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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Rapport d'étape #4
Résumé grand public
Résumé intégrant les grandes avancées sur les différents objectifs opérationnels, les résultats obtenus et l’impact sur la pédagogie et le développement de formation et l’impact sur le territoire

L'idée initiale du projet était de s'appuyer sur les certifications HVE et EquuRES pour tendre vers une meilleure prise en compte de l'environnement dans la gestion des deux plateaux techniques que sont l'exploitation agricole et le centre équestre. Après deux premières années compliquées pour cause de COVID et d'absence de DEA, le projet " Tendre vers l’excellence environnementale jusqu’à la certification HVE et le label EquuRES » a pris son essor sur l'année scolaire 2022-2023 avec l'appui du nouveau DEA et l'articulation avec le PLEPA, puis il a ensuite réellement pu porter ses fruits sur l'année scolaire 2023-2024 grâce à l'année de prolongation. 

Une part du chemin était déjà fait sur les centres concernés, mais ce projet a permis la mise en lumière de ce qui était fait tout en permettant d'aller plus loin :

  • Les infrastructures des deux centres sont récentes, la porcherie est labellisée bâtiment HQE (haute qualité environnementale), la stabulation mise en service en 2019 est en structure et bardage bois et les bâtiments du centre équestre sont éco-conçus (éclairage naturel, récupération d'eau de pluie, panneaux photovoltaïques…). Le projet a permis de mettre en valeur ces éléments.
  • La part des prairies dans l'assolement a beaucoup évolué ces dernières années mais le projet a initié un travail important pour en améliorer le potentiel fourrager. La question de l'autonomie est un enjeu pour l'avenir, aussi bien pour l’alimentation des vaches que pour celle des chevaux, mais nous pensons aussi à remplacer la paille de la porcherie par du bois auto-produit.
  • La part des infrastructures agroécologique sur le parcellaire est importante avec entre autres 8000 m de haies. Un travail en étroite collaboration avec le technicien bocage de l'intercommunalité a permis d'aboutir à un recensement, un plan de gestion, la contractualisation d'une MAEC biodiversité-ligneux pour 4000 m et une première tranche de travaux d'entretien avec production de bois énergie.
  • Les vergers de pommes à cidre sont conduits depuis toujours sans l'utilisation de PPP, ceci permettra la contractualisation d'une MAEC eau-arboriculture à la prochaine déclaration PAC.

Du travail sur les haies est née l'idée d'une semaine dédiée au bocage à l'intention de l'ensemble de l'EPL. Cette semaine très riche en évènements s'est déroulée du 12 au 16 février dernier. De nombreux partenaires institutionnels et associatifs ont participé à cette semaine de sensibilisation à la nécessité de préserver notre bocage breton en envisageant la haie comme une alliée de l’agriculture. L'ensemble des classes, de la 4ème au BTS et des stagiaires du CFPPA ont participé à une ou plusieurs activités allant des chantiers de plantation et d’entretien à la réalisation d’une émission de radio, des interventions, des conférences et des rencontres de professionnels. Une journée technique à destination des étudiants et des professionnels a réuni une quinzaine d'intervenant et l'établissement a accueilli le temps d'une semaine une exposition des œuvres de Lucien Pouëdras, peintre breton. 

Assez vite, le travail sur l'élaboration du PLEPA est venu croiser les enjeux du projet porté par le tiers-temps. Il nous a alors semblé que dans le cadre de One Health et One Welfare, on ne pouvait dissocier l'excellence environnementale de la santé et du bien-être de nos animaux. On est là au cœur d’attentes sociétales très fortes, de la part des éleveurs, des consommateurs, mais aussi des pouvoirs publics. Nous nous sommes interrogés sur l'intégration de ces enjeux à nos enseignements, alors même que les vaches, les porcs et les chevaux sont nos supports pédagogiques au quotidien. Des actions sont alors élaborées et pour certaines déjà mises en place :

  • des formations au BEA ont été réalisés pour les personnels,
  • des indicateurs de bien-être sont pris en compte,
  • des expérimentations d'enrichissement des bâtiments et des modifications d'ambiance sont réalisées ou à l'étude (musique, brumisation…),
  • des modifications des pratiques professionnels et des conduites d'élevage sont envisagées et peu à peu testées : arrêt de la caudectomie des porcs, décalage entre le sevrage et le passage en case de post-sevrage pour les porcelets, vaches nourrices pour les veaux…
  • plantation de haies pour améliorer l'ombrage sur les prairies de pâturage…
  • la semaine à thème en mars 2025 (sur le principe de la semaine bocagère) aura pour sujet “le lien homme-animal”

Après ces quatre années, on peut conclure sur la richesse d'un tel dispositif, tant en termes d'avancement des réflexions et des projets qu'en termes de liens noués avec le territoire et ses acteurs, professionnels comme institutionnels, ou encore qu'en termes d'expériences personnelles et collectives. L'établissement en sort grandi et plus fort face aux enjeux de la transition et des attentes de la société et de nos apprenants.