Ce projet a pour sujet le sylvopastoralisme en systèmes porcins méditerranéens, c'est-à-dire l'utilisation d'espaces forestiers, les chênaies ou les châtaigneraies, comme parcours pour les porcs, ici de race locale Nustrale. Ces espaces étaient, traditionnellement utilisés par les animaux mais aujourd'hui ces pratiques se sont perdues entraînant par la même occasion une séparation des milieux professionnels que sont les forestiers et le pastoralistes/éleveurs. Cette perte s'explique, en partie, par le fait qu'il y ait eu l'exode rural causant l'abandon de certains espaces agricoles qui se sont refermés et ont évolués vers leur climax (chênaie fermés). La séparation des forestiers et des éleveurs s'explique également par la recherche de meilleurs rendements dans chacun des domaines excluant ainsi le second. Aujourd'hui, le constat suivant a été fait par les éleveurs : les charges d'alimentation sur leur exploitation porcine sont trop importantes. Ils souhaitent donc pouvoir utiliser au mieux les ressources de leur territoire, tout en les préservant et ainsi réduire leurs charges. L'utilisation de ces espaces permet également de limiter les risques d'incendie en réduisant les continuités verticales et horizontales. Afin de pouvoir répondre aux objectifs de chacun, la question suivante s'est posée: En quoi l'aménagement des espaces forestiers des exploitations (chênaies et châtaigneraies) et leur valorisation permettrait : • d'augmenter la quantité des ressources présentes sur le territoire, tout en pérennisant sa production ; • de diminuer les charges alimentaires des éleveurs tout en respectant le cahier des charges de l'AOP ; • de limiter les risques forestiers (incendie). Pour répondre à ces questions différentes actions ont été mises en place comme l'estimation de la production de glands par les chênes verts, ce qui permettrait de faire évoluer la ration des animaux en fonction des ressources présentes à la finition. Une description des parcours forestiers utilisés par les éleveurs est en cours afin de pouvoir les catégoriser et proposer par la suite différents itinéraires techniques d'éclaircies en fonction des catégories. Le travail étant relativement long et sur du temps forestier, les résultats de ces travaux ne seront réellement observables que dans plusieurs années.