Depuis 2004, la filière porcine polynésienne est en grande difficulté du fait de la contamination, par la brucellose, de la majorité des grands élevages de l’île de Tahiti. De ce fait, le nombre de reproductrices a baissé et les performances également (en raison du nombre important d’avortements). La quantité de viande porcine produite sur le territoire a donc considérablement diminué. Afin de sauvegarder la filière animale la plus développée de la Polynésie, le territoire a financé intégralement la construction d’une station génétique mise à disposition de l’EPEFPA afin de produire des reproducteurs sains à destination des éleveurs. Parallèlement à cela, les acteurs de la filière porcine réfléchissent à la mise en place, sur l’île de Tahiti d’un centre naisseur de 940 truies afin que les éleveurs se concentrent sur la fonction de production. L’objectif final étant d’éradiquer la brucellose du territoire, c’est la STAGEP, élevage indemne, qui aura pour rôle de fournir les cochettes pour ce centre. Concernant la mission tiers-temps en interne, la première année du projet a été consacrée à la mise en service de la station génétique et à l’accompagnement de la prise de fonction du responsable d’élevage, actions qui se sont poursuivies au cours de la deuxième année.Les objectifs de doublement du cheptel ont été atteints en fin d’année 2014 et par la même occasion la mise en place d’une réelle conduite en bande. Les résultats de reproduction sont, à ce jour, très encourageants avec une amélioration significative du nombre de porcelets sevrés/truie/an, une diminution de l’ISSF grâce à un meilleur suivi des truies ainsi qu’une meilleure valorisation des animaux : augmentation du nombre de reproducteurs vendus et gain de poids des carcasses. L’utilisation de l’insémination animale congelée, importée de métropole a permis d’améliorer la génétique du troupeau, génétique qui a entièrement été remise à jour afin de déterminer plus précisément le type racial de chacun de nos reproducteurs et répondre ainsi plus finement aux demandes des éleveurs. Reste maintenant à travailler sur la mise en place du prélèvement de semence sur site ainsi qu’au développement de l’IA congelée pour augmenter encore les résultats de l’élevage.La rationalisation de l’alimentation des animaux reste un enjeu de taille, aux vues de la charge que cela représente dans notre élevage. Des suivis de croissance sur les animaux en engraissement ont débuté et vont être poursuivi et élargis aux animaux en post-sevrage. Ils ont permis de déterminer les GMQ et IC des lots suivis. Parallèlement des essais alimentaires devraient débutés à la rentrée 2015 sur les mêmes catégories d’animaux et pourront être étendus aux animaux reproducteurs (avec notamment la détermination de la note d’état corporel). L’objectif, outre la production de références, est la diffusion de ces résultats à nos partenaires, les éleveurs.L’enregistrement des données GTE s’est poursuivi mais doit être améliorée, notamment en ce qui concerne les données sur les animaux sortant de l’élevage. L’objectif, que ce soit pour les résultats GTE ou GTTT, est de permettre une diffusion auprès des éleveurs, qui leur accordent une grande importance, mais aussi d’améliorer l’utilisation pédagogique.En externe, la mission tiers-temps a également pour objectif de travailler sur la durabilité des systèmes d’élevage en production porcine sur le territoire. Des formations ont donc débutées auprès des petits éleveurs des archipels afin de leur faire acquérir les bonnes pratiques en élevage porcin, notamment au niveau sanitaire et alimentaire. Ces formations se sont également étendues au niveau de l’élevage bovin en réponse à la demande des éleveurs. Ce volet est amené à se poursuivre dans la dernière année du projet, en partenariat avec l’équipe du CFPPA.Enfin pour permettre une bonne lisibilité de notre action, un rapport d’étape à destination de tous nos partenaires a été réalisé en début d’année. Une synthèse plus étoffée permettra de conclure la mission.