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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Rapport d'étape #4
Résumé grand public
Résumé intégrant les grandes avancées sur les différents objectifs opérationnels, les résultats obtenus et l’impact sur la pédagogie et le développement de formation et l’impact sur le territoire

Les freins à la transition agro-écologique en Guyane mis en évidence dans le PDRG et par un collectifs d'ingénieurs et techniciens agricoles sont les suivants :

- le faible nombre de conseiller et leur turn-over important limitent les possibilités de capitalisation et de transfert des connaissances et savoirs-faire ;

- les initiatives lancées restent insuffisantes pour assurer diffusion des résultats et connaissances auprès des agriculteurs

Le projet devait donc permettre de  :

- capitaliser et organiser les savoirs et connaissances dans une logique finalisée et pragmatique, en réponse aux nombreux défis d’une transition agro-écologique en lien avec la souveraineté alimentaire dans un processus démographique très dynamique

- former des agriculteurs et techniciens compétents capables d’assurer la gestion des exploitations agricoles et l’analyse technico-économiques des activités de production

- créer les conditions d’une plus grande synergie entre les équipes impliquées dans le champ de l’agriculture.

Les 3 années du projet ont créé les conditions au niveau de l'établissement pour :

- se rapprocher des professionnels du champ de l'agriculture (Chambre d'Agriculture, Coopératives, associations, exploitants agricoles) 

 - de diffuser au sein de l'établissement les savoirs et connaissances acquises par ces professionnels sur le territoire guyanais (diffusion et mobilisation de protocoles techniques, de résultats d'expérimentation, d'outils et références techniques et économiques).

 - de créer différents outils pédagogiques permettant de sortir des apports théoriques pour  passer à la mise en situation d'apprentissages semi-professionnels en lien avec le territoire et le contexte professionnel grâce à des études de cas, situations favorablement accueillies par les apprenants.

A l'issue de ce projet, il faudra porter une attention soutenue à maintenir les liens avec la profession, poursuivre leur diffusion en interne (l'appropriation n'étant pas toujours immédiate et le turn over persistant dans l'établissement), intégrer les outils et situations d'apprentissage dans la mise en oeuvre de la progression pédagogique pour la rénovation du BTSA ACS'AGRI (notamment pour l'approche des prairies et du fonctionnement des exploitations en production bovine, itinéraire technique en production de banane, adaptation des exploitations dans le contexte de la prédation par le jaguar).

Enfin, le projet a mis en évidence que la difficulté à accéder à des données techniques et économiques fiables sur les exploitations agricoles dans le contexte guyanais ne sera pas levée à brève échéance. Cette difficulté étant aussi constatée par les techniciens de la Chambre d'Agriculture : “Il est pratiquement impossible de mener une analyse technique et économique détaillée sur une exploitation, ce qui maintient une approche générale de la gestion des élevages en Guyane, sans jamais aller au fond des problèmes qui consisterait à trouver les causes et proposer des solutions et un plan d'action”. Ce constat étant fait à leur niveau à propos d'exploitations bovines plutôt inscrite dans une économie formelle …. alors que les exploitations spécialisées en production végétales restent très souvent dans le cadre d'une économie partiellement informelle.  Il reste donc une réelle nécessité de mieux former les apprenants et étudiants à la collecte de données et au suivi technique sur les exploitations. Cette dimension étant présente dans le référentiel rénové du BTSA ACS'AGRI, il s'agira pour les enseignants de continuer à s'en emparer. Les modules techniques ne doivent pas négliger leurs bases dans ce contexte (itinéraire technique, suivi, collecte de données et évaluation des performances techniques) car les futurs techniciens et exploitants du territoire doivent faire évoluer leurs pratiques dans ce sens : observer, compter, analyser pour faire évoluer les pratiques en vue d'améliorer la performance technique, économique et environnementale et s'adapter dans un contexte incertain.