place d’une plateforme technique et d’expérimentation avec les classes.
Elle se traduit par des actions menées avec différents partenaires extérieurs :
L’adaptation et la mise en valeur du réseau de haies afin d’améliorer la connectivité du réseau existant et de créer une vitrine de toutes les fonctions des haies (protection climatique et des sols, production de bois énergie et de bois d’œuvre, accueil de biodiversité, production mellifère,…) est menée avec l’appui de la Mission haies d’Auvergne. La chambre d’agriculture intervient également dans la valorisation de la plaquette bocagère en litière.
L’amélioration des hydro-systèmes (diversification et meilleure connectivité entre cours d’eau, berges, ripisylve, zones humides en prairie) fait l’objet d’importants travaux conduits en partenariat avec le Syndicat Mixte d’Aménagement Touristique du bassin de Sioule.
Le test de méthodes de lutte alternatives contre le campagnol terrestre, avec l’appui technique de VetAgro Sup, de la Direction Départementale des Territoires et de la FDGEDON.
Le suivi d’indicateurs biologiques permet de renforcer les actions entreprises; un partenarait est envisagé avec l'Observatoire Agricole de la Biodiversité.