Stéphane salarié : “Voir du pic et du carreau dans les vaches, je n’y suis pas habitué. Mais économiquement ces deux systèmes fonctionnent. Cela interroge, mais il faut une transition douce pour qu’elle soit comprise”
Lucas salarié “ Ce que j’ai vu, c’est intéressant, mais c’est à l’opposé de mes habitudes. Le croisement des races ça ne fait pas trop de lait, il faut peut-être des races plus rustiques pour faire un peu plus de volume de lait, tout en étant moins fragile”
Eric salarié “ J'ai adoré ces visites. La visite de la ferme de Braquemont me fait beaucoup réfléchir, car c’est transposable chez nous et c’est un système qui est économiquement très efficace. Chez nous le système est techniquement opérationnel mais économiquement ça ne paie pas”
Chrystelle professeur “Ces projets tiennent à la bonne volonté des hommes qui les portent depuis des années. Ils vont vraiment dans la bonne direction. Introduire le projet par l’assiette 2050 est une bonne idée. La réflexion entre feed et food est intéressante”
Bastien professeur “je suis content de m’être déplacé pour voir des systèmes herbagers sans intrant très acceptable socialement. Cela me conforte mes convictions et me donne l’assurance pour porter un projet ambitieux dans notre établissement”
Dominique directrice d’exploitation “Se rendre sur place permet de voir les points forts et les points faibles des systèmes, c’est essentiel. J’ai beaucoup appris sur la mono-traite. En plus cela nous permet de prendre du recul sur notre exploitation. Des solutions peuvent émaner comme revoir notre assolement, remettre plus d’herbe dans la ration. C’est en allant voir ailleurs qu’on trouve des solutions”
Emilie directrice d’exploitation “ C’est très intéressant de voir des systèmes où les réductions des intrants sont poussées à l’extrême et qui sont performants économiquement avec un travail simplifié. On est intimement convaincu que c’est là qu’il faut aller, mais on craint trop d’échouer et de ne pas pouvoir faire machine arrière. Il faut maintenant dépasser les blocages psychologiques pour passer à ces pratiques. Ça fait du bien de sortir et discuter hors du cadre”
“Donner à voir pour réfléchir” résume l’ambition de ce déplacement de deux jours. L’objectif est atteint : “la mixité du groupe pour casser les codes, l’immersion dans une région différente, la découverte, les échanges entre pairs sont très efficaces pour prendre du recul sur nos pratiques, bousculer nos repères, nous préparer à nous adapter au changement climatique. Cette expérience est à renouveler” précisent les visiteurs à l’heure du bilan.