« Chacun a ses habitudes de travail, on a besoin de système transversal pour une fluidité du travail » soulignent de concert Fanny Garric, chef de projet et Patrick Hebrard, formateur en maraîchage. Une première réunion de tous les acteurs sera nécessaire pour mieux comprendre les freins, les besoins et les attentes de chacun. Que produire pour une utilisation en cuisine collective ? Quelles quantités ? Quels légumes sont faciles à cuisiner ? Lesquels sont plébiscités par les élèves ? Comment concilier besoins de la cantine et besoins pédagogiques ? A quel prix vendre à la cantine ? Peut-on transformer certains légumes en surplus ? Peut-on éviter d’avoir des productions pendant les vacances scolaires ou à qui vendre quand la cantine est à l’arrêt ? Malheureusement, encore une fois, la crise sanitaire et ses conséquences sur le personnel ont freiné l’avancée de ces démarches.
Pour les prix, les légumes étant certifiés AB, une idée reçue a dû être contredite : « les légumes bio sont chers ». Or Fanny a proposé les prix de la mercuriale , l‘exploitation gérant la commercialisation a pu proposer des prix un peu inférieurs et « ils se sont rendu compte qu’on était moins cher que leurs fournisseurs bio et on a avancé sur les prix ».
Albane Chatin, enseignante d’agronomie au lycée d’Aix-Valabre, a prévu, dans le cadre d'un projet pédagogique avec les 1eres STAV, de faire une enquête auprès de l'exploitation et auprès de la cantine pour identifier « ce qui marche bien, ce qui marche moins bien, réfléchir à des pistes d'améliorations ». Un rendu de l'enquête sera fait en collectif devant tout le personnel concerné : gageons donc que l’implication des élèves permette la mise en place de ce « système transversal » souhaité !