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Animation et développement
des territoires
de l'enseignement agricole

Actions déjà mises en oeuvre

Le thème du projet de tiers temps incluait des travaux avec l’ensemble des centres constitutifs de l’établissement et un large panel d’actions allant dans le sens de l’excellence environnementale sur les différents sites de l’établissement.

Diagnostics des certifications

La première année du 1/3 temps a été consacrée à la réalisation des diagnostics, en particulier le diagnostic EquuRES pour le centre équestre. Le diagnostic niveau 1 a été réalisé et validé. Les étudiants de BTSA ACSE ont été associés à la partie « biodiversité » du diagnostic dans le cadre d’un ensemble de séances sur ce thème. 

Le diagnostic EquuRES a montré que deux items de la grille ne sont pas atteints et bloquent la labellisation.

Il s’agit :

  • d’un accès libre à la rivière des animaux sur une parcelle de pâturage
  • la sortie extérieure de la cavalerie le dimanche (hormis les concours).

Des journées sur le label EquuRES à destination de toute la filière hippique

Deux journées ont été organisées en 2021 pour l’ensemble des élèves et étudiants de la filière hippique avec le partenariat du Conseil des chevaux de Normandie. Chaque niveau a pu bénéficier d’une présentation globale de la démarche et d’un temps d’utilisation d’une partie de la grille de certification en lien avec son référentiel de formation, sur le terrain, avec des professionnels choisis en fonction des thèmes abordés.

La levée des non-conformités sur le label EquuRES

Un travail avec le technicien rivière de la communauté d’agglomération a été entrepris pour trouver des solutions d’aménagement afin que les chevaux n’aient plus la possibilité de traverser le cours d’eau. La classe de seconde générale a été associée à cette démarche. Le dossier de déclaration de pose d’une passerelle à destination de la DDTM a été rédigé avec l’appui de l’intercommunalité. Le plan d’une passerelle a été dessiné et elle doit être réalisée dans le cadre de la formation BP aménagement paysager au CFPPA. 

La réflexion sur la sortie des chevaux le dimanche a été largement entamée. Les étudiants en formation BP JEPS ont travaillé sur des propositions. Des modifications structurelles temporelles et spatiales sont nécessaires : une nouvelle organisation du travail le dimanche et un aménagement des paddocks qui entraineront des investissements conséquents. 

Démarche d’évolution des prairies pâturées par les vaches

Un diagnostic réalisé en 2021 a montré la nécessité d’un renouvellement des pâtures. Un travail a été mené pour mettre en place un plan de renouvellement et surtout un choix d’espèces et de variétés en accord avec une démarche agro-écologique : une bonne production de matière organique, le maintien d’une certaine biodiversité, le rôle important des légumineuses qui fixent l’azote et équilibrent la ration tout en veillant à la résistance aux périodes de sécheresse inéluctables. Un premier mélange graminées-légumineuses a été semé sur 3 ha à l’automne. Une autre partie du parcellaire de pâturage sera renouvelée en 2024. 

Investissement dans le groupe 30 000 fermes

Dans le cadre du plan écophyto 2, l’établissement est inscrit dans le groupe 30 000 fermes piloté par Eureden et la participation à ce groupe est assurée par Isabelle Monchâtre. Une journée technique du groupe a été organisée sur le site de l’établissement en décembre 2021.

Travail sur les infrastructures agro-écologiques, en particulier la haie et le bocage

Un travail sur les haies du parcellaire est en cours depuis maintenant presque un an. La communauté d’agglomération est notre partenaire privilégié sur ce projet avec l’appui des techniciens  « bocage » du pôle environnement. 

La classe de 2nde GT dans le cadre de l’EATDD et les apprentis de CAPA Métiers de l'agriculture ont pu être associées à la plantation de 3 haies (2 sur l’exploitation agricole et une sur le centre équestre). En amont du chantier de plantation, les apprenants ont rencontré le technicien et pu voir avec lui les critères de choix des essences et les modalités de plantation, ainsi que les choix d’implantation pour favoriser le bien-être animal des vaches et des chevaux (brise-vent, ombrage). Un travail sur la place du bocage en Bretagne et les nombreux rôles agro-écologiques de la haie a été le fil rouge pendant plusieurs mois du module d’EATDD. D’autres linéaires devraient être plantés dans les années à venir.

Dans le même temps, un plan de gestion des haies existantes est en train de se mettre en place, toujours avec l’appui de la collectivité, pour planifier l’entretien des linéaires et valoriser le bois coupé. L’engagement de 2000 m de haies en MAEC « Entretien durable des infrastructures agro-écologiques » est prévue pour la PAC 2023-2028, Isabelle Monchâtre travaille actuellement avec le DEA à un recensement des linéaires éligibles, en lien avec les techniciens de l'intercommunalité. 

Raisons justifiant le prolongement par rapport à la dynamique de l'établissement

Une conjoncture qui a freiné l’avancée des travaux

Durant les deux premières années du tiers temps, le projet a dû faire face à de nombreux aléas qui n’ont pas permis de mener à bien tous les travaux envisagés. 

L’année 2020-2021 a été marqué par le COVID avec des périodes d’activités restreintes,  sans possibilité de planifier, de mixer les groupes, de prévoir des rassemblements. Les journées EquuRES ont de ce fait dû être reportées de plusieurs mois.

L’année 2021-2022 a quant à elle été largement impactée par la vacance du poste de directeur de l'exploitation agricole de fin août à début juillet, soit toute l’année scolaire. Le projet de certification HVE n’a pas pu avancer durant ce laps de temps. Isabelle Monchâtre a toutefois piloté la journée portes ouvertes de la ferme en septembre 2021, poursuivi le partenariat écophyto 2 avec le groupe 30 000 fermes, impulsé les actions en cours sur la haie et aidé à la saisi des travaux sur le logiciel Mes Parcelles. Sans référent EPA2 nommément fléché dans l’établissement, elle a également travaillé en partenariat avec la Directrice de l'EPLEFPA au diagnostic initial du PLEPA. 

L’arrivée, début juillet 2022, d’une nouvelle personne au poste de DEA a redonné une nouvelle dynamique au projet.

Une volonté d’aller au bout du travail entrepris sur les certifications afin de répondre aux ambitions du PLEPA

Les perturbations liées à l’épidémie de COVID et l’absence de DEA durant 10 mois n’ont pas permis le déploiement de la réflexion sur l’écriture du PLEPA dans le calendrier initialement prévu, cependant, les thèmes qui se dégagent pour le PLEPA de l’EPL sont au nombre de 4 :

- Bien-être animal,

- Agriculture, environnement et climat,

- Espace et biodiversité,

- Alimentation et territoire.

Les actions et projets qui émanent des travaux engagés montrent l’adéquation entre les actions prévues dans le PLEPA et les attendus des deux certifications, en particulier sur les deux premiers thèmes.

Toutefois, à ce jour, des freins sont encore à lever pour aller jusqu’au bout de ces deux certifications :

- Le changement du référentiel HVE au 1er janvier 2023 nécessite de retravailler le diagnostic avant l’intervention d’un certificateur.

- Les deux non-conformités du label EquuRES ne sont pas encore levées. D’une part la construction du pont demande encore du travail en amont et nécessite un calage pas toujours facile entre les différents centres constitutifs. La sortie des chevaux et poneys le dimanche demande des modifications structurelles lourdes, et aussi une acceptation par l’ensemble des personnes concernées. Le budget nécessaire à ces actions est prévu dans les investissements 2023 du centre équestre..

L’émergence de projets à l’échelle territoriale 

Les rencontres et le travail et le partage d’idées qui ont pu avoir lieu autour des actions sur la haie ont amené à un projet d’envergure pour le début de l’année 2024 : une « semaine bocagère » à déployer à l’échelle de l’établissement et à l’échelle du territoire. De nombreux partenariats sont en cours de finalisation (cf. item suivant). Des ateliers, chantiers, manifestations, conférences, rencontre avec des professionnels, des institutionnels, des associations, expositions… sont prévus, à la fois à destinations des apprenants du lycée et du CFPPA, mais aussi tournés vers les agriculteurs, les collectivités et le grand public, rural et citadin. L’ « appel de la haie » lancée récemment par l’AFC-Agroforesteries, montrent la nécessité pour les lycées agricoles publics de se fixer des objectifs pédagogiques et de sensibilisation à la conservation du bocage. 

De plus un colloque d'une journée est prévu au printemps 2024 sur la labellisation EquuRES en partenariat avec l'IFCE et le Conseil des chevaux de Normandie à destination des élèves et des professionnels. D'autre part, dans le cadre du PLEPA, il est prévu le déploiement de l'outil d'évaluation “bien être des chevaux" avec l'IFCE sur la cavalerie du centre équestre. Les résultats de cette évaluation seront présentés lors de ce colloque.

Raisons justifiant le prolongement par rapport à la dynamique partenariale

Des partenariats bien amorcés

Les actions engagées et à poursuivre sont appuyées par des partenariats à la fois nécessaires et bien ancrés.

La communauté d’agglomération est un appui précieux, à la fois pour les conseils techniques, les interventions auprès des apprenants, l’aide à l’élaboration des dossiers techniques ou encore la mise en contact avec des intervenants et autres partenaires.

Un partenariat plus étroit avec la chambre d’agriculture est en cours de construction, chacune des deux parties ayant la volonté du travailler ensemble.

Dans le cadre d'un partenariat abouti avec l'IFCE, l'établissement mène une expérimentation sur la vermifugation des équidés : ParasitSimeq et il est prévu le déploiement de l'outil d'évaluation des équidés “bien être des chevaux” en 2023. Il est prévu une formation des enseignants d'hippologie/équitation dans ce cadre. Ces expérimentations alimentent le Label EquuRes, items bien être animal.

Le souhait de positionner l’établissement au centre d’une dynamique territoriale pour les acteurs des professions agricoles et hippiques. 

Si la Bretagne a su prendre le virage d’une agriculture productiviste dans les années 70, elle doit aujourd’hui être le fer de lance d’une nouvelle agriculture, respectueuse de l'environnement et à même d’assurer une souveraineté alimentaire. Il nous semble que notre EPL peut être un lieu privilégié grâce à ses compétences avérées et ses plateaux techniques récents et de qualité. En portant l’organisation de la « semaine bocagère » à l’échelle du territoire, le lycée consolidera et fera naitre des partenariats qui pourront ensuite trouver des synergies sur d’autres thèmes du produire autrement. 

L'établissement est connu et reconnu par les acteurs de la filière hippique bretonne et au delà. Nous avons accueilli la "journée filière équine" organisée par le Conseil des équidés de Bretagne à destination des professionnels. Les objectifs étaient une présentation de la nouvelle PAC, volet équin et le futur plan cheval breton. 

La mise en place d’une démarche participative sur le climat

Le lycée a été sélectionné dans le cadre d'un appel à manifestation d'intérêts lancé par le Conseil régional de Bretagne sur la mise en place d'un budget participatif sur le thème du climat. L'objectif est de travailler avec un groupe d'élèves et étudiants sur l'émergence d'un projet en lien avec les problématiques climatiques, la mise en oeuvre et l'évaluation de celui-ci. 10 lycées bretons participent à cette dynamique.

La mise en place d’une expérimentation sur le compostage des déchets de cantine.

Toujours pour tendre vers l’excellence environnementale, une expérimentation sur le compostage des déchets de cantine (légumerie, cuisine et reste des assiettes) est programmée en 2023. La participation des agents de la région et des élèves sera essentielle pour mener à bien ce projet qui sera financé et accompagné par le Conseil Régional de Bretagne et Guingamp Paimpol agglomération.

Raisons justifiant le prolongement par rapport à l'engagement financier actuel ou à venir

Un budget conséquent prévu pour le Label EquuRes (inscrit au budget 2023 du centre équestre)

Aménagement des paddocks pour la sortie des chevaux dimanche et jours fériés (item label : activité physique quotidienne des équidés BS-11)

  • budget d'investissements de 40 000 € qui comprend, clôtures, stabilisation des paddocks, abris et cloches à foin. ainsi que des couvertures de pluie pour les équidés tondus.

Accroissement du foncier

En parallèle des travaux menés dans le cadre de la certification HVE et labellisation EquuRes, les 2 centres constitutifs ont travaillé à acquisition de terres agricoles afin d'accroître l'autonomie alimentaire des 2 structures et atteindre une meilleure efficacité agronomique par un allongement des rotations. L'établissement est en cours d'acquisition de 15 hectares pour une enveloppe financière de 75 000 € hors frais répartis sur les 2 centres.

Mécénat

Nous travaillons actuellement au dépôt d'un dossier auprès de la fondation : crédit agricole Côtes d'Armor pour le financement de la “semaine bocagère” (4 000 € demandés)

Budget participatif lycéens

Dans le cadre de ce projet, il est prévu une enveloppe de 10 000 € fixe pour l'émergence et la mise en oeuvre. Une enveloppe supplémentaire de 20 000 € peut être mobilisée pour l'achat de matériels.

Les différents projets et leur financement sont pilotés par Isabelle Monchâtre qui porte le tiers-temps.

Projet finalisé
Résumé des changements éventuels depuis la déclaration d'intention
Documents associés
Lettre de mission
Validation
Validation par le chef d'établissement